Livres

À venir :

  • L’Aube des Etrusques (à paraître, aux Belles Lettres)
  • Dictionnaire des femmes et des hommes célèbres de l’antiquité celtique, avec Fabien Régnier (à paraître, Yoran Embaner)
  • Dictionnaire de mythologie celtique, avec Jean-Paul Persigout et Marike Van der Horst (à paraître, Imago)

Druides celtiques et brahmanes indiens
Aux sources d’un héritage indo-européen

Mathieu Halford, contribution Bernard Sergent.
Almora, 2021.

L’Occident se tourne vers l’Orient, l’Inde en particulier, pour y trouver une sagesse dont il croit manquer. Mais si nous avions dans nos racines celtiques le même fond commun de spiritualité ? C’est ce que ce livre démontre brillamment en nous exposant les racines communes entre les druides celtes et les brahmanes de l’Inde et combien les spiritualités celtique et indienne sont proches. Les Celtes en effet appartiennent à la grande famille des peuples indo-européens qui est à l’origine de diverses cultures d’Eurasie.
C’est par cette appartenance que notre culture occidentale partage un héritage commun, très archaïque, avec une partie du monde oriental. Les similitudes entre druides et brahmanes portent sur bien des aspects que le livre détaille : ils occupent la même hiérarchie sociale dans leur culture (complétée d’une hiérarchie interne au sein de leur propre classe), ils sont supranationaux, ils ont une fonction religieuse (mais pas uniquement, loin de là), ils ont préséance sur le roi, ils affectionnent les bois, sont associés à la couleur blanche, etc.
Ce livre nous permet de mieux comprendre la spiritualité des celtes et des druides, de découvrir leurs textes (ce qu’il en reste en tout cas) et de réaliser que les druides peuvent effectivement être qualifiés de « brahmanes de l’ancienne Europe ».


Les dragons – Mythologie, rites et légendes

Yoran, 2018.

Ce livre étudie les mythes, les légendes et les fêtes rituelles du dragon chez les Celtes, les Hittites, les Grecs et même et les Indiens (Inde) etc .. Combattue par l´Eglise du haut Moyen Âge, car il était assimilé au Diable (ex: St Michel terrassant le dragon), il était surtout une survivance de l´ancienne religion. C´est pourquoi, dans les légendes (notamment bretonnes) de nombreux saints combattent et chassent le dragon.

 


Dictionnaire critique de mythologie

Jean-Loïc Le Quellec et Bernard Sergent.
Editions du CNRS, 2017.

Déluge, vol du feu, origine de la sexualité, femmes-oiseaux, autant de mythes que l’on retrouve, sous une forme ou sous une autre, un peu partout. Autant de mythes recueillis, annotés, comparés, commentés par des savants qui, ce faisant, ont créé une discipline en développant des concepts spécifiques – comme agresseur, donateur, héros, initiation… – afin de répondre aux questions soulevées : quelle est l’origine de ces mythes ? comment sont-ils répartis ? comment peut-on les interpréter ? C’est autour de trois piliers, mythes, mythologues et concepts, que ce dictionnaire est conçu. Avec près de 1 400 entrées concernant les récits mythiques de plus de 1 300 peuples, il présente un tableau d’ensemble de la science mythologique d’une ampleur et d’une ambition sans égales.


L’origine celtique des Lais de Marie de France

Droz, 2017.

D’un bout à l’autre des lais qui lui sont attribués, Marie de France, en la seconde moitié du XIIe siècle, soutient qu’elle s’inspire de lais bretons, aussi bien de Petite que de Grande Bretagne. Les spécialistes ont hésité : est-ce la réalité, est-ce une simple mode littéraire ? La recherche comparative mettant les lais en regard des textes médiévaux en langue celtique confirme qu’il s’agit bien d’une réalité : pour chacun des lais de Marie de France, ce sont des littératures de langues celtiques, soit du Pays de Galles, soit d’Irlande, qui fournissent les parallèles les plus rigoureux. Et ces textes irlandais et gallois sont en règle générale antérieures à l’œuvre de Marie de France. Comme celle-ci évoque des lais de Petite Bretagne, et qu’elle donne aux personnages souvent des noms bretons, qu’elle emploie même occasionnellement des termes bretons, l’étude conclut sur une littérature bretonne perdue, parce que non écrite, et qui comprenait un légendaire aussi riche que l’Irlande et le Pays de Galles contemporains. C’est là que Marie de France a puisé son inspiration.


Notre grec de tous les jours

Imago, 2017.

Alors que l’enseignement des langues anciennes se voit aujourd’hui menacé, Bernard Sergent, défenseur passionné de l’humanisme classique, se propose de mettre en évidence la profonde et indélébile empreinte du grec sur le français dans notre vocabulaire de tous les jours. Car si le grec se retrouve dans les termes complexes des sciences et des techniques – ce que personne n’ignore -, il affleure également, le plus souvent sous le masque d’une origine latine, dans les mots les plus courants, voire familiers, du français. Le dictionnaire est précédé d’une riche introduction retraçant le périple du grec au coeur de notre culture.


Le Dieu fou

Essai sur les origines de Śiva et de Dionysos
Les Belles Lettres, 2016

Ce livre revient sur une comparaison entre deux grands dieux, l’un, grec, Dionysos, l’autre, indien, Śiva. En tenant compte des travaux antérieurs et en apportant un nouveau matériel, l’auteur montre que ces deux figures remontent à une seule et même, celle d’un dieu auquel sont attribués tous les excès (débauche, consommation d’alcools ou de drogues, etc.). Ce dieu lié au monde des morts entraîne ses fidèles et adorateurs au-delà des limites communément admises par la société. Dionysos et Śiva possèdent un grand nombre de mythes en commun, et globalement ce qui est dit en Grèce ancienne de Dionysos était dit de Śiva en Inde ancienne et médiévale.
La recherche comparative révèle que d’autres figures divines chez les Germains, les Baltes, les Anatoliens, les Thraces, les Phrygiens, les Celtes se rattachent à Dionysos et Śiva. Cela confirme que Śiva et Dionysos représentent un héritage religieux indo-européen. Inde et Grèce se caractérisent, par rapport aux autres nations de langue indo-européenne, par l’extrême richesse du matériel qu’elles offrent. C’est donc tout un pan de l’idéologie indo-européenne qui se distingue et se met ici en exergue.


Une antique migration amérindienne

Les liaisons techniques, sociologiques, mythologiques, anthropologiques entre l’Amérique du Nord et le Chaco sud-américain
L’Harmattan, 2014.

C’est en 1910 que le grand ethnologue suédois Erland Nordenskiôld remarque que des jeux d’Amérique du Nord ne se retrouvent, chez les Amérindiens d’Amérique du Sud, que dans le Chaco (nord de l’Argentine, Paraguay, Bolivie du sud-est). En 1929 et 1931, il étend ses remarques à tous les objets de la civilisation matérielle (habitats, armes, moyens de navigations, instruments de musique…) et observe la même corrélation : les objets des civilisations du Chaco sont connus aussi, principalement, dans l’est de l’Amérique du Nord. Le présent livre prend la suite de ces travaux, en passant à d’autres plans de civilisation : faits sociaux et mythologie. Le village rond à place centrale caractérise des peuples du Chaco (ou apparentés, comme les Bororo) et les peuples des Plaines ou des Forêts d’Amérique du Nord. Au cycle de Coyote, de ce dernier sub-continent, répond le cycle de Renard dans le Chaco, par exemple.


Athéna et la Grande déesse indienne

Les Belles Lettres, 2008.

Rarement notés, les points communs entre athéna et la grande déesse indienne, celle connue sous les noms, entre autres, de durgâ, kalî, devî, sont pourtant remarquables. Ils s’appliquent aussi bien aux déesses elles-mêmes, qui présentent, entre grèce ancienne et inde, des caractères communs, des mythes apparentés, des affinités identiques avec des objets, des plantes, des animaux, qu’aux rites qui les célèbrent : les panathénées d’athènes coïncident jusque dans le détail avec la grande fête de la déesse indienne. a son tour, la comparaison des déesses entraîne celle de personnages qui leur sont liés, comme erikhthonios et ganesa, l’un et l’autre fils “ indirects  » de la déesse, ou entre skanda, dieu de la guerre, et ce même erikhthonios. A ces divinités, l’indienne et la grecque, correspond également la grande déesse celtique, qui partage avec elles les mêmes caractères. c’est l’image d’une déesse de premier plan, attestée à la fois en inde, en grèce et dans le monde celtique, qui émerge à l’issue de cette enquête.


La fin du monde

Treize légendes des déluges mésopotamiens au mythe maya
Librio, 2007.

La fin du monde est annoncée pour le 21 décembre 2012… Devant l’emballement et l’angoisse galopante suscités par des interprétations erronées du calendrier maya, comment ne pas songer à la grande peur de l’An Mil ? Cet essai, très documenté, permet de comprendre et d’analyser les raisons pour lesquelles l’homme crée ses démons. Bernard Sergent rassemble et commente les mythes catastrophistes propres à la plupart des civilisations, à toutes les époques, des déluges babyloniens au Crépuscule des dieux scandinaves en passant par les Quatre Soleils mexicains. Incendies universels, séismes, chutes d’un astre, luttes entre les dieux, tempêtes de sable, bêtes fauves et déluges… Comme le dit Levi-Strauss: « Les mythes n’y vont pas par quatre chemins. »


L’Atlantide et la mythologie grecque

L’Harmattan, 2006.

Platon décrit l’Atlantide puis expose comment le merveilleux royaume a dégénéré, comment il fut vaincu par les Athéniens d’alors et finalement fut englouti sur ordre des dieux. Grec prodigieusement érudit, Platon a puisé dans sa tradition et sa culture et a fabriqué un mythe devenu l’un des plus célèbres de l’Antiquité. Nous voyons comment le grand philosophe a bâti ce mythe de l’Atlantide qui n’a cessé d’inspirer et de contaminer l’histoire.

 


Le livre des dieux

Tome II, Celtes et Grecs – Payot, 2004.
> Réédition début 2023

Après avoir montré, dans le Tome I : Le livre des héros, comment Celtes et Grecs ont eu un grand nombre de mythes en commun, Bernard Sergent passe aux panthéons : ce ne sont pas seulement des mythes qui se ressemblent, mais des figures divines qui sont communes aux Grecs anciens et aux populations celtiques. A chaque fois, la nature des points communs exclut qu’il s’agisse d’emprunts (des Celtes aux Grecs, par exemple), car les textes irlandais et gallois, et les figurations d’époque gallo-romaine, comprennent des détails qui sont absents des textes grecs. Il s’agit donc nécessairement d’un héritage commun : tous les dieux et démons comparés dans ce livre représentent un patrimoine théologique partagé entre les Grecs et les Celtes.


Celtes et Grecs / 1

Tome I, Le livre des héros – Payot, 1999.
> Réédition début 2023

Les travaux de mythologie comparée dans le domaine indo-européen permettent de découvrir un grand nombre de parentés entre mythologies celtique et grecque. Dans ce premier volume, qui explore les mythes portant sur les héros, Bernard Sergent dévoile ainsi progressivement un grand pan de mythologie, de poétique et de théologie indo-européennes. Le plus célèbre des héros irlandais, Cúchulainn, présente des points communs nombreux et précis avec trois héros grecs : Achille, Bellérophon et le roi légendaire athénien Mélanthios. Avec le premier surtout, le parallélisme est tel qu’il permet la comparaison des épopées respectives, la Tain Bo Cualnge et l’Iliade : il a existé en somme une « pré-Iliade» dont le héros, ancêtre à la fois d’Achille et de Cúchulainn, était déjà le personnage principal. Une autre comparaison porte sur deux figures plus obscures, l’Irlandais Celtchar et le Grec Képhalos. Tous les éléments qui les définissent sont identiques, quoique leurs mythes soient différents, et Celtchar/Képhalos se révèle à l’analyse semblable au grand dieu impulseur du soleil connu dans la théologie indienne.


Les trois fonctions Indo-européennes en Grèce ancienne

Tome I : De Mycènes aux Tragiques
Economica, 1998.

Ce premier volume examine l’héritage indo-européen en Grèce sous l’angle de la tripartition fonctionnelle, depuis Mycène, où l’on a les plus anciennes traces de théologie trifonctionnelle, jusqu’à Euripide.

 

 


Génèse de l’Inde

Payot, 1997.
> Réédition début 2023

Ce livre étudie l’origine des populations de l’Inde actuelle (Indo-Arya, Dravidiens, Mundâ, Tibéto-Birmans) à partir des documentations anthropologique, génétique, linguistique, archéologique, mythologique. Il examine la première grande civilisation de l’Inde, la civilisation de l’Indus, son origine et ce qu’elle a laissé à la civilisation indienne ultérieure. La partie la plus innovante concerne l’apport des découvertes archéologiques récente en Asie centrale, qui a permis une approche nouvelle et décisive quant à l’origine des Indo-Arya : issus de Bactriane (en Afghanistan du Nord), si ceux-ci ont échoué à l’est (au Proche-Orient) au IIe millénaire avant notre ère, ils ont formidablement réussi à l’est, donnant naissance, en quelques siècles, à l’Inde historique. L’apport de ces Indo-Arya, lointainement venus d’Europe, à la civilisation de l’Inde, est évalué sous les points de vue de la mythologie, des fêtes et rituels, de l’astronomie, de la médecine, des noms propres. Mais on scrute également l’apport d’une mythologie et de traits culturels d’origine est-asiatique, et la synthèse qui s’est faite progressivement pour aboutir à l’hindouisme moderne.


Les enfants de la lune

Pascale Jeambrun et Bernard Sergent.
Inserm-Orstom, 1996.

Ce livre aborde un problème original et fort peu étudié, de l’américanisme : la place, remarquable à plusieurs points de vue, des albinos. Tout d’abord, la répartition très particulière de l’albinisme, quelques rares populations atteintes, à l’exclusion de la grande majorité des autres, correspond clairement à certains courants de l’expansion historique des populations amérindiennes. Par ailleurs, les albinos sont, selon leur appartenance, soit voués aux gémonies, soit promus aux fonctions sociales les plus élevées. Enfin, ils jouent un rôle important dans l’une des mythologies les plus riches du continent, celle des Indiens Tule du Panama. Une telle étude située au carrefour de plusieurs disciplines, devrait intéresser un large public : américanistes, bien sûr, médecins anthropologues et généticiens, anthropologues et africanistes, qui trouvent ainsi, en Amérique, un contre-exemple au statut des albinos dans l’Afrique sub-saharienne, mais aussi spécialistes des diverses sciences humaines, qui découvriront ici la diversité des réponses apportées par les sociétés à ce problème médical particulier.


Homosexualité et initiation chez les peuples indo-européens

Payot, 1996.
> Réédition prévue début 2023

« L’amour est un service des dieux qui a pour fin l’intérêt et le salut des jeunes gens. » En cette phrase, Polémôn, l’un des successeurs de Platon à la tête de l’Académie, exprime parfaitement toute la pensée grecque au sujet de la pédérastie. La mythologie grecque, selon une thématique qui s’enracine dans la protohistoire et ne remonte pas seulement à l’époque de Pindare ou d’Eschyle, n’en fait état que dans des contextes initiatiques. Les héros et les dieux qui y figurent sont des élèves pour les uns, des maîtres pour les autres. Dans l’Europe antique, l’homosexualité était une pratique très répandue chez plusieurs peuples (Grecs, bien sûr, mais aussi Celtes, Latins, Germains, Thraces, Macédoniens et, jusqu’à une époque récente, Albanais). Cette généralité trouve précisément son origine dans une problématique pédagogique. Avant les épreuves qui faisaient passer un adolescent au statut d’adulte, sa sujétion au maître et sa différence se traduisaient dans sa féminisation, c’est-à-dire sa réduction à un rôle sexuel passif. Une telle homologie de formes sociales originales dans un groupe de peuples aux langues apparentées était l’hypothèse selon laquelle il s’agit là d’une antique pratique commune aux cultures indo-européennes primitives.


Les Indo-Européens

Histoire, langues, mythes
Payot, 1995.
> Réédition actualisée début 2023

La majorité des langues parlées en Europe a pour origine commune la famille linguistique dite indo-européenne. Pour en comprendre le mode de diffusion et l’évolution, il importe de mieux connaître les hommes et les femmes qui ont parlé l’indo-européen. Dans cette véritable somme, proposant la synthèse de l’ensemble des recherches, archéologiques, mythologiques, historiques, linguistiques, entreprises sur le sujet jusqu’à aujourd’hui, Bernard Sergent nous restitue la civilisation indo-européenne sous tous ses aspects : institutionnels, familiaux, religieux, sociaux et culturels.