Dominique HOLLARD

Chargé de fonds à la BnF (Bibliothèque nationale de France), membre associé de l’UMR 5060 (IRAMAT)


  • Ouvrages

  • 1 – L’Empire Romain (235-337). Fonds Bourgey. Éditions Errance, Paris, 1991, (avec une contribution de S. Bourgey), 192 p., environ 650 illustrations.
    [Publication du fonds photographique de la maison Bourgey : catalogue raisonné accompagné d’une synthèse introductive sur l’évolution du système monétaire de 215 à 337 et les ateliers monétaires en activité durant cette période].


  • 2 – Les saints jumeaux héritiers des Dioscures celtes. Lugle et Luglien et autres frères apparentés. Mémoires de la Société belge d’études celtiques, 25, Bruxelles, 2005, (en coll. avec D. Gricourt), 125 p.
    [Ouvrage sur les prolongements chrétiens, à travers l’hagiographie du Haut Moyen Âge, de la mythologie propre aux Dioscures celtiques. La recherche part de la vie latine de Lugle et Luglien, deux saints frères irlandais du VIIe siècle, sans réalité historique, censés avoir été martyrisés par des brigands près de Thérouanne (Pas-de-Calais). L’étude, qui s’élargit à une dizaine de paires de frères sanctifiés par l’Église ou la tradition populaire, met en lumière la permanence de thèmes antiques liés au dioscurisme celtique, tels que l’origine ultra-marine des jumeaux, leur inégalité hiérarchique (l’un prêtre l’autre diacre, l’un baptisé l’autre pas, etc.) et leur alternance à des fonctions éminentes. L’étude des deux cités de Montdidier (Somme) et de Lillers (Pas-de-Calais) qui ont Lugle et Luglien comme saints patrons, permet de démontrer l’existence d’une riche géographie sacrée chrétienne, prolongeant celle, gauloise, partageant le territoire entre les Dioscures : le lumineux, estival et civilisateur Lugus (maître des nombreux Lugudunum émaillant la topographie celtique) et le sombre, hivernal et sauvage Cernunnos, équivalent celtique du Dionysos grec comme Lugus est celui d’Apollon. L’examen des déplacements des saints jumeaux et de leur festiaires, met en relief les clés astronomiques sous-jacentes à la mythologie dioscurique : liés à la course solaire, particulièrement lors de la période zodiacale des Gémeaux, les Jumeaux apparaissent, meurent ou se succèdent, aux alentours des grandes articulations de l’année celtque : le 1er mai, entrée du semestre clair, estival marquant la prédominance du solaire Lugus et le 1er novembre, début de l’année et du semestre sombre, où règne le sylvestre Cernunnos. Sont également mis en évidence d’autres codes : chromatique, morphologique… différenciant les jumeaux, ainsi que l’équivalence du monde sylvestre et du monde aquatique chez le frère sauvage. Enfin, sont évoqués les continuations littéraires du dioscurisme celtique à travers les jumeaux des romans médiévaux tels que Marin et Lovel ou Valentin et Orson].


  • 3 – Cernunnos le dioscure sauvage. Recherches sur le type dionysiaque chez les Celtes. Éds. de l’Harmattan, Paris, 2010, (en coll. avec D. Gricourt), 564 p.
    [Monographie consacrée au dieu gaulois Cernunnos. La grande divinité celtique (et non simplement gauloise) est abordée ici sous deux aspects complémentaires. D’une part, son insertion dans le monde divin en particulier son action fonctionnelle en complémentarité et en rivalité avec celle de son frère jumeau Lugus, le dieu apollinien des Celtes, ainsi que la question de sa filiation maternelle et paternelle. D’autre part, les sources mythologiques et iconographiques qui nous présentent Cernunnos, sous son identité première ou sous celles des figures qui l’incarnent (les gallois Mabon/Maponos, Pryderi, Dylan et Gronw Pebyr, les irlandais Cearmaid, Cúroi, Dearg Corra et Mongán, le médiéval Myrddin/Merlin), sont étudiées dans une optique comparatiste, principalement en parallèle avec le domaine hellénique. Il en ressort que Cernunnos est un correspondant étroit du Dionysos grec, avec lequel il partage la multiplicité des formes et des existences et une riche théologie qui en font l’héritier d’un type archaïque de divinité primordiale et sauvage, dont l’indien Shiva représente un autre exemple dans le monde indo-européen. L’ouvrage est découpé en six parties thématiques : Cernunnos, jumeau de Lugus ; Cernunnos l’aquatique ; Le dieu à ramure : Cernunnos et le cerf ; Cernunnos juvénile, une image de la régénération ; Autour des mères galloises et grecques ; Géniteurs et pères nourriciers. Au fil de ces chapitres sont étudiées les grands schèmes mythiques structurent ce que notre connaissance de cet archétype divin, entre autres celui de la rivalité amoureuse et saisonnière qui l’oppose à son jumeau ; celui de sa mort prématurée suivie de renaissance(s) d’où découle celui de la multiplicité de ses mères ; celui du rôle occulté du dieu marin dans sa conception].


  • 4 – Le Chrisme et le Phénix. Images monétaires et mutations idéologiques au IVe siècle. Éds. Ausonius (Scripta Antiqua, n° 63), Bordeaux, 2014, (en coll. avec Fernando López Sánchez), 232 p.
    [Cet ouvrage en neuf chapitres – issus d’études antérieures réactualisées et de recherches inédites – est structuré autour de thèmes idéologiques qui traversent tout le IVe siècle. Sont tour à tour examinés : l’apparition, dans l’iconographie impériale, d’une symbolique chrétienne – dont le célèbre monogramme Chi-Ro adopté par Constantin – ; l’héritage providentialiste qui, par le recours à l’image du Phénix, proclame l’éternité de Rome à travers les dynasties qui l’incarnent ; le rôle de l’armée comme dépositaire du sort de l’Empire au-delà des vicissitudes dynastiques ; la théologie de la Victoire, mise en scène du triomphe sur la figure du « Barbare » pour légitimer une romanité sur la défensive… L’analyse s’appuie sur l’examen des images monétaires, source abondante, officielle et bien datée, qui permet de mesurer les évolutions de l’idéologie diffusée par les empereurs du Bas-Empire. Défrichant des voies encore peu empruntées, ces études de cas se veulent une incitation à examiner plus largement une documentation parfois jugée à tort terne et répétitive, pour réinsérer pleinement la numismatique de l’empire tardif au centre des recherches historiques].


  • 5 – Les saints jumeaux héritiers des Dioscures celtiques (Lugle et Luglien et autres frères apparentés)(2e édition revue et augmentée), Mémoires de la Société belge d’études celtiques, 25, Bruxelles, 2015 (en coll. avec D. Gricourt), 182 p.
    [Cette seconde édition, largement augmentée, de l’ouvrage de 2005, ajoute à l’étude du dioscurisme celtique à travers les saints chrétiens formant des paires fraternelles ou géminées (en premier lieu les nordistes Lugle et Luglien), de nouveaux exemples tirés de l’hagiographie de la Gaule, mais aussi de nouvelles données proprement gauloises et gallo-romaines sur certains aspects de ce dossier (le lien des Jumeaux aux confluents et aux grottes en particulier). En outre, un nouvel exemple de roman médiéval (La belle Hélène de Constantinople) est largement commenté. Enfin, le dossier est replacé dans l’histoire de l’étude de l’héritage du dioscurisme antique dans le christianisme].


  • 6 – Les Jumeaux divins dans le Festiaire celtique. Éds. Terre de Promesse (Collection Au cœur des mythes, 5), Marseille (en coll. avec D. Gricourt), 202 p.
    [Attestés par des sources antiques, médiévales et une riche iconographie, les dieux jumeaux des Celtes s’inscrivent dans le cadre du dioscurisme indo-européen. Ils offrent cependant la particularité de constituer l’un et l’autre des divinités de premier plan dans leur domaine d’élection. Au Pays de Galles, Lleu – version locale de Lugh/Lugus – naît juste après son jumeau Dylan, ce dernier prenant aussitôt l’aspect d’une créature marine. On peut établir que ce frère, lié à l’eau, aux espaces et créatures sylvestres, protagoniste de morts et de renaissances successives, s’incarne dans le dieu cervin gaulois Cernunnos. Les recherches comparatistes ont montré que ce dioscure ‘sauvage’ est l’homologue du grec Dionysos et de l’indien Œiva. De son côté, son frère lumineux et multifonctionnel Lleu/Lug(us) s’avère l’équivalent de l’Apollon hellénique. Le dieu de Delphes est, dans son sanctuaire, complémentaire de Dionysos sur les plans calendaire et fonctionnel, une relation similaire à celle qu’entretiennent Lugus et Cernunnos chez les Celtes. Ce sont les liens entre les jumeaux celtiques et le calendrier qu’explore cet ouvrage. Lugus, comme Cernunnos, patronnent chacun une moitié de l’année : estivale, chaude et lumineuse pour l’un ; hivernale, froide et sombre pour l’autre. Le basculement cyclique entre ces périodes s’effectue aux 1er mai (Beltaine) et 1er novembre (Samhain). Mais l’année celtique apparaît plus complexe. Outre les quatre fêtes d’ouverture de saisons liées à l’origine aux phases lunaires, aux constellations, voire aux déplacements de Vénus, les quatres grandes stations de l’année solaire, solstices et équinoxes, se révèlent au coeur du festiaire celtique. En combinant textes et images, on peut établir que les dieux frères sont présents, isolément ou de concert, à ces étapes successives du cycle annuel. Leur intervention joue un rôle moteur dans la dynamique cosmique et l’alternance saisonnière. On peut les voir à tour de rôle en majesté au milieu de l’été (Lugus à Lugnasad) ou de l’hiver (Cernunnos à Imbolc, ancêtre du Carnaval), coopérant à force égale lors des basculements équinoxiaux de printemps et d’automne, en interaction différenciée lors des phases dramatiques de ‘retournement’ de la course solaire lors des solstices. Les Jumeaux divins sont figurés sous forme humaine ou plus souvent sous celle d’animaux identiques ou dissemblables. Ces scènes ont pour thème essentiel le mouvement cosmique annuel ou un moment significatif de celui-ci. L’iconographie présentée ici est parfois peu connue et atteste de la persistance de la mythologie gémellaire du début du second Âge du Fer jusqu’à l’époque gallo-romaine. Maîtres des passages du temps et/ou de l’espace qu’ils parcourent, les frères géminés concourent à l’équilibre dynamique du monde entre les pôles opposés des ténèbres et de la lumière, des vivants et des morts, du sauvage et de l’ordonné].


  • Articles

  • 7 –  « Le trésor de Marboué « Thuy » : antoniniens de Gordien III à Aurélien », Bulletin de la Société Dunoise, n° 275-276, 1986, pp. 45-85, pl. VI-XI (en coll. avec M. Amandry et S. Estiot).
    [Trésor de 1684 antoniniens, terminus fin 273-début 274. Le point saillant de ce dépôt est la présence de nombreuses frappes romaines et milanaises de Gallien (253-268) permettant une étude métrologique qui démontre l’existence d’une sélection des exemplaires par le poids. On note également la présence d’un lot intéressant d’imitations et d’une monnaie rarissime de Victorin au type COMES AVG qui fait l’objet d’un développement particulier].


  • 8 – « Le trésor de Rocquencourt et la transformation du monnayage d’imitation sous le règne de Postume », Trésors monétaires, VIII, 1986, pp. 9-45, pl. I-XXIII (en coll. avec P. Gendre).
    [Trésor de 4906 antoniniens et 7 deniers, terminus ca 266. Cet important dépôt est l’un des rares admettant ce terminus. Ses deux intérêts principaux sont la présence de monnaies récentes de Gallien (253-268) dans un dépôt de Gaule du Nord, fournissant une indication nouvelle sur le numéraire gaulois de cette période, et l’existence d’une proportion significative d’imitations de Postume (260-269) dont la plupart peuvent, par le style, être rattachées à l’atelier II, une importante officine de faussaires, à laquelle n’étaient jusqu’alors attribuées que des espèces de bronze (doubles sesterces)].


  • 9 – « Bronzes de Postume trouvés en Bourgogne », Cahiers numismatiques, 23e année, n° 90, décembre 1986, pp. 212-215.
    [Dépôt de 13 doubles sesterces irréguliers à l’effigie de Postume (260-269), terminus 268-270, constituant l’ensemble le plus tardif de monnaies de ce type actuellement connu pour cette région].


  • 10 – « Pénurie d’argent-métal et crise monétaire au IIIe siècle ap. J.-C. », Histoire & Mesure, 1987, 1, p. 57-85 (en coll. avec G. Depeyrot).
    [Essai de quantification des émissions de billon entre 238 et 282, réalisé à partir de plus de 350 000 monnaies contenues dans des trésors. La prise en compte de l’évolution du poids et du titre des espèces permet de constater une diminution drastique du stock d’argent monnayé entre 238 et 282, ceci malgré une forte expansion du volume des frappes à partir de 260. Ceci éclaire d’un jour nouveau la « crise » financière et monétaire du IIIe s. dont l’un des éléments essentiels semble avoir été l’apparition d’une pénurie d’argent métal].


  • 11 – « Le trésor de Mons-Boubert », Trésors monétaires, IX, 1987, pp. 31-45, pl. A, IX-XI (en coll. avec M. Amandry, L.-P. Delestrée et C. Metzger).
    [Trésor de 550 antoniniens, 22 deniers et 5 bijoux (or, argent et émeraudes), terminus 268. Dépôt constitué en deux temps (début IIIe s. et circa 268) qui appartient à la génération des trésors contemporains de la dévaluation du billon de Postume (260-269). Son trait le plus notable est la présence de bijoux ainsi que d’une frappe d’une grande rareté au nom de Salonin auguste (260)].


  • 12 – « Le trésor de Rouilly-Sacey (Aube) », Trésors monétaires, IX, l987, pp. 53-91, pl. XII-XV.
    [Trésor de 3621 antoniniens, terminus circa 280. Composé en majorité d’imitations radiées, cet ensemble fournit l’occasion à deux études de synthèse, sur les trésors du IIIe s. du département de l’Aube et sur les enfouissements monétaires du règne de Probus (276-282). Cette étude met en évidence l’existence à ce moment de deux catégories de dépôts de billon répondant à des logiques de thésaurisation différentes].


  • 13 – « L’articulation des frappes de bronze et de billon dans la production de l’atelier II sous Postume », Cahiers numismatiques, 24e année, n° 93, septembre 1987, pp. 302-314 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Esquisse provisoire sur l’organisation des frappes du grand atelier de faussaires ayant fonctionné sous Postume (260-269) et leur répartition entre monnayages de bronze et billon.]


  • 14 – « Le trésor d’Oisy : antoniniens de Gordien III à Postume », Bulletin de la Société française de numismatique, 43, 1988, pp. 341-345 (en coll. avec M. Amandry et J. Meissonnier).
    [Fraction de dépôt de 44 antoniniens (sur 70), terminus 262-4. Exemple significatif des problèmes posés par les dépôts tronqués, cet ensemble, clos suivant la typologie courant 262, est vraisemblablement légèrement postérieur si l’on suit la proportion des monnaies de Postume qui y sont présentes].


  • 15 – « Bronzes de Postume trouvés en Picardie », Trésors monétaires, X, 1988, pp. 45-54, pl. I-IV.
    [54 doubles sesterces de Postume (260-269) provenant de collections privées et dont le lieu de trouvaille est connu, parmi lesquels 12 exemplaires issus de deux dépôts monétaires. Cette publication enrichit la carte des trouvailles monétaires de Picardie tout en fournissant des données nouvelles sur le numéraire de bronze de Postume et sa circulation].


  • 16 – « Le dépôt monétaire de l’avenue de Choisy à Paris (1880) », Trésors monétaires, X, 1988, pp. 59-66.
    [Dépôt de 75 antoniniens, terminus circa 282. Ce dépôt trouvé au XIXe s., et resté inédit, est l’un des rares témoignages monétaires parisiens contemporains du règne de Probus (276-282), très troublé en Gaule du Nord].


  • 17 – « Imitations d’antoniniens de Postume à buste herculéen », Cahiers numismatiques, 25e année, n° 97, septembre 1988, pp. 411-412.
    [Publication de deux exemplaires de faux-monnayeurs reproduisant des antoniniens de l’émission à effigie exceptionnelle de Postume (260-269) en Hercule émise circa début 268].


  • 18 – « Relations de coins entre contrefaçons de doubles sesterces et d’antoniniens de Postume dans la production tardive de l’atelier II », Cahiers numismatiques, 25e année, n° 97, septembre 1988, pp. 414-420.
    [Mise en évidence, à partir d’un matériel monétaire largement inédit, de frappes de contrefaçons de bronze au moyen de coins gravés pour des contrefaçons de billon et vice-versa, ainsi que du couplage, sur certains doubles sesterces, d’un coin conçu pour le bronze et d’un coin d’antoninien. Ce phénomène exceptionnel est à mettre en rapport avec la désorganisation de la production de l’atelier II dans les années 266-267].


  • 19 – « Note sur l’orientation relative des coins d’antoniniens de l’atelier II », Cahiers numismatiques, 25e année, n° 98, décembre 1988, pp. 449-453.
    [Cette étude permet, à partir de relevés angulaires très précis, de constater une opposition entre l’orientation des monnaies officielles des empereurs gallo-romains – toujours identique pour les pièces issues des mêmes coins – et les productions contemporaines de faussaires où les exemplaires frappés des mêmes coins s’orientent librement. Cette divergence doit être mise en rapport avec la présence ou l’absence, suivant les cas, d’un dispositif de verrouillage des coins lors de la frappe].


  • 20 – « Le trésor de Charny (Seine-et-Marne) », Trésors monétaires, XI, l989, pp. 25-33.
    [Trésor de 78 sesterces, terminus probable 260. Étude à partir de ce dépôt de l’évolution du numéraire de bronze au IIIe s. mettant l’accent sur le comportement spécifique des espèces divisionnaires et sur la dynamique de sa confrontation avec le monnayage de billon].


  • 21 – « La trouvaille des Authieux (II) un trésor mixte contemporain de la réforme de Dioclétien », Trésors monétaires, XI, 1989, pp. 79-112.
    [Trésor de 1084 antoniniens, 6 deniers, 1 aureus et 3 bagues en argent, terminus 294. Cet ensemble, constitué en plusieurs temps, s’inscrit dans un contexte régional (trésors normands associant divers métaux et/ou des bijoux) et chronologique (réforme du numéraire effectuée par Dioclétien, épisode de l’Empire breton) spécifiques. Il apporte quelques remarquables variétés numismatiques dont des frappes de Serdica pour Aurélien (270-275), d’une grande rareté].


  • 22 – « Un sesterce inédit de Postume au type Oriens Augusti », Bulletin de la Société française de numismatique, 45, 1990, pp. 819-820.
    [Publication d’un sesterce provenant du trésor d’Angicourt qui porte un revers inédit sur le monnayage de bronze de Postume (260-269) et vient enrichir l’iconographie monétaire déjà abondante des premiers mois du règne].


  • 23 – « Une contrefaçon d’antoninien de Postume reconsidérée », Cahiers numismatiques, 27e année, n° 104, juillet 1990, pp. 21-22.
    [Un antoninien irrégulier à buste herculéen publié précédemment [voir n° 17] se révèle être, à la lumière d’un nouvel exemplaire, une contrefaçon moderne et non pas antique].


  • 24 – « Bronzes irréguliers frappés sous le règne de Victorin », Cahiers numismatiques, 27e année, n° 104, juillet 1990, pp. 23-26.
    [Des imitations inédites de doubles sesterces de Postume (260-269), frappées sous le règne de son successeur, éclairent d’un jour nouveau les dernières contrefaçons du monnayage de bronze hérité du système augustéen et permettent d’abaisser la date de clôture du trésor de Douai IV de 263 à 270].


  • 25 – « Le trésor d’antoniniens de Guiry-en-Vexin (Val d’Oise) », Trésors monétaires, XII, l990, pp. 19-30, pl. III-VIII (en coll. avec B. Foucray).
    [Trésor de 606 antoniniens, terminus 263. Bien que d’un type courant, cet ensemble – vraisemblablement incomplet – permet de mettre en évidence, par l’étude de sa structure et des imitations qu’il contient, l’écart pouvant exister entre le terminus fourni par les monnaies officielles (ici 261) et le terminus post quem effectif du dépôt (ici 263).


  • 26 – « Taranis, le dieu celtique à la roue. Remarques préliminaires », Dialogues d’Histoire Ancienne, 16.2, 1990, pp. 275-320 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Partant d’une imitation de bronze de Postume (260-269) qui représente le dieu Taranis dans une attitude inédite, cette étude s’intéresse aux différentes figurations du dieu à partir d’une vaste documentation archéologique et numismatique, tant celtique que gallo-romaine. Une mise en parallèle avec des données du domaine indo-iranien permet de préciser le sens des attributs ou auxiliaires du dieu (roue, svastika, aigle, cheval) qui figurent sur les monnaies et les monuments, et de mettre en évidence l’aspect supra-cosmique de la divinité].


  • 27 – « Taranis, Caelestium Deorum Maximus », Dialogues d’Histoire Ancienne, 17.1, 1991, pp. 343-400 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Étude analysant l’ensemble des activités fonctionnelles du dieu Taranis, telles qu’elles ressortent de la documentation présentée dans une précédente étude [voir n° 26]. L’utilisation des données comparatives indoeuropéennes (domaines indo-iranien et balte) permet d’effectuer une synthèse novatrice concernant le rôle que tient le dieu dans l’univers sacré des Celtes. Sont également envisagées les conditions historiques et sociales pouvant expliquer la persistance des données religieuses celtes à l’époque impériale].


  • 28 – « L’évolution de l’illustration numismatique au XIXe s. », Revue numismatique, 1991, pp. 7-42, pl. I-III.
    [Étude historiographique centrée sur l’apparition de la photographie dans l’illustration numismatique au XIXe s. L’accent est mis sur les techniques (estampage, gravure mécanique) ayant assuré la transition entre gravure et photographie. Le recours à l’illustration photographique est replacé dans le contexte de la recherche de l’époque, et apparaît comme un discriminant efficace des inégalités de réflexion méthodologique entre les divers secteurs de la recherche numismatique].


  • 29 – « Une imitation radiée de Victorin (269-271) au type Gloria exercitus (330-336), Cahiers numismatiques, 28e année, n° 110, décembre 1991, pp. 17-21.
    [Publication d’une imitation radiée hybride couplant une effigie de Victorin (269-271) et un revers imité du type Gloria exercitus frappé sous Constantin Ier (306-337). Le poids et la présence d’une marque d’émission permettent de situer entre 333 et fin 336 la frappe de cette contrefaçon exceptionnelle qui témoigne d’une présence indubitable des imitations radiées dans le numéraire de bronze constantinien].


  • 30 – « Un aes 4 de Constantin III dans un trésor monétaire de l’Hérault », Bulletin de la Société française de numismatique, 47, 1992, pp. 278-280.
    [Extraite d’un dépôt de bronze du Ve s. [voir n° 102], cette monnaie exceptionnelle est le premier bronze avéré au nom de l’usurpateur Constantin III (407-411), l’altération volontaire de l’exemplaire ne permet pas d’identifier l’atelier émetteur (Lyon ou Arles?)].


  • 31 – « Sur la transposition d’un prototype grec dans le monnayage gaulois », Bulletin de la Société française de numismatique, 47, 1992, pp. 305-307 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Comparaison d’un statère au nom de Philippe II de Macédoine (359-336) frappé circa 323-315 à Amphipolis et de sa copie gauloise mettant en évidence le détournement sémantique effectué par le graveur celte qui, en retouchant la scène d’origine, a représenté un des mythes majeurs des gaulois : l’affrontement de Taranis (dieu de l’orage et des combats) et d’un monstre chthonien ou anguipède].


  • 32 – « Une division de l’aes 4 dans le numéraire gaulois du Ve siècle », Cahiers numismatiques, 29e année, n° 112, juin 1992, pp. 23-25.
    [Mise en évidence à partir du dépôt d’Argelliers [voir n° 102] d’altérations effectuées, dans les premiers temps du Ve s., sur une partie des aes 3 et aes 4 antérieurs afin de créer une nouvelle unité monétaire de bronze d’environ 0g60. Déjà signalé dans le trésor de Linas (Essonne), ce phénomène sensiblement contemporain du rognage des siliques, semble s’inscrire ici dans une échelle pondérale cohérente dérivée du système monétaire du bronze théodosien].


  • 33 – « La thésaurisation du monnayage de bronze de Postume : structure et chronologie des dépôts monétaires », Trésors monétaires, XIII, 1992, pp. 73-105.
    [Étude de synthèse et catalogue des dépôts monétaires contenant des monnaies de bronze de Postume (260269), effectuée à partir d’un important matériel (84 dépôts dont certains inédits) dont la datation précise a souvent pu être établie pour la première fois. Mise en évidence de trois générations de dépôts successives entre 260 et 270, le bronze postumien n’ayant été thésaurisé de façon substantielle qu’après 266. Cette thésaurisation paraît liée aux décisions monétaires concernant le numéraire de bronze (réforme en 260, démonétisation probable en 266-268), l’abandon des dépôts découlant, en général, des troubles occasionnés par les incursions germaniques].


  • 34 – « Le trésor de bronzes romains de Méricourt-l’Abbé. Recherches sur les monnayages d’imitation tardifs de Postume », Trésors monétaires, XIII, 1992, pp. 15-43, pl. I-XIV (en coll. avec D. Gricourt).
    [Dépôt de 273 bronzes de Postume (260-269), constituant l’ensemble le plus important de monnaies de ce type publié pour cet empereur. Ce trésor, d’une exceptionnelle richesse en imitations tardives, permet un premier classement systématique de ces séries encore mal connues].


  • 35 – « Monnaies et dépôts monétaires de « La pièce de la carrière » à Luzarches (Val-d’Oise) », Trésors monétaires, XIII, 1992, pp. 45-58, pl. XV-XVII.
    [83 monnaies antiques récoltées lors de fouilles couvrant la période de la fin du Ier s. avant J.-C. à la seconde moitié du IVe s. Parmi elles, 53 proviennent de deux dépôts monétaires. Le premier, composé de 29 doubles sesterces de Postume (260-269) apporte des informations nouvelles et significatives sur les frappes irrégulières tardives de l’atelier II. Le second, composé d’antoniniens et d’imitations radiées est contemporain de l’incendie de la villa circa 277-281].


  • 36 – « Le trésor de bronzes romains de Landévennec (Finistère) », Trésors monétaires, XIII, 1992, pp. 11-14.
    [Ensemble de 38 monnaies de bronzes se terminant sur des espèces laurées de Postume (260-269). L’intérêt principal du dépôt est sa localisation, la Bretagne n’ayant pas fournie jusqu’à présent d’ensembles comprenant des bronzes de Postume].


  • 37 – « Antoniniani rares ou inédits du trésor d’Avressieux (Savoie) », Revue Archéologique de Narbonnaise, 25, 1992, 455-458 (en coll. avec C. Laffin, M. Amandry, B. Rémy et S. Estiot).
    [Le trésor d’antoniniens d’Avressieux, conservé au Musée Savoisien de Chambéry, comprend quelques monnaies très rares. L’article signale et décrit une imitation de Postume (260-269) et quatre frappes milanaises manquant aux ouvrages de références : un antoninien de Postume sans marque d’officine, deux monnaies de Claude II (268-270) remarquables par leur buste, un antoninien d’Aurélien (270-275) dont le droit à été frappé avec un coin gravé pour une émission d’or].


  • 38 – « Nouveaux éléments sur la frappe des antoniniens de Postume au type Moneta Aug », Bulletin de la Société française de numismatique, 48, 1993, pp. 549-554 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Publication de trois liaisons de coins inédites, établissant que la frappe des antoniniens au type Moneta Aug de Postume (260-269), dont l’attribution était controversée, a débuté en 262 à l’atelier principal de l’Empire gaulois (Trèves). Deux autres monnaies au type Moneta Aug sont illustrées. Elles portent des légendes fautives (MONETAS, MONETIA), preuves que les coins au type Moneta étaient réalisés par les mêmes graveurs que ceux portant les types Felicitas Aug et Providentia Aug. ]


  • 39 – « Les trésors monétaires de la rue de l’Abbé-de-l’Épée (Paris 6e) », Cahiers de la Rotonde, 14, 1993, pp. 59-90 (en coll. avec M. Amandry).
    [Exhumées en 1986 lors de fouilles, les monnaies sises dans des couches de remblai semblent se répartir en deux ensembles distincts : 28 bronzes de Trajan (98-117) à Postume (260-269) et 606 antoniniens de Philippe I (244-249) à Claude II (268-270) et Victorin (269-271), avec un terminus en 270, certain pour le billon probable pour le bronze. Le dépôt d’antoniniens est resitué dans le contexte des différents trésors monétaires parisiens abandonnés à cette période].


  • 40 – « Revers rares et inédits sur des bronzes d’imitation de Postume », Cahiers numismatiques, 30e année, n° 117, septembre 1993, pp. 17-22.
    [Publication de trois monnaies portant des revers inédits pour les imitations de doubles sesterces de Postume (260-269) : copié pour l’un sur le monnayage de bronze officiel (Felicitas publica), repris pour le second des antoniniens (Fides exercitus) le troisième figurant le svastika, repris de la symbolique celtique].


  • 41 – « Le trésor de Göktepe », Trésors et circulation monétaire en Anatolie antique, 1994, pp. 65-72, pl. X (en coll. avec O. Bingöl).
    [Trésor de 185 deniers et antoniniens provenant des niveaux romains du bourg anatolien de Göktepe. Ce dépôt présente la même composition que des ensembles enfouis en Gaule ou sur le Danube, démontrant ainsi que le monnayage de billon circulait aisément entre l’Orient et l’Occident dans les décennies 240 et 250, du fait des nombreux mouvements de troupes liés aux guerres avec l’Empire Sassanide].


  • 42 – « VICTORIA POSTVMI AVG : un type inédit de Postume attesté par un faux antique », Bulletin de la Société française de numismatique, 49, 1994, pp. 768-772.
    [Publication d’un antoninien de faux-monnayeur antique qui figure Roma trônant en majesté et porte une légende monétaire (Victoria Postumi aug) inédite dans le monnayage officiel de Postume (260-269). Cette monnaie peut être rapprochée d’une autre contrefaçon, publiée en 1944, qui porte la même légende abrégée (Vic Postumi aug) accompagnée d’une représentation de la victoire foulant un captif. Ces deux imitations doivent reproduire fidèlement des prototypes officiels encore inédits frappés soit vers la fin 261 soit, plus probablement, fin 263].


  • 43 – « Une titulature exceptionnelle de Postume sur une série méconnue de deniers », Cahiers numismatiques, 31e année, n° 121, septembre 1994, pp. 15-19.
    [Étude d’une série de deniers de billon de Postume (260-269), absents des ouvrages récents sur le monnayage des empereurs gallo-romains. Ces monnaies portent une titulature mentionnant le 3e consulat du prince, revêtu en janvier 262. Les liaisons de coins de ces deniers avec les aurei indiquent qu’ils ont été frappés à l’extrême fin de 263, peut-être pour être distribués lors des sparsiones accompagnant la fête des calendes de janvier 264. L’emploi d’une titulature consulaire, inusité chez Postume et ses successeurs, découle de l’exemple de Gallien (253-268) qui avait usé d’un titre semblable sur son monnayage milanais peu de temps auparavant].


  • 44 – « Le type LAETITIA AVG N de Victorin. À propos de deux deniers inédits », Bulletin de la Société française de numismatique, 49, 1994, pp. 897-901.
    [Publication de deux deniers inédits de Victorin (269-271) qui établissent la réalité du revers LAETITIA AVG N dans le monnayage précieux du prince gallo-romain, réalité jusqu’alors incertaine du fait de l’existence de faux modernes. La prise en compte de trésors et catalogues de ventes récents, permet en outre de démontrer : 1) que le monnayage d’or de Victorin a été frappé dans deux ateliers (Trèves et Cologne) et non un seul. 2) que parallèlement aux aurei et deniers Laetitia aug n frappés à l’atelier secondaire (Cologne), des antoniniens au même type ont été émis à l’atelier principal (Trèves), l’ensemble de ces monnaies s’inscrivant dans des émissions datées de fin 270-début 271, commémorant les succès de l’empereur].


  • 45 – « Aurei méconnus de l’empire gaulois conservés au Cabinet des Médailles de Paris », Bulletin de la Société française de numismatique, 49, 1994, pp. 922-926.
    [Publication de huit monnaies d’or de Postume (260-269) à Tétricus Ier (271-274), appartenant aux collections particulières léguées à la Bibliothèque nationale de France et absentes du corpus de référence de B. Schulte. Parmi ces exemplaires, on note la présence d’un aureus de Postume présentant un revers considéré comme perdu (type Elmer 386)].


  • 46 – « La date du 4ème consulat de Postume : à propos d’un document numismatique méconnu », Revue numismatique, 1994, pp. 66-75, pl. VIII (en coll. avec D. Gricourt).
    [Cette étude démontre, à partir d’une copie coulée d’un denier de Postume conservée au Cabinet des Médailles de Paris, que la date du 4ème consulat de l’empereur gallo-romain, indécise faute de sources épigraphiques, peut être fixée au ler janvier 268. L’examen des documents monétaires utilisés à l’appui de thèses différentes (4ème consulat pris en 266 ou 267) permet de conclure que ceux-ci sont des faux, vraisemblablement modernes, qui associent un droit et un revers authentiques mais distants de plusieurs années].


  • 47 – « Un trésor inédit du IIIe siècle (ap. J.-C.) découvert en 1730 en Charente-Maritime », Cahiers numismatiques, 31e année, n° 122, décembre 1994, pp. 31-35 (en coll. avec A. Clairand).
    [Publication commentée d’une pièce d’archives conservée aux Archives Départementales de la Charente-Maritime. Il s’agit du procès-verbal de l’enquête judiciaire diligentée à la suite de la découverte d’un trésor de monnaies romaines en 1730 au village de la Grenouillère sis dans le comté de Benon. Les éléments descriptifs fournis par le texte permettent d’identifier le trésor comme un dépôt d’antoniniens à bas titre, abandonné avec vraisemblance vers 270-280].


  • 48 – « Deux liards inédits du duché de Bouillon de 1681, attestés par un texte d’archives et un dessin du XIXe siècle », Bulletin de la Société française de numismatique, 50, 1995, pp. 976-979 (en coll. avec A. Clairand et A. Tissière).
    [Publication à partir d’un texte d’archives conservé au Cabinet des Médailles de la BnF et des travaux d’un érudit sedanais du XIXe siècle, de deux liards inédits frappés en 1681 pour Godefroi-Maurice de La Tour d’Auvergne. L’apport d’informations nouvelles permet en outre de préciser la métrologie de ce monnayage].


  • 49 – « La trouvaille de monnaies de bronze d’Ardres IV (Pas-de-Calais) », Mémoires de la Commission départementale d’Histoire et d’Archéologie du Pas-de-Calais, XIV, 1, 1995, pp. 19-32 (en coll. avec D. Gricourt, J.-P. Carlot et P. Leclercq).
    [Publication d’un dépôt de 38 bronzes romains découvert sur le site des Noires-Terres à Ardres. L’ensemble comprend 17 exemplaires du Haut-Empire et 31 à l’effigie de Postume (260-269). Il fut enfoui courant 268. Ce terminus ainsi que la composition du numéraire de Postume, confirment que l’année 268 fut un moment de rupture dans l’histoire de l’Ardrésis (le site des Noires-Terres étant abandonné à ce moment). Concernant le monnayage d’imitation de bronze de Postume, le dépôt d’Ardres IV permet d’affiner la chronologie proposée précédemment pour les imitations tardives [voir n° 34] et renforce la probabilité d’une attribution aux faussaires de l’atelier II des séries les plus massives de bronzes radiés d’imitation émises après 267].


  • 50 – « La pénurie de l’argent monnayé au IIIe siècle après J.-C. : l’apport des monnaies de sites », Cahiers numismatiques, 32e année, n° 124, juin 1995, pp. 23-31.
    [Étude de synthèse effectuée à partir d’un ensemble de 30.410 monnaies provenant de 66 sites répartis dans diverses provinces de l’empire romain. Ce travail est complémentaire de celui effectué en 1987 [voir n° 10] à partir des trésors monétaires. Le monnayage de site vient confirmer les conclusions fournies par les dépôts monétaires tant pour l’évolution de la production officielle de billon que pour celle du stock monnayé de 238 à 282. À l’inverse, le monnayage d’imitation suit sur les sites une évolution largement divergente de celle observée dans les trésors].


  • 51 – « Variante fautive d’un antoninien de Postume au type Salus aug », Cahiers numismatiques, 32e année, n° 126, décembre 1995, pp. 15-17.
    [Note faisant un bref historique des frappes monétaires de Postume concernant le thème de la Salus (santé, conservation) et signalant l’existence dans le trésor de Mers-les-Bains (Somme) d’une variante fautive, par inversion dans le champ d’un attribut (globe), de l’antoninien de Postume type Elmer 415, frappé à Trèves en 266].


  • 52 – « La crise de la monnaie dans l’Empire romain au 3e siècle après J.-C. Synthèse des recherches et résultats nouveaux », Annales. Histoire, Sciences Sociales, 1995/5, pp. 1045-1078.
    [Étude de synthèse portant sur l’évolution de la monnaie romaine au IIIe siècle. L’article traite tour à tour de l’évolution des divers numéraires (or, argent et billon, bronze) et de la crise monétaire qui en résulta, des réformes appliquées par les divers empereurs de la seconde moitié du siècle, des relations entre monnaie, évolution des prix et mutations sociales. Il présente un tour d’horizon des résultats récents obtenus en matière d’histoire monétaire et financière de l’Empire romain pour cette période charnière].


  • 53 – « Le trésor de Thimert-Gâtelles (Eure-et-Loir) : bronzes romains de Domitien à Postume », Trésors monétaires, XV, 1995, pp. 253-256, pl. XXIX.
    [Cet ensemble de 269 bronzes romains (sesterces, as et dupondii) abandonné circa 261 appartient à la vague des dépôts monétaires constitués en réaction à la réforme du monnayage de bronze instaurée par Postume (260-269)].


  • 54 – « Le trésor multiple de deniers et d’antoniniens de Cravent (Yvelines) », Trésors monétaires, XV, 1995, pp. 71-114, pl. VIII-XIII (en coll. avec B. Foucray).
    [Cet enfouissement abandonné fin 268 ou début 269 et réparti entre quatre vases (trois de céramiques et un de bronze) rassemble 156 deniers (d’Antonin le Pieux (138-161) à Gordien III (238-244)) et 4243 antoniniens (d’Élagabale (218-222) à Postume (260-269)). Sa principale caractéristique et de contenir une proportion élevée de monnaies du règne seul de Gallien (surtout des frappes romaines de 265-266), inhabituelle en Gaule du Nord. Cet élément, qui corrobore d’autres trésors et un site monétaire précisément daté, démontre que le numéraire de Gallien continua de pénétrer et de circuler dans la Gaule rebelle contrôlée par Postume. Toutefois, ce numéraire était généralement exclu des trésors du fait de sa moindre qualité, ce qui a entraîné une méconnaissance de la réalité de sa présence par les numismates].


  • 55 – « Le trésor d’antoniniens des environs de Limours (Essonne) », Trésors monétaires, XV, 1995, pp. 115-135, pl. XIV-XV.
    [Ensemble de 510 antoniniens contenu dans un vase de bronze et allant du règne de Gordien III (238-244) à celui de Victorin (269-271). Ce trésor s’inscrit dans un groupe de dépôts parisiens clos dans le courant de l’année 270 probablement en réaction à une situation d’insécurité. Sa composition reflète les effets de la dévaluation intervenue vers la fin du règne de Postume (268) : les espèces de ce dernier, en meilleur métal, ont été thésaurisées en priorité et sont majoritaires (256 ex.) alors que celles de Victorin sont encore rares (24 ex.)]


  • 56 – « Le jeton de la Cour Souveraine de Bouillon », Revue belge de numismatique, 1995, pp. 227-276, pl. XVIII-XIX (en coll. avec A. Clairand).
    [Étude analytique effectuée à partir de nombreuses archives inédites, tant scripturales qu’iconographiques, qui permettent de déterminer l’origine, les motivations et les circonstances de la création et de la frappe du jeton de la Cour Souveraine de Bouillon, daté de 1788 et émis effectivement en 1789. L’ensemble des paramètres quantifiables concernant cet objet monétaire peuvent être précisé ainsi que l’environnement idéologique et culturel qui a conditionné le choix de l’iconographie et des légendes utilisées].


  • 57 – « La tenue guerrière de Conchobar, roi d’Ulster, à la bataille de Garech », Dialogues d’Histoire Ancienne, 21.2, 1995, pp. 275-292.
    [Cette étude cherche à démontrer que l’équipement guerrier tricolore (rouge/blanc/bleu) que porte Conchobar, roi mythique d’Ulster, dans la Taìn Bò Cuàlnge est un héritage du système symbolique des couleurs, lié à l’archaïque idéologie indo-européenne des trois fonctions révélée par les travaux de Georges Dumézil. Les parallèles qui existent entre l’épopée irlandaise et les témoignages historiques et épigraphiques de la Perse achéménide, mettent en évidence la fidélité des anciens Celtes à la conception indo-européenne de la royauté, conception qu’ils partageaient avec les peuples indo-iraniens].


  • 58 – « Note sur l’aureus de Victorin du théâtre antique d’Orange », Cahiers numismatiques, 33e année, n° 127, mars 1996, pp. 25-27.
    [Notice sur une monnaie de Victorin non illustrée dans le corpus de référence sur le monnayage d’or des empereurs gallo-romains. Cet article présente une illustration de cet exemplaire et le situe dans son contexte numismatique et historique].


  • 59 – « La circulation monétaire en Gaule au IIIe siècle après J.-C. », Studien zu Fundmünzen der Antike (SFMA), 13e symposium d’Oxford 25-27 mars 1993, pp. 203-217.
    [Étude de synthèse sur la circulation et les usages de la monnaie en Gaule au IIIe siècle, réalisée à partir des dépôts monétaires, du matériel de divers sites, d’études régionales de circulation monétaire et de l’inventaire des trouvailles de monnaies d’or isolées].


  • 60 – « Le monnayage de bronze de Postume frappé en 262 », Cahiers numismatiques, 33e année, n° 130, décembre 1996, pp. 7-12.
    [Étude dont l’objectif est d’isoler et de reconstituer la brève émission de monnaies de bronze frappées à Trèves pour Postume au début de l’année 262. Cette recherche s’appuie sur une étude charactéroscopique menée à partir des trésors publiés et de nombreux catalogues de vente. Elle aboutit à doubler le nombre de types monétaires attribuables, pour le bronze, à 262].


  • 61 – « Un trésor de monnaies romaines du Bas-Empire trouvé à Perthes (Haute-Marne) en 1760 », Cahiers numismatiques, 34e année, n° 131, mars 1997, pp. 14-23.
    [Basée sur un dossier d’archives inédit, cette étude fournit à la fois un exemple significatif d’application de la législation sur les découvertes de monnaies anciennes mise en place par Louis XV en 1755 et enrichit la carte des découvertes monétaires antiques par la mention d’un trésor tardif de siliques, type de dépôt exceptionnel en Gaule].


  • 62 – « Une titulature inédite d’Aurélien pour Serdica », Bulletin de la Société française de numismatique, 52, 1997, pp. 67-68.
    [Publication d’un aurelianus frappé à Serdica en 274-275 portant la titulature inédite INVICTO AVRELIANO AVG qui vient s’ajouter aux trente autres connues pour l’ultime série (8e émission) frappée au nom d’Aurélien à l’atelier thrace].


  • 63 – « Le prototype des bronzes « à l’arc de triomphe » de Postume enfin retrouvé », Bulletin de la Société française de numismatique, 52, 1997, pp. 71-75.
    [Publication d’un sesterce inédit de Postume qui est la seule monnaie officielle connue portant le type de l’arc de triomphe copié ultérieurement par les faussaires de l’atelier II. Ce bronze, frappé vers l’automne 260, figure l’arc provisoire érigé pour le triomphe de Postume à Trèves. Il constitue la représentation la plus tardive d’un arc triomphal dans le monnayage impérial].


  • 64 – « L’aureus de Postume au type Virtus Exercitus », Cahiers numismatiques, 34e année, n° 132, juin 1997, pp. 15-19.
    [Étude d’un aureus exceptionnel conservé au Musée du Berry à Bourges portant le type rarissime du trophée d’armes. L’exemplaire, connu depuis le XIXe siècle, n’avait jamais était photographié. L’étude stylistique permet de l’attribuer aux émissions triomphales trévires de la fin 263, célébrant la campagne victorieuse de Postume contre les Germains cette même année].


  • 65 – « Lugh Lamhfháda et le monnayage des Celtes du Danube », Cahiers numismatiques, 34e année, n° 133, septembre 1997, pp. 9-16 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Cette étude iconographique, menée à partir d’imitations du monnayage d’argent de Thasos frappées par les Celtes orientaux, permet de démontrer que ces derniers concevaient, à l’instar des Celtes occidentaux, le grand dieu Lugus comme une divinité solaire dotée de mains disproportionnées, une conception que traduit, en Irlande, l’adjectif Lamhfháda « Longue-main » attribué à Lugh et, en Gaule, une représentation monétaire du IIIe siècle [voir n° 75]. Un rapprochement avec des citations d’auteurs classiques et des textes religieux indo-iraniens permet de constater que les rois de la Perse Achéménide recouraient eux aussi au concept de « Longue main » pour exprimer la toute-puissance des dieux et des souverains].


  • 66 – « Un quinaire inédit de Victorin au type Salus Aug », Cahiers numismatiques, 34e année, n° 133, septembre 1997, pp. 17-20.
    [Publication d’un quinaire, vraisemblablement de billon, frappé à Cologne pour l’empereur gallo-romain Victorin (269-271). Ce document n’est connu que par un moulage en plâtre conservé au Cabinet des Médailles de la BnF. Cette monnaie exceptionnelle constitue l’un des vestiges d’une émission festive d’or et de billon peut-être réalisée à l’occasion du renouvellement de la puissance tribunicienne de Victorin le 10 décembre 269].


  • 67 – « Le trésor de Brézins (Isère) et les premières émissions de Claude II à Rome et à Milan », Trésors monétaires, XVI, 1997, pp. 35-68, pl. IX-XXI (en coll. avec M. Bompaire).
    [Trésor de 1918 antoniniens de la période 253-269 comprenant un nombre remarquable d’exemplaires du début des frappes de Claude II à Rome (519) et à Milan (404) ainsi qu’un lot significatif d’antoniniens milanais de Postume (93). Ce dépôt, étudié dans le contexte des enfouissements monétaires alpins, apporte de précieuses informations sur la structure et le classement de ces monnayages et des indications sur leur chronologie. Pour Postume, l’hypothèse la frappe de l’ensemble du monnayage de Milan sur une durée très brève, reçoit ici l’appui de la charactéroscopie et, concernant Claude, la répartition quantitative des émissions romaines plaide en faveur d’une datation haute de son accession à l’Empire qu’il faudrait ainsi remonter au printemps 268].


  • 68 – « Le trésor de bronzes romains de Plaisians (Drôme) », Trésors monétaires, XVI, 1997, pp. 21-23, pl. VII (en coll. avec M. Amandry).
    [Ensemble de 50 bronzes impériaux s’étendant de Trajan (98-117) à Trajan Dèce (249-251). Ce dépôt est, par sa composition, représentatif des trésors alpins qui contiennent plus de bronzes romains récents que ceux du reste de la Gaule. Le terminus post quem (251) doit être interprété avec souplesse, un abandon vers 259-260 étant possible du fait de la structure du numéraire de bronze et de l’existence d’un trésor de billon enfoui à cette date dans une localité voisine].


  • 69 – « Un trésor de fausses monnaies ducales de Savoie découvert en 1955 à Samognat (Ain) », Trésors monétaires, XVI, 1997, pp. 147-162, pl. XXX-XXXI (en coll. avec A. Clairand et M. Guerra).
    [Dépôt de faux-monnayeur datant de la fin du 16e siècle, comprenant : un fragment d’un dépôt antique du 3e siècle (23 ex.), des monnaies de Savoie au type des parpaïolles de Gex, des quarti au type de Savoie, des flans et carreaux en alliage cuivreux et deux coins monétaires. L’examen du dépôt et l’analyse métallographique de 28 monnaies et flans permettent d’établir avec certitude qu’il s’agit-là d’une production frauduleuse de parpaïolles et de quarti de Savoie et avec vraisemblance la refonte et le remploi des monnaies antiques. Le faussaire, qui a fait montre d’un réel savoir-faire et dispose d’un matériel sans doute officiel, était probablement un ouvrier de l’atelier de Gex, atelier dont l’activité fut brutalement interrompu par la prise de la ville par les Genevois en 1589].


  • 70 – « Un antoninien inédit de Tétricus père au type LAETITIA AVG N », Bulletin de la Société française de numismatique, 52, 1997, pp. 194-196.
    [Publication d’un antoninien frappé à Cologne en 272-273 à l’effigie de Tétricus Ier. Cette monnaie associe de façon inédite la titulature semi-longue IMP C P ESV TETRICVS AVG utilisée brièvement au début du règne avec le revers LAETITIA AVG N, sensiblement plus tardif. Cet inédit, s’explique donc par le remploi d’un coin de droit périmé].


  • 71 – « Types d’aurei de l’empire gallo-romain sur des imitations radiées », Cahiers numismatiques, 34e année, n° 134, décembre 1997, pp. 37-42.
    [Publication et étude de six imitations radiées à l’effigie de divers empereurs portant à leur revers des types empruntés au monnayage d’or des empereurs gallo-romains (260-274), ceci par l’intermédiaire des deniers de billon frappés avec des coins d’aurei. Parmi ces monnaies, trois n’ont pour l’instant pas d’équivalent connu dans le monnayage officiel. Elles portent à la connaissance des numismates trois types datés COS III et COS (II ou III), ne pouvant correspondre qu’à des revers de Tétricus Ier (COS III) ou éventuellement de Victorin dans l’un des cas (COS II)].


  • 72 – « Un denier méconnu de Postume au type HERC DEVSONIENSI », Cahiers numismatiques, 35e année, n° 135, mars 1998, pp. 21-23.
    [Publication d’un denier de Postume, frappé à Trèves au début de l’année 263. Cette monnaie, illustrée ici pour la première fois est conservée au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque nationale de France. Signalée dans des ouvrages généraux, elle est absente du catalogue de référence d’Elmer ainsi que de la monographie de Schulte sur le monnayage d’or et de billon lauré des empereurs gallo-romains].


  • 73 – « Variété inédite d’un antoninien de Claude II frappé à Rome pour célébrer la victoire du lac de Garde », Bulletin de la Société française de numismatique, 53, 1998, pp. 83-87.
    [Publication de deux antoniniens frappés à Rome circa fin 268 -début 269 à l’effigie de Claude II Ces monnaies portent à leur revers la légende VICTORIA G M, déjà connue sur de rares monnaies de Rome avec une iconographie différente. Cette légende fait selon toute vraisemblance référence à la bataille remportée par Claude sur les Alamans aux abords du lac de Garde. La confrontation de l’unique source antique mentionnant cette victoire (l’Epitome de Caesaribus) avec les données numismatiques permet de conclure qu’elle a eu lieu peu après l’avènement de Claude (printemps ou automne 268) et non lors de l’avènement de Victorin (automne 269) comme l’indique fautivement le compilateur de l‘Epitome, qui a probablement


  • 74 – « Les deux figurations de la Concordia augusti dans le monnayage de Tétricus », Cahiers numismatiques, 35e année, n° 136, juin 1998, pp. 31-35.
    [Cette étude montre que deux iconographies différentes ont été utilisées pour le type CONCORDIA AVG qui constitue le revers le plus rare des deux premières séries d’antoniniens frappées à Trèves au début du règne de Tétricus en 271. À côté de la figuration classique d’une Concordia avec patère et corne d’abondance, apparaît une Concordia avec caducée et corne d’abondance qui, sans être unique, est très rare sur le monnayage impérial et correspond à une fusion de la figure de Concordia avec celle de Felicitas, dont le caducée est un attribut majeur. Ce rapprochement des deux abstractions divinisées, apparaît dans des contextes de succession dynastique ou de trouble politique où l’accent est mis sur la nécessaire Concordia autour d’un nouveau prince pour ramener ou assurer la Felicitas de l’Empire].


  • 75 – « Le dieu celtique Lugus sur des monnaies gallo-romaines du IIIe siècle », Dialogues d’Histoire Ancienne, 23.1, 1997, pp. 221-286 (en coll. avec D. Gricourt).
    [L’objet de cette étude est une exceptionnelle monnaie gallo-romaine, frappée en 266-267 après J.-C. par des faux-monnayeurs. Ce document montre le dieu panceltique Lugus, doté de mains disproportionnées, en cuirasse et vêtements indigènes. Le dieu, qui tient un trident et un aigle est accompagné d’un corbeau. La légende Sutus aug(ustus) associée à cette scène constitue une épiclèse inédite liée à la compétence de Lugus dans le domaine de la cordonnerie et de la peausserie. L’examen de cette représentation à la lumière de la littérature mythologique irlandaise et galloise, des sources iconographiques et épigraphiques brito-gallo-romaines et des données du comparatisme indo-européen permet de préciser plusieurs aspects du dieu et de proposer de nouveaux rapprochements avec les divinités de l’Inde védique].


  • 76 – « L’ornithomorphose de Lugus : mythe indo-européen et héritage chamanique », Ollodagos, XI, 1998, pp. 3-57 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Cette étude permet dans un premier temps d’établir que la légende galloise de la mort initiatique de Lugus (frappé par une lance et transformé en aigle) était connue des Celtes orientaux, comme l’atteste une monnaie d’argent des Boïens figurant l’ornithomorphose du dieu percé d’une lance. Une recherche comparative permet ensuite de démontrer le caractère indo-européen de ce mythe, connu en Grèce pour Apollon, chez les Germains pour Ódhinn et dans l’Inde pour Rudra. Enfin, l’examen des caractères et capacités spécifiques des divinités concernées permet de retrouver l’origine du mythe dans la tradition chamanique eurasienne préhistorique, ce qui permet en retour d’expliquer certaines particularités remarquables des dieux qui l’incarnent, comme l’hermaphrodisme de Lugus sur la monnaie des Boïens].


  • 77 – « Les sesterces à l’arc de triomphe et le statut de l’atelier II de Postume : une mise au point nécessaire », Cahiers numismatiques, 35e année, n° 137, septembre 1998, pp. 9-19 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Cette étude constitue une réponse à des critiques mettant en cause le caractère officiel de la monnaie publiée en 1997c et défendant également l’idée que l’atelier II qui a opéré sous Postume est un atelier officiel et non une officine de faux-monnayeurs. Cette mise au point comprend, d’une part la publication d’un second sesterce « à l’arc de triomphe » qui démontre définitivement l’existence d’un prototype officiel portant ce revers et, d’autre part, une synthèse de l’ensemble des éléments permettant de conclure avec certitude au caractère illégal de l’atelier II].


  • 78 – « Iconographie monétaire, bronzes figurés et décors sur céramique : à propos d’un double sesterce inédit de l’atelier II », Cahiers numismatiques, 35e année, n° 138, décembre 1998, pp. 21-28.
    [Cette étude permet d’établir, à partir d’un bronze radié portant un revers inédit, que les faussaires de l’atelier II ont puisé une partie de leur iconographie à d’autres sources que les monnaies officielles qu’ils contrefaisaient. Des figures ou des éléments de décor tirés d’objets en bronze ou en céramique ont ainsi servi de modèles aux scalptores de l’officine irrégulière, qui paraissent avoir été intégrés dans un environnement artisanal complexe, urbain ou périurbain].


  • 79 – « Le trésor de Saint-Boil (Saône-et-Loire) : bijoux et monnaies de Septime Sévère à Postume », Trésors monétaires, XVII, 1998, pp. 11-30, pl. I-III (en coll. avec M. Avisseau-Broustet).
    [Découvert dans une carrière de calcaire gallo-romaine, le trésor de Saint-Boil est constitué de 17 bijoux (bagues et boucles d’oreilles) en or, argent ou bronze ainsi que 7 deniers et 515 antoniniens. À côté de monnaies remarquables comme un hybride entre Valérien Ier et Émilien ou un antoninien de Postume au type Victoria Germanica, l’apport principal de ce dépôt, clos vers la fin de l’année 263, concerne les émissions trévires de Postume. Le trésor comporte en effet des liaisons de coins permettant de mieux comprendre l’insertion du revers Moneta Aug dans la production de l’atelier principal de l’empire gallo-romain [voir n° 38]].


  • 80 – « Le trésor d’antoniniens d’Auxerre-Vaulabelle (Yonne) », Trésors monétaires, XVII, 1998, pp. 3154, pl. IV-VI (en coll. avec M. Amandry).
    [Découvert lors d’une fouille de sauvetage dans un quartier d’habitat de l’antique agglomération d’Autessiodurum, ce dépôt se compose de 2151 antoniniens, allant du règne de Valérien (254) à celui de Tétricus (274). Un examen de la structure du dépôt montre cependant que le terminus réel est plus tardif (circa première moitié des années 280). On note la présence d’une proportion significative d’imitations radiées de Tétricus I et II (19 % du total du numéraire irrégulier) liées par les coins et pouvant correspondre en partie à des frappes locales ou régionales. L’une de ces séries d’imitations porte au revers l’image inédite d’une divinité féminine accompagnée d’une oie qui procède sans doute d’une tradition indigène et fait l’objet d’un commentaire plus poussé].


  • 81 – « Un nouvel antoninien de la première émission du règne de Gallien seul à Rome », Cahiers numismatiques, 36e année, n° 139, mars 1999, pp. 15-20.
    [Publication d’un antoninien de la rare 1re émission de Rome pour Gallien en 260, caractérisée par l’emploi de la titulature IMP GALLIENVS AVG. Au type du Genius aug de la 6e officine, cette monnaie porte au droit un buste exceptionnel (buste cuirassé à g. avec lance et bouclier). La chronologie de l’émission et ses relations avec la série suivante usant des mêmes revers avec la titulature raccourcie GALLIENVS AVG sont discutées].


  • 82 – « L’antoninien de Postume au type CONSERVATORES AVG », Bulletin de la Société française de numismatique, 54, 1999, pp. 35-39.
    [Étude d’un antoninien exceptionnel de Postume conservé au Museo Arqueològico Nacional de Madrid. Cette monnaie, connue jusqu’ici seulement par une gravure et souvent considérée comme douteuse, est l’unique témoin d’une petite émission de billon accompagnant la vaste série de multiples d’or, d’aurei et de deniers dite des conservatores ou comites. Cet ensemble frappé fin 267, met en scène sous la forme de bustes accolés, des couples de divinités qui protègent Postume. L’antoninien de Madrid, qui montre Mars et Victoria, n’est pas un hybride issu d’un coin de revers d’aureus, mais une pièce sortie d’un coin spécifiquement conçu pour le billon, de moindre qualité de gravure et qui présente des variantes iconographiques par rapport au coin utilisé pour la frappe de l’or].


  • 83 – « Essai de coin(s) en plomb d’un bronze d’imitation de Postume », Cahiers numismatiques, 36e année, n° 141, septembre 1999, pp. 36-38.
    [Publication d’un objet monétiforme en plomb, trouvé dans le département de la Marne et conservé dans la collection Hourlier, qui paraît être un essai de coin, dont le module et la typologie du revers (une Victoire courant à gauche) correspond aux imitations de doubles sesterces frappées durant le règne de Postume. L’absence d’une effigie ou d’un type cohérent au « droit » de cet objet ne permet pas de décider s’il est uniface ou biface].


  • 84 – « Le trésor du Petit-Couronne (Seine-Maritime) redaté par une imitation hybride de Carus », Bulletin de la Société française de numismatique, 54, 1999, pp. 168-169.
    [Note signalant l’apparition sur le marché numismatique d’un aurelianus de Carus frappé par des faux-monnayeurs antiques et portant un revers emprunté aux émissions romaines de Probus. Cette monnaie est issue du même coin de revers qu’un faux de poids lourd de Tétricus I appartenant au trésor du Petit-Couronne. Le terminus de ce dépôt doit ainsi être descendu en 283 et ces deux espèces frauduleuses témoignent d’une production de faussaires de bonne qualité technique et graphique aligné par ses poids sur les monnaies de la réforme d’Aurélien].


  • 85 – « Le cheval solaire et le loup mangeur de lune : à propos d’un exemplaire du type BN 7229 trouvé en forêt de Saint-Germain-en-Laye », Cahiers numismatiques, 36e année, n° 142, décembre 1999, pp. 11-24.
    [Publication d’un exemplaire de la monnaie d’argent BN 7229, que des bronzes relevant de la même origine permettent d’attribuer à un peuple voisin des Parisii. L’étude iconographique du loup croqueur de lune qui apparaît à son revers met cette scène en relation avec les mythes eschatologiques germaniques et leurs correspondants celtiques, ainsi qu’avec des phénomènes astronomiques (éclipses) et le comput du temps sidéral chez les Gaulois (disparition d’une lunaison chaque siècle de 30 ans). Le cheval courant derrière une roue qui accompagne le loup ressort d’une thématique solaire de même que le personnage du droit à la chevelure ondulée et au torque, qui est accompagné d’un astre à quinze rayons, qui peut figurer Lugus dans son rôle d’impulseur solaire].


  • 86 – « Le Mercure Solitumaros de Châteaubleau (Seine-et-Marne) : Lugus macrophtalme, visionnaire et guérisseur », Dialogues d’Histoire Ancienne, 25.2, 1999, pp. 127-180 (en coll. avec D. Gricourt et F. Pilon).
    [Étude de divers objets – patère inscrite, statuette en bronze, monnaie, ex-voto anatomique – provenant des sanctuaires de tradition indigène du site gallo-romain de Châteaubleau (Seine-et-Marne) et liés à une divinité gauloise romanisée sous le nom de Mercurius Solitumarus. Cette épithète, qui signifie « à la grande vue », « qui voit tout », est illustrée par les yeux hypertrophiés du dieu figuré sur les documents archéologiques concernés. Un rapprochement avec d’autres représentations gauloises et gallo-romaines, ainsi que des parallèles tirés de la mythologie irlandaise, permettent d’identifier le Mercure de Châteaubleau à Lugus, dieu omnicompétent des Celtes doté de capacités visionnaires et également, à l’occasion, dieu médecin qui présente une affinité particulière avec la guérison des maladies oculaires].


  • 87 – « Le lion et le loup : à propos d’une variété inédite du type BN 7229 », Cahiers numismatiques, 37e année, n° 143, mars 2000, pp. 35-39 (en coll. avec M. Dhénin).
    [Publication d’une variante inédite de la monnaie d’argent BN 7229 ramassée sur le site de Jouars-Pontchartrain (Yvelines). Ce nouvel exemplaire confirme la localisation à l’Ouest ou au Sud-Ouest de Paris de ces frappes [voir n° 85] et, par ses particularités iconographiques (coiffure différente au droit, remplacement du loup au revers par un lion), permet de conclure que l’origine iconographique de cette série est probablement le numéraire d’argent de Marseille à l’effigie d’Artémis et au lion passant ou bondissant au revers].


  • 88 – « Quatre imitations radiées de Tétricus sur un flan commun d’après une gravure inédite de Dardel », Cahiers numismatiques, 37e année, n° 145, septembre 2000, pp. 33-37.
    [Publication d’une gravure inédite de Léon Dardel réalisée pour le second volume de l’ouvrage de J. De Witte sur les empereurs gaulois qui ne fut jamais publié. Cette illustration, reprise d’un ouvrage du XVIIIe siècle, représente quatre imitations de Tétricus I confectionnées après 273 sur un même flan, très probablement par coulée dans un moule bivalve. Ce document numismatique, unique en son genre, constitue une variation originale de la technique du monnayage coulée appliquée au numéraire irrégulier].


  • 89 – « Le trésor d’antoniniens de Reignac (Charente) », Trésors monétaires, XIX, 2000, pp. 1-32 (en coll. avec M. Amandry et B. Foucray).
    [Découvert en 1994, le trésor de Reignac comprend 1937 antoniniens qui s’étendent de 215 jusqu’au premier tiers du règne de Postume (262-263). La plupart des monnaies ont été frappées entre 238 et 253. Cet ensemble permet donc de préciser l’évolution pondérale des émissions de l’atelier de Rome du règne de Gordien III à celui de Trébonien Galle. Cette étude, menée en intégrant les données de quatre autres trésors significatifs, permet de conclure qu’entre 238 et 253 l’antoninien a perdu plus d’un tiers de sa valeur intrinsèque par une érosion du poids et du titre qui s’est produite en deux poussées correspondant aux règnes de Gordien III et de Trajan Dèce, suivies chacune par une période de stabilisation (règnes de Philippe et de Trébonien Galle)].


  • 90 – « Le dépôt monétaire du théâtre du sanctuaire gallo-romain d’Eu « Bois-l’Abbé » (Seine-Maritime) », Trésors monétaires, XIX, 2000, pp. 33-56.
    [Découvert en 1995 lors de fouilles programmées, dans le montant d’une porte du théâtre du sanctuaire gallo-romain d’Eu, ce dépôt de fondation se compose de 1616 antoniniens et aureliani prélevés rapidement dans la circulation monétaire durant, ou peu après, le règne de Probus (276-282). Comprenant une forte majorité d’imitations radiées, le dépôt se conforme, pour le numéraire officiel, aux données quantitatives observées dans les trésors représentatifs. Le numéraire d’imitation, qui offre plusieurs similitudes avec celui du trésor du Petit-Couronne (Seine-Maritime), comprend près d’une trentaine d’exemplaires qui retiennent l’attention, soit en raison de leurs caractéristiques stylistiques ou techniques, soit du fait de leur typologie. Celle-ci reproduit en effet des revers rares du monnayage des empereurs gallo-romains, des types postérieurs à la réforme de 274 ou des motifs à caractère religieux dont certains témoignent de la persistance de la tradition celtique].


  • 91 – « Le trésor de Brains-sur-les-Marches (Mayenne) », Trésors monétaires, XIX, 2000, pp. 57-116 (en coll. avec S. Lechat).
    [Découvert à proximité de la voie romaine reliant Rennes à Angers, ce trésor rassemble 4366 antoniniens et 4 deniers – dont 1, fort rare, de Postume – qui s’étalent de 240 à 282. Ensemble de thésaurisation ne contenant que peu d’imitations, il est conforme, pour le numéraire des empereurs légitimes, aux données relevées ailleurs. Il présente toutefois, pour Victorin et Tétricus, des indices d’une sélection des séries les plus lourdes. Le dépôt se termine par un lot d’aureliani lyonnais de Probus présentant de nombreuses liaisons de coins, dont deux entre les émissions 8 et 9 de l’atelier rhodanien. On note par ailleurs la présence de plusieurs monnaies rares ou inédites de Gallien, Claude II, Victorin et Tétricus].


  • 92 – « Le dépôt de flans monétaires et d’imitations radiées du théâtre gallo-romain d’Arleuf « Les Bardiaux » (Nièvre) », Trésors monétaires, XIX, 2000, pp. 117-128.
    [Découvert sur le site d’Arleuf « Les Bardiaux » contre le mur d’enceinte du théâtre gallo-romain, ce dépôt comprend 12 imitations radiées frappées avec un seul coin de droit à l’effigie de Tétricus Ier, 1 065 flans monétaires vierges prêts à être frappés et 6 déchets de coulée. La comparaison avec d’autres ensembles similaires indique que les flans ont été très vraisemblablement obtenus par martelage de segments cylindriques découpés dans des tiges de bronze. Le dépôt, qui jouxtait une autre cache contenant des éléments de décoration de char en bronze, a pu constituer la réserve métallique d’un bronzier et témoigne avec une très grande probabilité d’une production monétaire réalisée au sein même du vicus sous le règne de Probus (276-282) ou dans les années suivantes].


  • 93 – « Le trésor de Ciron IV (Indre) », Trésors monétaires, XIX, 2000, pp. 129-160 (en coll. avec J. Nesler (†) et M. Bompaire).
    [Exhumé en bordure de la Creuse en 1979, le trésor de Ciron IV provient d’une commune ayant déjà fourni deux ou trois autres dépôts monétaires datés de la dyarchie. L’ensemble publié ici comprend 745 antoniniens et aureliani, s’étalant entre 257 et 293. Le monnayage de Lyon, bien représenté pour Dioclétien et Maximien, permet de noter la présence de quelques types inédits ainsi qu’une liaison de coins qui incite à transférer certaines monnaies des 7e et 8e émissions du classement de P. Bastien (290-292) à la 10e émission datée de 293].


  • 94 – « Une nouvelle imitation d’un double sesterce de Postume découverte à Bordeaux », Bulletin de la Société française de numismatique, 55, 2000, pp. 172-174 (en coll. avec V. Geneviève).
    [Note sur un bronze d’imitation tardif de Postume trouvé dans les fouilles de la cité judiciaire de Bordeaux. Cette monnaie est la troisième d’un numéraire rarissime au-dessous de la Loire à être découverte à Bordeaux. Elle a été frappée vers 267-268 et pourrait témoigner de courants d’échanges entre la cité portuaire d’Aquitaine et le nord du territoire gaulois vers 270].


  • 95 – « Lugus ornithomorphe sur quelques représentations monétaires », Cahiers numismatiques, 37e année, n° 146, décembre 2000, pp. 21-40 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Étude sur l’aspect ornithomorphique du grand dieu celte Lugus menée par la confrontation de textes mythologiques insulaires, de données archéologiques et de monnaies gauloises et gallo-romaines. Les résultats obtenus dans le domaine celtique sont mis en parallèle avec les éléments similaires existant dans les mondes grec et germanique pour les dieux homologues de Lugus : Apollon et Odhinn puis éclairés par une mise en perspective avec le chamanisme eurasiatique dont procède originellement l’ornithomorphisme de ces divinités indoeuropéennes].


  • 96 – « La parole du corbeau et le cri de la corneille : à propos d’un pendentif antique trouvé à Vendeuil-Caply », Cahiers numismatiques, 38e année, n° 147, mars 2001, pp. 33-42 (en coll. avec P. Gendre).
    [Étude d’un pendentif antique en bronze d’époque pré-augustéenne ou augustéenne, figurant une tête de corvidé dotée d’une langue mobile en os. Ce document a été exhumé sur le site du « Mont Catelet » ayant abrité un camp d’auxiliaires gaulois de l’armée romaine, puis un fanum. Il semble s’agir une amulette liée à une divinité celtique aux compétences martiales, capable de se transformer en corvidé. Deux pistes sont successivement explorées. Celle de Catubodua (la Corneille du combat) déesse guerrière attestée en Gaule comme en Irlande, qui intervient dans les batailles pour semer la confusion chez les ennemis du camp qu’elle soutient. Celle ensuite de Lugus, le grand dieu multifonctionnel qui est aussi un guerrier exceptionnel et dont l’ornithomorphose en corbeau est bien connue [cf. n° 95]. La découverte dans le fanum du « Mont Catelet » d’un autre pendentif représentant Lugus sous sa forme humaine, doté d’un bras exagérément long (Lugh Lamhfháda ), conduit à opter pour cette seconde hypothèse].


  • 97 – « Un buste casqué inédit de Postume sur un double sesterce d’imitation », Bulletin de la Société française de numismatique, 56, 2001, pp. 65-68 (en coll. avec P. Gendre et J.-P. Roussel).
    [Publication d’un bronze radié remarquable de l’atelier II, portant sur son revers une effigie casquée à gauche inédite de Postume, copiée par les faussaires sur un prototype officiel non encore connu. L’examen de ce buste impérial permet de dater son modèle de la fin de l’année 261, Postume ayant à cette occasion repris un type de buste créé peu de temps auparavant sur le monnayage de billon de Gallien, vraisemblablement à l’atelier de Milan].


  • 98 – « Sesterces coulés de Gordien III et Postume dans un trésor de l’Oise », Cahiers numismatiques, 38e année, n° 148, juin 2001, pp. 23-31 (en coll. avec P. Gendre).
    [Étude d’un petit dépôt de monnaies de bronze, abandonné durant le règne de Postume dans la région de Compiègne, qui comprend deux séries de trois sesterces identiques coulés, les uns à l’effigies de Gordien, les autres à celle de Postume. Ce dépôt contient également des sesterces peu courants de Manlia Scantilla et Lucius Verus divus, ainsi qu’un sesterce officiel de Postume du Graveur non classé, réalisé par regravure sur un coin antérieur imparfaitement arasé].


  • 99 – « Les dieux-héros médecins et bienfaiteurs dans les panthéons grec, celte et germanique », Ollodagos, XV, 2001, p. 7-95 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Étude de religion et de mythologie comparées qui permet d’établir que les Celtes connaissaient – à côté de Lugus, équivalent de l’Apollon grec et d’Oengus similaire à Hermès – un dieu spécialiste de la médecine Bormo/Borvo, fils de Lugus, qui offre une équivalence fonctionnelle avec l’Asklépios grec, fils d’Apollon. Dans le domaine germanique, c’est Baldr fils d’Odhinn, qui malgré certaines altérations du prototype indo-européen, remplissait le rôle de bienfaiteur. Ces personnages ont en commun leur aspect, leur action thérapeutique (basée sur l’incubation), leur destin tragique, un double aspect chthonien et céleste (après une mort soudaine), une relation privilégiée avec l’eau et le feu (marquée chez Bormo par le lien aux sources thermales), leur affinité avec le serpent. Après la christianisation, l’action de Bormo a été transférée sur certains Saints comme Pèlerin d’Auxerre et, très probablement, Bénigne de Dijon].


  • 100 – « Lugus « Long Bras » : persistance d’un concept théologique celtique sur le numéraire frappé en Gaule », Cahiers numismatiques, 38e année, n° 149, septembre 2001, pp. 5-11 (en coll. avec L.-P. Delestrée).
    [Étude de trois monnaies de bronze et de billon (une gauloise, deux gallo-romaines), représentant le grand dieu celtique Lugus doté d’un – ou deux – bras d’une longueur excessive, illustration de l’épithète Lamhfháda « Long Bras » qui lui est dévolu par la mythologie irlandaise. Ces exemples témoignent de la persistance de conceptions indigènes longtemps après la conquête des Gaules et le bronze gaulois offre une traduction visuelle d’un rituel magico-guerrier attaché à Lugus et attesté par la mythologie des Celtes d’Irlande].


  • 101 – « Bronzes de Postume d’un trésor d’Amiens (Somme) conservés au musée des Antiquités nationales », Cahiers numismatiques, 38e année, n° 150, décembre 2001, pp. 39-45 (en coll. avec M.-L. Berdeaux-Le Brazidec).
    [Publication de neuf doubles sesterces – 2 officiels et 7 irréguliers – de Postume (260-269) conservés au MAN avec le récipient qui les contenait. L’étude des documents d’archives liés à cet ensemble permet de démontrer qu’il s’agit du résidu d’un trésor inédit de quelques centaines de bronzes postumiens découvert à Amiens vers 1880 et enfoui entre 267 et 270].


  • 102 – « Un dépôt monétaire de bronzes romains datant du Ve siècle après J.-C. à Argelliers « Boussargues » (Hérault) », Revue Archéologique de Narbonnaise, 34, 2001, pp. 181-185.
    [Dépôt de 72 bronzes (pour l’essentiel des aes 4) enfoui dans les années 420-440. Ce dépôt est remarquable par sa monnaie datable la plus récente : un aes 4 de Constantin III (407-411) [voir n° 29] et par l’existence de divisions de l’aes 4, obtenues par retaille des espèces antérieures et inséré dans une échelle pondérale cohérente [voir n° 32]].


  • 103 – « Un nouvel exemplaire du potin « à la tête diabolique » avec des globules », Cahiers numismatiques, 39e année, n° 151, mars 2002, pp. 11-13 (en coll. avec J. Grangien).
    [Publication d’un troisième exemplaire de la nouvelle classe des potins « à la tête diabolique » apparue récemment [voir CahNum 148, 2001, p. 21]. Cette monnaie, qui permet de mieux décrire le droit de ces espèces coulées, proviendrait d’un trésor des environs de Fondettes (Eure-et-Loir) et comporte à l’avers deux coups de burin, comme la plupart des autres monnaies du même dépôt. Ces marques, fréquemment rencontrées sur les monnaies gauloises et romaines en contexte cultuel, ne peuvent guère correspondre qu’à des signes de consécration à une divinité].


  • 104 – « Deux représentations de cerfs sur des monnaies de bronze gauloises », Cahiers numismatiques, 39e année, n° 152, juin 2002, pp. 7-21 (en coll. avec L.-P. Delestrée et S. Gouet).
    [Étude numismatique et iconographique de deux séries gauloises en bronze (l’une déjà connue mais jamais décrite complètement, l’autre inédite) mettant en scène un cerf qui soit court entre les jambes de deux chevaux affrontés, soit brame avec un oiseau sur son dos. Ceci est l’occasion de rappeler la place des cervidés dans la culture religieuse et symbolique des Celtes et, au moyen de données iconographiques, textuelles et comparatistes, de proposer une interprétation de ces scènes remarquables. Dans les deux cas, la lecture s’oriente vers des considérations cosmiques et calendaires qui relient le cerf à l’astre solaire et à sa course annuelle scandée par les fêtes para-solsticiales du calendrier des anciens Celtes].


  • 105 – « Le corbeau sur la bouche : un nouveau type de la série « gallo-romaine » de Picardie », Cahiers numismatiques, 39e année, n° 153, septembre 2002, pp. 27-30 (en coll. avec P. Gendre).
    [Publication d’un bronze gaulois tardif inédit trouvé à Rouvroy-les-Merles (Oise) et copié sur un quadrans d’Auguste frappé en Gaule. Par rapport aux exemplaires similaires déjà connus, cette monnaie offre la particularité de figurer un corbeau debout devant le visage du personnage. Cette représentation ornithique en relation avec la bouche et la parole [voir n° 96] concerne selon toute vraisemblance Lugus, dieu coracomorphe par excellence [voir n° 95], qui pourrait bien être également représenté au revers de la monnaie sous les traits de l’aigle agonisant, lié au mythe de sa mort initiatique et de sa résurrection [voir n° 76]].


  • 106 – « Une série gauloise méconnue : les potins BN 5697-5700 du Loir-et-Cher », Cahiers numismatiques, 39e année, n° 154, décembre 2002, pp. 39-43 (en coll. avec J. Grangien).
    [Étude d’une série mal connue de potins tardifs émis principalement dans la région du Loir-et-Cher. Présentes dès le XIXe siècle dans la collection de la BnF, ces monnaies n’ont été signalées par les chercheurs qu’à partir de collections de provinces. Leur iconographie a fait l’objet de descriptions divergentes. L’article fait un point sur ce numéraire, apporte des informations inédites sur sa circulation et publie un exemplaire de la classe la plus rare (tête à droite) découvert à Montrichard (Loir-et-Cher)].


  • 107 – « Indices des tomes I à XIX », Trésors monétaires, XX, 2001/2002, p. 223-263.
    [Tables des tomes I à XIX de Trésors monétaires, comprenant pour chaque grande période (Antiquité, Moyen-Âge, Temps modernes) des index des ateliers monétaires, auteurs anciens et modernes, magistrats, souverains ou autorités émettrices ainsi que des trésors, trouvailles et monnaies de fouille].


  • 108 – « Lugus et le cheval », Dialogues d’Histoire Ancienne, 28/2, 2002, pp. 121-166 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Étude de synthèse sur les relations que Lugus, dieu majeur des Celtes, entretient avec les équidés dans l’ensemble du domaine celtique : Espagne celtibérique, Gaule indépendante ou romanisée, Italie du Nord, zone danubienne, Pays de Galles et Irlande. La recherche, menée à partir de sources écrites (épigraphie et littérature) et figurées (monnaies, céramiques, statuaire), permet de mettre en évidence le fait, qu’à l’échelle panceltique, Lugus est un dieu cavalier et même chevalin, dont le coursier n’est autre que le soleil qu’il impulse. Lugus apparaît également sous le forme d’un poulain comme fils de la déesse équine Épona et frère d’un jumeau lié au milieu marin. Lugus connaît des liaisons amoureuses avec des femmes chevalines et paraît lié aux rituels de royauté celtique mettant en relation la figure du roi avec des juments divines ou terrestres].


  • 109 – « Une nouvelle variété du type BN 7229 découverte à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) », Cahiers numismatiques, 40e année, n° 155, mars 2003, pp. 39-41 (en coll. avec M. Tache).
    [Publication d’une variété inédite et spectaculaire de la piécette d’argent BN 7229 [voir n° 85 et 87]. La nouvelle variante se différencie du type BN 7229 par le traitement de la coiffure (identique à celle de bronzes de la « Butte du Muret » (Yvelines)), la présence de motifs curvilignes et, surtout, par l’apparition d’un cavalier armé d’une épée à poignée anthropomorphe sur le dos du cheval].


  • 110 – « Le dépôt monétaire d’antoniniens de Gasparet à Boutenac (Aude) », Cahiers numismatiques, 40e année, n° 155, mars 2003, pp. 43-50.
    [Publication d’un trésor de 69 antoniniens découvert dans l’Aude, non loin de la via Domitia. Cet ensemble, donc l’arc chronologique s’étend de 257 à ca 275, est très similaire à celui, découvert non loin de là, à Ventenac-en-Minervois (Aude). Tous deux attestent d’une circulation privilégiée dans cette zone des monnaies italiennes et danubiennes, qui relativisent la part des émissions de Gaule du Nord. Le dépôt de Boutenac comprend une monnaie, fort rare par son buste, frappée à Milan en 269 pour Claude II].


  • 111 – « Un grand bronze gaulois inédit copié sur une monnaie Lyon », Cahiers numismatiques, 40e année, n° 156, juin 2003, pp. 35-37.
    [Publication d’un grand bronze de style celtique trouvé près de Laon (Aisne). Cette monnaie reprend, en la schématisant et en l’inversant, l’iconographie des as lourds « à la proue » frappés à Lyon vers 36 avant J.-C. Ce bronze, le plus lourd (18,43 g) jamais produit dans le numéraire gaulois tardif, a été, selon toute vraisemblance, frappé avant -15, date de généralisation des dupondii légers de Nîmes].


  • 112 – « Le cavalier sur la roue : Lugus, le cheval solaire et la course du temps », Cahiers numismatiques, 40e année, n° 157, septembre 2003, pp. 15-18 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Publication d’une rouelle gallo-romaine en plomb – probablement votive – , offrant la particularité de représenter un cavalier au-dessus de la roue à huit rayons. La morphologie du personnage, qui est doté de bras exagérément longs, ainsi que les parallèles existants avec le monnayage gaulois et les résultats de travaux récemment publiés [cf. supra n° 108] permettent d’identifier sans ambiguïté le cavalier comme étant le dieu Lugus, campé dans son rôle d’impulseur du mouvement solaire. Dans ce contexte, la roue apparaît comme un symbole qui est lié au grand dieu lumineux des Celtes, même si elle demeure principalement l’attribut du Jupiter gaulois : Taranis, « le dieu à la roue »].


  • 113 – « Plomb et faux-monnayage en Gaule romaine : épreuves de coins et empreintes monétaires inédites », Revue belge de numismatique, 2003, pp. 11-41 (en coll. avec D. Gricourt & F. Pilon).
    [Publication d’un ensemble de documents monétaires inédits, essentiellement en plomb, liés à des activités de faux-monnayage en Gaule romaine. Le Haut-Empire est représenté par des empreintes sur feuille de plomb de deniers d’Auguste et de sesterces, probablement de la période antonine, trouvées sur de deux sites d’Île-de-France. Si la destination précise de ces vestiges reste imprécise, le premier apparaît dans un contexte d’activité métallurgique et leur insertion dans un processus de copie monétaire semble indéniable. Les autres objets monétaires sont des épreuves de coins de faussaires du IIIe siècle après J.-C. provenant de Bliesbruck (Moselle), Rulles (Belgique) et surtout Châteaubleau (Seine-et-Marne). Ce dernier site fournit à lui seul trois épreuves de coins démontrant l’activité d’officines clandestines ayant frappés des deniers pour Maximin et des antoniniens pour Gordien III et Postume. Pour ce dernier empereur, les faussaires de Châteaubleau semblent pouvoir être identifiés à ceux connus par la littérature numismatique sous le nom « d’atelier II » [cf. supra n° 8, 13, 18-19, 77-78, 97 et 185]].


  • 114 – « La voix, la lyre et l’arc : images de Lugus sonore », Cahiers numismatiques, 40e année, n° 158, décembre 2003, pp. 13-22.
    [Étude d’un ensemble de représentations monétaires gauloises et d’un bas-relief gallo-romain mettant en scène Lugus, le plus figuré des dieux celtiques, dans ses compétences sonores : émissions vocales, dieu à la lyre et, tout à fait exceptionnellement, dieu brandissant un arc que ses caractéristiques et le contexte dans lequel il apparaît incite à considérer comme un arc musical. Les documents sont rapprochés des textes insulaires, d’un traité latin peu connu et, dans un cadre comparatiste, des dossiers grec et indien sur les divinités (Apollon et Vâc) patronnant les émissions sonores humaines et celles des instruments à cordes (arc, lyre, cithare) qui leur sont assimilés.]


  • 115 – « Un aureus inédit de Tétricus Ier découvert en Afghanistan », Bulletin de la Société française de numismatique, 58, 2003, pp. 225-229.
    [Publication d’un aureus de Tétricus Ier au type VICTORIA GERM découvert au Seistan (région frontalière de l’Iran et de l’Afghanistan). Cette monnaie, absente du corpus de Schulte, appartient à la première émission d’or frappée à Trèves pour l’empereur gallo-romain. Elle a pu parvenir à son lieu de découverte à la suite de la guerre qui opposa, en 283, l’armée romaine dirigée par Carus (comprenant des troupes gauloises) à l’empire sassanide. Le Seistan était alors le théâtre d’un affrontement fratricide qui mobilisaient les troupes perses et constitue, en outre, la seule zone orientale où perdurait – à la suite des frappes kouchanes – un usage monétaire de l’or].


  • 116 – « Empreintes sur plomb de coin(s) trévire(s) du statère de Pottina », Cahiers numismatiques, 41e année, n° 159, mars 2004, pp. 35-38 (en coll. avec P. Gendre).
    [Publication d’un ruban en plomb découvert aux environs d’Arras (Pas-de-Calais) qui porte plusieurs empreintes laissées par au moins un coin d’avers au type du statère trévire à légende POTTINA. La fonction de ce document (épreuves ou désencrassage de coins, poids monétaire, plomb de scellement) reste difficile à préciser pour un vestige qui n’a pas de réel parallèle connu, même si une plaquette en plomb également liée aux émissions trévires de la fin de la guerre des Gaules a déjà été signalée].


  • 117 – « Une représentation de Lugus en dieu à la lance sur un bronze gaulois épigraphe inédit », Cahiers numismatiques, 41e année, n° 159, mars 2004, pp. 39-45 (en coll. avec B. Bernard).
    [Étude d’une monnaie gauloise en bronze provenant probablement du nord du bassin parisien. Le revers, qui représente un combattant casqué tenant une lance verticale renversée à la pointe disproportionnée, est accompagnée de la légende, jusqu’alors inédite, STA[ ]ANOS ou STA[ ]AVOS. Si l’iconographie du revers (associée à un portrait masculin au droit) ne dérive pas de façon évidente d’un modèle antérieur, le sens à donner à cette scène semble plus assuré. Il s’agit d’une représentation martiale du grand dieu panceltique Lugh/Lugus, dont la lance est l’attribut et l’arme canonique, aussi bien dans les textes mythologiques irlandais que sur des figurations continentales, généralement gallo-romaines. L’exagération de la taille du fer de lance apparaît comme la traduction plastique du pouvoir extraordinaire de cette arme de jet, dont la possession sinon l’usage garantit la victoire].


  • 118 – « L’accession à la royauté, la reine équine et les jumeaux divins. Du mythe au folklore : la princesse d’Anfondrasse et les Mabinogi », Bulletin de la Société de Mythologie Française, n° 214, 2004, pp. 32-48 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Étude des versions minoritaires et archaïsantes d’un conte populaire français (La Belle aux cheveux d’or, conte-type n° 531 de Delarue) principalement répandu en Armorique. Ces récits, dont le plus intéressant a été recueilli dans les Vosges sous le titre La princesse d’Anfondrasse, mettent en scène le couple formé par un jeune homme, confronté à des épreuves qui le conduiront aux portes de la royauté, et une jument merveilleuse dont la sagesse et le sacrifice sanglant permettront au héros de triompher. L’intrigue, qui se conclut par l’union du jeune homme et de la jument métamorphosée en femme d’une beauté sans pareille, est un écho très net des mythes et rites de la royauté celtique liant le roi à un sacrifice chevalin et à la déesse chevaline incarnant la Royauté. Les noms des héros (Prudent, « la grande reine des Indes ») correspondent au roi Pwyll (« sage », « avisé ») et sa femme cavalière Rhiannon (*Rigantona : la Grande Reine, la Royale) dans les Mabinogi gallois. De même, le héros reçoit l’aide précieuse du Roi des oiseaux et du Roi des poissons, duo gémellaire derrière lequel transparaît le couple dioscurique formé, dans les textes gallois, par le grand dieu Llew (Lugus), aux multiples facultés ornithiques, et son frère Dylan, l’homme-poisson].


  • 119 – « Un antoninien inédit d’Aurélien au type RESTITVTORI GENTIS frappé à l’atelier balkanique indéterminé», Bulletin de la Société française de numismatique, 59, 2004, pp. 68-69.
    [Publication d’une variante, inédite par son buste à attribut, du type rare et fautif Restitutori Gentis (déformation de Restitut Orientis), frappé en 272 dans un atelier balkanique indéterminé (localisé à Byzance par certains auteurs)].


  • 120 – « Le statut de l’émission londonienne *T/*F//PLN de 312 : à propos d’un nummus inédit de Licinius », Bulletin de la Société française de numismatique, 59, 2004, pp. 84-88.
    [Étude, à partir d’un nummus inédit de Licinius au type MARTI CONSERVATORI, de la rarissime émission frappée à Londres en 312 avec les marques *T/*F//PLN. Cette série, qui comprend de nombreux coins fautifs, paraît n’avoir été que la phase préliminaire de l’abondante émission */-//PLN qui lui succède. Elle se caractérise par un changement brutal dans la répartition des monnaies entre Constantin Ier et ses alliés du moment, Licinius et Maximin Daza. Alors que, dans la série précédente, les corégents de Constantin figuraient sur moins de 1% des monnaies émises, ils apparaissent à partir de l’émission *T/*F//PLN, sur près de la moitié des nummi londoniens, une donnée aux implications idéologiques et politiques indéniables qui se confirmera pour les vastes émissions frappées en 312-313].


  • 121 – « Les bronzes « à l’œil » de tradition belge : à propos de deux exemplaires nouveaux », Cahiers numismatiques, 41e année, n° 161, septembre 2004, pp. 15-26 (en coll. avec P. Gendre).
    [Étude analytique des séries monétaires en bronze (à distinguer des statères défourrés) dérivées des statères « à l’œil » frappés en Gaule belgique avant et pendant la guerre des Gaules. La typologie, la facture et les données physiques (poids et diamètres) associées à la répartition géographique des exemplaires localisés, permettent de définir quatre groupes. Le premier relève de la zone d’influence trévire et reprend de façon schématique des prototypes incertains. Le second, directement dérivé de modèles rèmes, couvre la zone d’influence de ce peuple. Le troisième, situé hors de la Belgique, paraît lié à la mouvance carnute et associe des modèles rèmes et suessions, alors que le quatrième, diffusé sur le Centre-Est de la Gaule, reprend un type des Suessions décliné sur des espèces de différents modules. La chronologie paraît s’étaler des années -60/-50 (série 3) à -50/-40 (30) (séries 1 et 2), voire -40/ -30 (série 4)].


  • 122 – « BONVS AVENTVS AVG : nouvelle lecture d’un rarissime antoninien d’adventus de Gallien frappé à Siscia en 267 », Bulletin de la Société française de numismatique, 59, 2004, pp. 193-197 (en coll. avec V. Geneviève).
    [Relecture, à partir d’un exemplaire du trésor « Bergès II » de Cazères conservé au musée Saint-Raymond de Toulouse, de la légende de revers d’un antoninien lié à l’adventus de Gallien dans la cité pannonienne de Siscia. La légende, fautive et unique dans le monnayage impérial romain, peut être restituée BONVS AVENTVS AVG et apparaît comme une contamination de la légende classique ADVENTVS AVG par celle, bien plus rare, BONVS EVENT(VS) AVG liée au dieu du « Bon Succès », divinité romaine archaïque mise à l’honneur par Gallien dans les émissions monétaires de Milan (267) et Siscia (263). La légende improbable dont témoigne cette monnaie, permet de considérer comme hautement plausible la présence du type BONVS EVENT(VS), encore à retrouver, dans les émissions de Siscia de 267, à l’instar de la dernière série milanaise battu pour Gallien].


  • 123 – « Un trésor d’antoniniens terminus Tacite/Tétricus trouvé dans la Marne », Cahiers numismatiques, 41e année, n° 162, décembre 2004, pp. 11-32.
    [Publication d’un dépôt de 219 antoniniens trouvé dans un lieu non précisé du département de la Marne et passé dans le commerce numismatique en 1995. Avec un terminus apparent en juin-juillet 276, cet ensemble appartient à la grande vague des enfouissements monétaires de l’époque de Probus (276-282)].


  • 124 – « Le monnayage de la Legio III Cyrenaica frappé à Bostra sous Antonin le Pieux » Revue numismatique, 2004, p. 153-175 et pl. XII.
    [La création de la province romaine d’Arabie, en 106 de notre ère, éleva la cité nabatéenne de Bosra au rang de capitale provinciale, sous le nom de Bostra. Cette étude examine en premier lieu la réalité du monnayage « provincial » d’argent et de bronze localisé par certains auteurs à Bostra. Il apparaît que ces séries doivent être en réalité attribuées à Rome, Antioche et peut-être Cyrène. En revanche, c’est bien à Bostra que fut produit un monnayage de bronze à légendes latines (sesterces, dupondii et as), frappé entre 140 et 144 au nom de la IIIe légion Cyrénaïque. Ces monnaies, qui mentionnent la légion au génitif, correspondent à une émission spécifique de l’autorité militaire destinée à fournir aux soldats le numéraire dont ils avaient besoin. Cette série se distingue nettement, par son iconographie, des frappes municipales de Bostra. Elle est, à ce jour, la seule explicitement signée par une unité militaire romaine, mais pourrait constituer l’indice d’une pratique répandue dans les zones nouvellement conquises par l’Empire].


  • 125 – « À propos des fibules monétiformes carolingiennes inspirées de prototypes gaulois et romains », Cahiers numismatiques, 42e année, n° 163, mars 2005, pp. 47-55 (en coll. avec P. Gendre).
    [Partant de la publication de trois fibules médiévales en bronze trouvées à Proyart (Somme), cette étude fait le point sur une catégorie de fibules monétiformes signalée par les détectoristes et les numismates ces dernières années. D’époque carolingienne, ces bijoux en bronze coulé (plus rarement en argent) reprennent soit des types de potins gaulois des Suessions (directement par estampage d’exemplaires antiques), soit des bustes d’empereurs romains (le plus souvent par des gravures directes). La carte de répartition montre que ces objets ont été essentiellement produits entre la Picardie et la Loire avec une concentration particulière dans le bassin parisien, des moules à fibules ayant par ailleurs été découverts à Chartres (Eure-et-Loir) et à Senlis (Oise)].


  • 126 – « Lugus, dieu aux liens : à propos d’une pendeloque du Vème siècle avant J.-C. trouvée à Vasseny (Aisne)», », Dialogues d’Histoire Ancienne, 31/1, 2005, pp. 51-78 (en coll. avec D. Gricourt).
    [À partir d’un pendentif en bronze découvert dans une nécropole à inhumation gauloise du Ve siècle qui représente un personnage aux jambes dessinant une lyre et aux bras réunis par une chaîne, personnage identifiable à Lugus, cette étude réunit les données textuelles et iconographiques qui montrent la profonde affinité du dieu avec les chaînes, cordes et liens, que ces attaches soient physiques, métaphoriques ou magiques. Par ailleurs, le contexte funéraire de l’objet concorde avec la fonction psychopompe de la divinité. On examine ici en particulier le fait que l’apogée de la grande fête celtique donnée en son honneur (Lugnasad) se situe le 1er août, date qui correspond, dans le calendrier chrétien, à la célébration de la Saint-Pierre-aux-Liens. Le culte rendu au Prince des Apôtres, gardien des portes du ciel et de la terre, dans son aptitude à dissoudre les liens qui unissent le corps et l’âme vise en la circonstance à se substituer à celui du grand dieu celte. Vraisemblable « délieur » des âmes des défunts de l’année, Lugus est en effet celui qui les guide dans leur montée vers la Voie Lactée, le chemin qui mène à l’Autre Monde].


  • 127 – « Un bronze inédit trouvé dans le département du Cher », Cahiers numismatiques, 42e année, n° 164, juin 2005, pp. 7-9 (en coll. avec J.-E. Rat).
    [Publication d’un bronze gaulois tardif (-50 à -30) découvert au nord-est de Bourges. Cette monnaie, proche par sa facture d’autres monnaies bituriges, semble dériver pour son droit de types venus de Gaule Belgique. Elle porte au revers, sous la figure centrale du cheval, un svastika, élément iconographique des plus rares dans un tel cadre].


  • 128 – « Monnaies gauloises en argent du nord de la Charente », Cahiers numismatiques, 42e année, n° 164, juin 2005, pp. 27-31 (en coll. avec J. Grangien).
    [Publication de cinq monnaies issues d’un trésor dispersé du nord de la Charente. Ces exemplaires correspondent à trois modules et standards pondéraux : des drachmes dérivées de types du trésor de Bridiers, des unités intermédiaires de billon pesant environ 1,20 g, apparentées au quinaires SANTONOS et ARIVOS/SANTONOS et enfin des fractions lamellaires en argent de 30 à 40 centigrammes. Ces dernières espèces, les plus spécifiques du dépôt, s’inspirent à la fois de modèles lemovices et bituriges, mais relèvent avant tout d’un numéraire léger d’argent tardif (-50 à -30) encore mal connu, qui a principalement circulé entre l’Atlantique, le Massif central et la Loire, en mêlant des types d’origines variées dont l’attribution à un peuple précis paraît illusoire].


  • 129 – « Un bronze carnute « au profil géométrique » sous influence sénone », Cahiers numismatiques, 43e année, n° 167, mars 2006, pp. 21-22 (en coll. avec B. Bernard).
    [Publication d’un bronze typiquement carnute par sa typologie de revers et sa facture (cf. LT 6117) mais dont le traitement de la coiffure de l’effigie d’avers a subi l’influence indiscutable du potin sénone LT 7417 ; un nouvel exemple de l’imbrication des monnayages des Carnutes et des Sénones].


  • 130 – « Pri(n)cipia aug(usti) : un revers monétaire aux enseignes inédit de Postume», L’armée et la monnaie. Actes de la journée d’études au 10 décembre 2005 à la Monnaie de Paris (Recherches et Travaux de la Société d’études numismatiques et archéologiques), I, Paris, 2006, pp. 27-35 (en coll. avec F. Pilon).
    [Publication d’un antoninien de Postume (260-269), frappé par l’officine de faux-monnayage des Grands Jardins à Châteaubleau (Seine-et-Marne). Cette monnaie irrégulière porte à son revers l’image de quatre enseignes, associée à la légende totalement inédite PRICIPIA AVG. L’inscription, qui se développe Pri(n)cipia aug(usti), a été reprise, selon un processus déjà bien attesté, sur une monnaie officielle rare et non retrouvée de Postume. Cette légende appartient aux innovations sémantiques spectaculaires de l’émission de 266 et atteste du lien privilégié entretenu, à ce moment, par l’empereur dissident avec son armée. Les Pri(n)cipia aug(usti) renvoient, soit aux troupes d’élites de l’armée des Gaules, soit au quartier général d’un camp militaire. Dans les deux cas, ils correspondent à un contexte martial très accentué qui doit correspondre à un épisode de guerre entre Gallien et Postume. L’examen du nouveau revers dans le contexte d’ensemble des frappes de billon de l’année 266, permet de proposer une lecture d’ensemble de cette émission exceptionnelle].


  • 131 – « Lugus cavalier sur une rouelle de La Villeneuve-au-Châtelot (Aube) et le découpage de l’année celtique», Cahiers numismatiques, 43e année, n° 168, juin 2006, pp. 23-39 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Étude d’une rouelle votive en plomb gallo-romaine mettant en scène un dieu cavalier solaire dans la posture classique de la salutation utilisée sur le monnayage impérial romain pour les scènes d’adventus. L’image du dieu cavalier est incluse dans un cercle qui contient lui-même un carré. L’identification du personnage comme étant le dieu panceltique Lugus paraît assurée, sur la base de sa qualité de cavalier héliaque et en fonction d’autres documents publiés antérieurement [voir supra n° 112]. Le motif graphique de la rouelle, découpée par 4 ou 8 rayons, paraît avoir été une représentation de l’année celtique occidentale, héritée de la préhistoire, dont le découpage solaire (solstices et équinoxes) était redoublé par des fêtes lunaires (Belteine, Lughnasad, Samain, Imbolc) marquants le début des saisons].


  • 132 – « Un bronze hybride des Ambiens associant deux revers de la série « au personnage courant/agenouillé », Cahiers numismatiques, 43e année, n° 169, septembre 2006, pp. 23-24.
    [Publication d’un bronze frappé issu du commerce associant les revers de deux monnaies (DT 317 et DT 296297) appartenant à des séries distinctes attribuées aux Ambiani. Il s’agit du second exemple connu au sein des émissions de bronze ambiennes (un autre cas, publié dans les CN n° 164, associe les types DT 429 et DT467-471)].


  • 133 – « Le trésor de bronzes de Villaines-la-Carelle (Sarthe) », Trésors monétaires, XXII, 2006, pp. 37-55.
    [Publication du fragment conservé au musée du Mans d’un dépôt découvert dans la Sarthe en 1890. Le trésor de monnaies de bronze de Villaines-la-Carelle présentait semble-t-il un terminus post quem sous Gordien III (238-244), les 20 exemplaires de cet empereur ayant été depuis vraisemblablement substitué par autant de monnaies d’Hadrien. La comparaison avec d’autres ensembles similaires indique que la clôture effective du dépôt peut avoir été plus tardive que son terminus apparent et être assignable].


  • 134 – « Le trésor et les monnaies de site de l’« Espace du palais » à Rouen (Seine-Maritime) », Trésors monétaires, XXII, 2006, pp. 57-118 (en coll. avec F. Pilon).
    [Publication d’un trésor trouvé en mai 1993 lors d’une fouille de sauvetage dans l’escalier d’une cave jouxtant le cardo de l’antique Rotomagus. Composé de 702 bronzes de Claude Ier à Gordien III et de 2 antoniniens (Gordien III et Valérien Ier), ce dépôt, dont le terminus post quem se situe en 253-254, n’est pas isolé dans le contexte rouennais, puisqu’un autre trésor (et même probablement deux) appartenant au même horizon d’enfouissement ont été signalés à proximité. Par ailleurs, les fouilles de « l’Espace du palais » ont permis de recueillir 183 monnaies antiques (dont deux aurei – Néron et Vespasien – collés l’un à l’autre) s’étalant de l’époque de la République à la première moitié du Ve siècle. L’étude de la date estimative de perte des monnaies montre une concentration particulière dans les années 275-300, en conformité avec les données générales de la circulation monétaire en Gaule et malgré la survenue, dans le troisième quart du IIIe siècle, d’un incendie ayant ravagé les îlots d’habitation de « l’Espace du palais »].


  • 135 – « Le trésor et les monnaies de Bourg-Blanc 1989 (Finistère) », Trésors monétaires, XXII, 2006, pp. 119-132 (en coll. avec M. Amandry).
    [Publication du troisième trésor monétaire romain connu de Bourg-Blanc, fortuitement découvert par un particulier en novembre 1989. Cet ensemble composé de 1200 bronzes et de 4 antoniniens couvre un arc chronologique de Vespasien à Gallien et Postume. Son terminus post quem, fixé par un antoninien romain de Gallien et une frappe milanaise de Postume, se situe en 268. Par sa structure, le dépôt paraît à mi-chemin des dépôts britanniques et de ceux de Gaule centrale, ce qui est cohérent avec sa situation géographique. Le trésor contient trois sesterces de faussaires, chacun relevant d’une technique de contrefaçon différente (frappe, fonte dans un moule et fourrage avec une âme de fer)].


  • 136 – « Le trésor de Pédernec (Côtes-d’Armor) », Trésors monétaires, XXII, 2006, pp. 133-169 (en coll. avec Y. Le Floc’h).
    [Publication d’un trésor de 2263 antoniniens et 3 deniers exhumé en 1994 dans une zone agricole. Ce dépôt offre un terminus post quem sous Probus (277), sa date réelle d’enfouissement étant postérieure de quelques années. Ensemble de thésaurisation, il contient néanmoins 32,6 % d’imitations. Parmi les antoniniens officiels apparaissent des bustes ou des revers fort rares (Gallien, Postume) voire inédit (Claude II). Parmi les radiati à l’effigie des Tétricus, 28,35 % appartiennent à des séries liées par les coins ou le style et proviennent avec vraisemblance d’ateliers locaux armoricains. L’examen de la structure du numéraire tant officiel qu’irrégulier des Tétricus, indique une rupture dans l’approvisionnement en monnaies des ateliers du Nord-Est de la Gaule durant les derniers mois d’existence de l’Empire gallo-romain (274)].


  • 137 – « Une représentation de Vulcain sur un plomb monétiforme de Châteaubleau (Seine-et-Marne) », Cahiers numismatiques, 44e année, n° 172, juin 2007, pp. 27-38 (en coll. avec F. Pilon).
    [Publication d’un plomb uniface représentant Vulcain (avec légende VO) découvert en fouilles à Châteaubleau. Cet objet, monétiforme, peut avoir servi de jeton de compte à un métallurgiste castelblotin, les arts du feu étant très implantés dans l’agglomération. Vulcain patronnant également la fabrication monétaire, une connexion ne peut être écartée avec les ateliers monétaires clandestins du bourg. Si une (ré)utilisation votive de ce plomb reste indémontrable, ce document vient complèter avec cohérence les représentations divines attestées à Châteaubleau et centrées sur des dieux indigènes ou des divinités syncrétiques à fort enracinement celtique].


  • 138 – « Un poinçon monétaire gauloise découvert à Saint-Loup-sur-Semouse (Haute-Saône) », Cahiers numismatiques, 44e année, n° 173, septembre 2007, pp. 11-15 (en coll. avec M. Blet-Lemarquand).
    [Publication d’un poinçon monétaire gaulois inédit (le quatrième connu) correspondant par sa taille et sa typologie aux séries de quarts de statères en or séquano-helvètes, frappées avers la fin du IIe siècle et le début du Ier siècle avant J.-C. Par sa composition métallique très dure et cassante (25,4 %) cet outil n’a put être utilisée que pour un usage limité (les séries de querts de statères séquano-helvètes étant d’un volume restreint) et peut être pour estamper des coins monétaires préalablement chauffés].


  • 139 – « Le dépôt monétaire de Loupian « Les Près-Bas (Hérault) », Cahiers numismatiques, 44e année, n° 173, septembre 2007, pp. 39-50.
    [Étude d’un dépôt de 60 monnaies (frappées de 245 à circa 274) découvert dans les fouilles d’une villa gallo-romaine sise à peu de distance de la via Domitia. Cet ensemble contient un double sesterce coulé de Postume, un type de numéraire produit en Gaule du nord et fort rare au sud de la Loire, ainsi qu’une proportion importante d’exemplaires des empereurs gallo-romains. Ces particularités signalent des apports de numéraire septentrional dans la circulation locale, apports perceptibles sur d’autres sites de l’Hérault mis en parallèle avec celui de Loupian].


  • 140 – « RESTITVTOR SAECVLI : un nouveau type monétaire frappé à Siscia pour Aurélien », Cahiers numismatiques, 44e année, n° 174, décembre 2007, pp. 19-21.
    [Publication d’un antoninien frappé en 271-272 à Siscia avec la légende Restitutor saeculi « le restaurateur du siècle » associée à l’image de l’empereur en tenue militaire sacrifiant sur un autel. Si la forme abrégée Restit saeculi est apparue, pour la première fois dans le monnayage romain, quelques mois auparavant à l’atelier pannonien, la scène associée (une femme tendant une couronne à l’empereur) était plus conventionnelle d’une restauration. L’image de l’empereur sacrifiant sera, pour cette légende, abandonnée par les successeurs d’Aurélien. Elle met l’accent sur l’action religieuse, voire mystique, du Prince pour rétablir le cycle du temps cosmique menacé par les forces du Chaos].


  • 141 – « Deux figurations sur métal d’un Jupiter indigène découvertes à Châteaubleau (Seine-et-Marne) », Cahiers numismatiques, 45e année, n° 176, juin 2008, pp. 35-39 (en coll. avec F. Pilon).
    [Publication d’un plomb monétiforme et d’une médaillette en alliage d’étain découverts à Châteaubleau (Seine-et-Marne) . Ces objets, à usage très probablement cultuel portent chacun, d’un côté l’image d’un foudre, de l’autre une tête masculine barbue dans laquelle il est loisible de reconnaître un Jupiter. Le dieu se singularise toutefois par le port d’un casque, attribut hétérodoxe dont l’origine indigène semble indiscutable. Il apparaît ainsi, une fois encore, que les témoignages religieux gallo-romain du vicus seine-et-marnais sont empreints d’une profonde celticité].


  • 142 – « INVICTO TACITO AVG : une titulature inédite pour Tacite (275-276) à Serdica», Bulletin de la Société française de numismatique, 63, 2008, pp. 75-78.
    [Publication et étude contextuelle d’un aurelianus inédit de l’empereur Tacite pour l’atelier de Serdica. Cette monnaie offre une titulature (Inuicto Tacito aug) inconnue pour ce souverain, mais qui prend aisément place dans les créations épigraphiques remarquables et hautement signifiantes de l’atelier thrace qui, du règne d’Aurélien (270-275) à celui de Carus (282-283), a mêlé dans des formules grandioses et laudatives le culte rendu à l’empereur à celui de Sol Invictus, proclamé en 274 par Aurélien « Seigneur de l’Empire romain » (Dominus Imperii Romanii )].


  • 143 – « Le dépôt de siliques à Bédeilhac-et-Aynat (Ariège) : un témoin de la présence des troupes de Constantin III (407-411) dans les Pyrénées ? », Cahiers numismatiques, 45e année, n° 177, septembre 2008, pp. 21-33 (en coll. avec M.-L. Berdeaux-Le Brazidec).
    [Publication d’un dépôt de douze siliques d’argent de la fin du IVe siècle découvert dans la zone centrale des Pyrénées. Cet ensemble, exceptionnel en Gaule, est accompagné localement par deux autres siliques – dont une de Constantin III (407-411) – recueillies sur le même site (la montagne du Sédour) ainsi que par d’autres, signalées dans les environs. La structure du dépôt (qui compte sept exemplaires rognés sur douze) apparaît identique à celle des nombreux ensembles similaires mis au jour en Grande-Bretagne. Or les Pyrénées furent occupées, au début du Ve siècle, par les troupes de Constantin III venues pour l’essentiel de Britannia. Le dépôt de Bédeilhac-et-Aynat est, selon toute vraisemblance un témoin de cette présence militaire. L’étude recense par ailleurs les découvertes récentes et inédites de siliques effectuées dans le département de l’Ariège].


  • 144 – « Un antoninien à buste exceptionnel frappé à Cyzique à Quintille », Bulletin de la Société française de numismatique, 63, 2008, pp. 158-160.
    [Publication de trois exemplaires issus d’un même coin de droit du premier antoninien à buste exceptionnel (radié drapé cuirassé à gauche, avec globe et main levée) connu pour Quintille (revers IOVI CONSERVATORI). S’insérant dans l’émission unique de l’atelier de Cyzique, ces monnaies actualisent un type d’effigie déjà mis en œuvre peu de temps auparavant sous le règne de Claude II].


  • 145 – « Un double sesterce casqué et radié pour la série VIRTVS POSTVMI AVG de 261 », Cahiers numismatiques, 45e année, n° 178, décembre 2008, pp. 19-23.
    [Publication d’un bronze casqué radié, officiel et inédit de Postume. L’intérêt de ce double sesterce, outre qu’il vient combler un vide au sein de la série exceptionnelle (or, billon bronze) VIRTVS POSTVMI AVG de fin 261, est qu’il offre un premier essai, peu convaincant, d’adjonction d’une couronne radiée à une effigie casquée. La couronne est ici réduite aux seuls rayons solaires gravés au-delà du cimier du casque et peu visibles de ce fait. Cette tentative sans lendemain sera rapidement suivie d’une solution plus satisfaisante visuellement, la couronne étant désormais posée sur la calotte du casque].


  • 146 – « De l’Océan à la Grande Ourse : une image inédite de la divinisation de Faustine mère sur un médaillon découvert à Chouppes (Vienne) », Numismatique et archéologie en Poitou-Charentes. Actes du colloque de Niort. 7-8 décembre 2007, Musée Bernard d’Agesci (Recherches et Travaux de la Société d’études numismatiques et archéologiques), II, Paris, 2009, pp. 23-29 et pl. III.
    [Publication et analyse iconographique d’un médaillon de bronze inédit à l’effigie de Faustine I dont le revers rassemble en une scène inédite, le dieu Oceanus, la Lune s’envolant en bige et les sept étoiles (septem triones) de la Grande Ourse. Cette image est en relation avec la consécration de la Diva Faustina. Elle illustre les conceptions gréco-romaines sur le devenir des âmes d’élite apès la mort. L’impératrice divinisée s’est envolée vers le séjour des immortels (situé dans la zone céleste circumpolaire où se meut la Grande Ourse) avec l’aide de Luna surgit de l’Océan (qui représente par synecdoque le globe terrestre). L’interprétation s’appuie sur une documentation figurée autant que des sources textuelles].


  • 147 – « La bourse de la sépulture romaine de Maule (Yvelines) : monnaies de Postume à Magnence », Trésors monétaires, XXIII, 2007-2008, pp. 187-196 (en coll. avec P.-H. Mitard (†)).
    [Découverte vers 1966 dans une tombe, la bourse de Maule comprend 29 monnaies de billon et de bronze, s’étendant d’un antoninien de 266 (Postume) à des imitations de maiorinae produites ca 353 (Magnence). Il apparaît que le possesseur de la bourse a opéré un tri, éliminant certaines espèces légères et répartissant celles conservées selon deux classes de module et de poids : 18-20 mm (poids moyen 3,03 g, antoniniens, nummi, demi-maiorina, imitation de maiorina) et 20-23 mm (p. m. 4,81 g, maiorinae et nummus de Maxence au 1/48e de la livre). Cette sélection doit être liée aux valeurs libératoires instaurées par la réforme de 348. L’ensemble offre également un nouvel exemple de l’essor en Gaule des productions de faussaires consécutives à cette réforme (6 maiorinae sur 10). Une maiorina irrégulière de Magnence (n° 28) est d’ailleurs liée par son revers à un exemplaire du trésor de Croydon (Surrey, Grande-Bretagne)].


  • 148 – « Constantine et Cherchel, deux trésors romains d’Algérie : maiorinae de 348 à 354 », Trésors monétaires, XXIII, 2007-2008, pp. 197-211 (en coll. avec P. Salama).
    [Le trésor de Constantine (l’antique Cirta) est un témoin de l’histoire monétaire de l’Afrique romaine au IVe siècle. Ensemble quasi-homogène de 169 maiorinae au 1/60e et 1/72e de livre (frappées de 348 et 354) et d’un aes 3 au 1/120e de livre (354), il comprend 37 monnaies des usurpateurs gallo-romains Magnence et Décence. Par sa structure et son terminus durant les premiers mois de 354, ce dépôt fournit des indices concordant pour dater la réforme monétaire instituant l’aes 3 vers le début de l’année 354. L’origine géographique des espèces permet de mettre en évidence un basculement de la zone de la sphère occidentale à celle des ateliers d’Orient, lié à la reconquête de l’Afrique par Constance II. En annexe est étudié un fragment d’un dépôt mis à jour en 1972 à Cherchel (Iol-Caesarea). Ce lot de 32 maiorinae des années 348-354 offre des similitudes avec le trésor de Constantine, mais aussi des différences. Du fait d’une situation plus occidentale, la Gaule et l’Italie fournissent ici la majorité des exemplaires pour toute la période (24 sur 32) et les empereurs gallo-romains sont plus représentés qu’à Constantine (10 sur 32). L’importation de numéraire peut dans ce cas aussi bien être liée à l’exportation de blé et d’huile d’olive qu’à l’activité du port militaire de Cherchel].


  • 149 – « Un dépôt monétaire d’imitations radiées découvert dans le département de la Vienne », Cahiers numismatiques, 46e année, n° 180, juin 2009, pp. 11-30 (en coll. avec J. de Régibus).
    [Publication d’un dépôt de 197 antoniniens, presque exclusivement d’imitation, provenant de la Vienne. Si cet ensemble ancien (années 1950), ayant transité par le marché numismatique, ne peut être garanti comme complet, en particulier pour le numéraire officiel, le numéraire irrégulier qu’il rassemble permet de conclure à la clôture du dépôt dans les premières années de la décennie 280, des exemplaires légers et de diamètres réduits (minimi) attestant de cette date relativement tardive par rapport aux empereurs représentés (Tétricus I et II). À noter la présence de deux imitations du rare type Nobilitas augg de Tétricus II].


  • 150 – « Numismatique gauloise et mythozoologie celtique : à propos de monnaies inédites « au saumon » des Aulerci Eburovices et des Veliocassi », dans J. van Heesch (dir.), Mélanges en hommage à Simone Scheers, Londres, 2009, pp. 221-230 (en coll. avec L.-P. Delestrée).
    [Publication de quarts de statère des Aulerques Éburoviques et de bronze des Véliocasses, portant des salmonidés ; en élément secondaire sur les monnaies d’or et en sujet principal (le poisson étant attaqué par un rapace) sur les bronzes. Ces représentations nouvelles en numismatique gauloise viennent rappeler l’importance des salmonidés dans l’imaginaire celtique. Le dossier mythologique du saumon est donc examiné ici à partir de textes et de documents irlandais, gallois, écossais et celtibériques. Premier animal antédiluvien « Aîné du monde », incarnation de la sagesse et lié à plusieurs divinités, le saumon est par excellence l’animal souverain de la sphère aquatique. Il est partie prenante de divers mythes en particulier celui du combat avec cet autre animal primordial qu’est l’aigle, un thème précisément illustré par les bronzes véliocasses].


  • 151 – « Un antoninien à buste casqué radié pour Gallien à Siscia », Bulletin de la Société française de numismatique, 64, 2009, pp. 151-152.
    [Publication d’un antoninien à buste casqué portant une couronne radiée au type de revers FELICI AVG, frappé en 266 à Siscia. Il s’agit de la première attestation de ce type d’effigie dans la troisième émission de l’atelier balkanique où les bustes casqués n’étaient jusqu’alors connus que pour la première émission datée de 263].


  • 152 – « Aurélien, Tacite, Florien : monnaies inédites ou rares pour Serdica », Bulletin de la Société française de numismatique, 64, 2009, pp. 162-165.
    [Publication de plusieurs antoniniens de l’atelier thrace pour la période 274-276. Pour Aurélien, deux nouveaux exemplaires de la monnaie jusqu’alors unique portant la légende exceptionnelle DEO ET DOMINO NATO AVRELIANO AVG, passées par le commerce en ligne. Pour Tacite, un buste exceptionnel pour cet atelier (à grande cuirasse) probablement lié à une distribution et à une émission d’or. Pour Florien enfin, une nouvelle variante inédite de titulature IMP C AN FLORIANVS PIVS AVG].


  • 153 – « Un antoninien d’Aurélien à cuirasse ornée à l’atelier de Siscia », Bulletin de la Société française de numismatique, 64, 2009, pp. 165-167.
    [Publication d’un antoninien de l’atelier balkanique de Siscia (Sisak) frappé entre fin 272 et début 274 portant sur sa cuirasse un décor (deux victoires autour d’un bouclier), un type d’effigie exclusivement réservé jusqu’alors à l’atelier de Serdica ou pas moins d’une dizaine de types de cuirasses décorées sont connues, dont une portant le même thème mais traitée différemment].


  • 154 – « Les troupes germaniques des Julio-Claudiens : un témoignage numismatique sur l’accession de Claude », D. Hollard (dir.), L’armée et la monnaie. IIActes de la journée d’études du 25 avril 2009 à la Monnaie de Paris, (Recherches et Travaux de la Société d’études numismatiques et archéologiques), III, Paris, 2010, pp. 43-66 et pl. IV-V (en coll. avec F. López-Sánchez).
    [Des monnaies de Claude Ier portent des légendes mystérieuses : IMPER RECEPT et PRAETOR RECEPT. L’examen des aurei PRAETOR RECEPT de la première série à ce type frappée en 43 ap. J.-C. indique que les soldats représentés avec Claude pour l’anniversaire de son avènement sont des Barbares portant les cheveux longs à la mode germanique et équipés du bouclier rond des cavaliers. Il est possible, à partir des sources historiques et de l’iconographie de les identifier comme les Germani corporis custodes, les Germains gardes du corps, des Bataves comme on sait. Ce sont eux, et non les prétoriens comme on le croit souvent, qui ont aidé Claude à revêtir la pourpre. A partir de ce témoignage numismatique, l’étude reprend sous un éclairage neuf la question de la présence des troupes montées germaniques dans la garde impériale, dont l’importance à été démontrée par la recherche durant ces dernières décennies].


  • 155 – « Digression sur un pseudo-aureus fourré imité du monnayage de Constance Chlore césar à Siscia », D. Hollard (dir.), L’armée et la monnaie. IIActes de la journée d’études du 25 avril 2009 à la Monnaie de Paris, (Recherches et Travaux de la Société d’études numismatiques et archéologiques), III, Paris, 2010, pp. 67-70 et pl. VI (en coll. avec A. Ronde).
    [Publication d’une monnaie d’or fourrée vraisemblablement frappée dans l’Orient romain à partir d’un prototype de l’atelier danubien de Siscia. Cet aureus, d’un poids léger, ne pouvait tromper personne et son revers apparaît comme l’actualisation de l’iconographie originelle en figurant un soldat du début du IVe siècle à la place de celle du Mars canonique. Le remplacement de la statuette de la Victoire par celle de Mars et une modification, peut-être volontaire, de la légende, conduisent vers l’hypothèse d’un détournement subtil effectué par des militaires ayant réalisé une sorte de jeton].


  • 156 – « Julien et Mithrâ sur le relief de Tâq-e-Bostân », Res Orientales, XIX, 2010, pp. 147-163.
    [Le relief sassanide monumental de Tâq-e-Bostân est l’unique représentation officielle de l’Iran antique à figurer le dieu Mithrâ dans une position de légitimation du pouvoir royal. La même scène intègre aussi l’image – apparemment anachronique – du cadavre de l’empereur romain Julien (360-363). Cette étude vise à démontrer que ces deux singularités sont liées et qu’elles trouvent leur origine dans l’idéologie impérialiste du dernier César païen, parti en campagne sur les pas d’Alexandre le Grand en se prévalant de la protection du Sol-Mithra gréco-romain].


  • 157 – « Au dieu qui a inventé les routes et les chemins », Devogdonion. Mélanges en l’honneur de C. Sterckx, Rennes, 2010, pp. 349-367.
    [Étude de l’inscription britto-romaine CIL VII 271 = RIB 725 de Cataractonium/Catterick. Ce document découvert en 1620, perdu depuis et dont la lecture à été récemment corrigée, est ici replacé dans son contexte : celui de l’activité des intendants militaires (beneficiarii) au sein d’une agglomération secondaire centrée sur une garnison, l’approvisionnement de l’armée impériale et le contrôle d’une zone indigène prompte aux soulèvements (la cité des Brigantes). Le fonctionnement du réseau routier apparaît essentiel et l’invocation à un dieu anonyme créateur des routes, dans un environnement où les divinités celtiques sont très honorées, ne peut que renvoyer à la fonction de maître des voies de communication que César attribue au « Mercure » gaulois (Bellum Gallicum, VII, 17, 1), c’est-à-dire à Lugus. C’est ce dernier qui est ici impliqué et apparaît en filigrane, tel son homologue grec Apollon, comme l’organisateur du territoire et le civilisateur des espaces sauvages].


  • 158 – « Une effigie à grande cuirasse et paludamentum pour Aurélien à Siscia (272-274) », Bulletin de la Société française de numismatique, 65, 2010, pp. 212-214.
    [Publication d’un aurelianus de Siscia (Sisak) appartenant à la 6e émission de l’atelier balkanique pour Aurélien et portant une effigie à buste cuirassé exceptionnel. Cette représentation s’insère, selon toute vraisemblance, dans les bustes de parade de la dernière phase de cette volumineuse émission, bustes liés à la prise du second consulat d’Aurélien le 1er janvier 274].


  • 159 – « Un quinaire d’or inédit de Postume trouvé dans l’Yonne », Cahiers numismatiques, 47e année, n° 186, décembre 2010, pp. 15-17.
    [Publication d’une division d’or inédite de Postume. Appartenant aux émissions de l’automne 263, ce quinaire porte sur son revers le type P M TR P IIII COS III P P (Mars marchant à droite) déjà attesté en antoninien, aureus et denier, mais inusité pour cette dénomination. Si la titulature du droit (POSTVMVS AVG) est habituelle sur les quinaires contemporains, l’effigie nue laurée à gauche qui lui est associée est en revanche une nouveauté. L’examen de l’exemplaire permet de constater les traces sur les coins de droit et de revers, d’un incident de frappe qui les a dégradés].


  • 160 – « Un dépôt de siliques de Constantin III et Constant II à Cambounès (Tarn) », Cahiers numismatiques, 47e année, n° 186, décembre 2010, pp. 19-23.
    [Publication d’un dépôt de quatre siliques découvert dans le Tarn. Malgré sa modestie, cet ensemble est doublement remarquable. Il est le seul connu à ce jour exclusivement composé de monnaies d’argent du règne de Constantin III (407-411). ¨Par ailleurs, à côté de trois siliques arlésiennes de Constantin III apparaît une monnaie inédite de son fils Constant II (410-411) dont la signature, en partie illisible, ne permet pas l’attribution à l’atelier rhodanien. Cette silique pourrait relever d’une moneta comitatensis en relation avec l’expédition malheureuse de Constant en Espagne en 410. Par sa localisation, le dépôt de Cambounès se rattache à la présence des troupes de Constantin III dans le piémont pyrénéen, déjà mise en évidence par le trésor de Bédeilhac-et-Aynat [voir n° 143)]].


  • 161 – « Les productions monétaires de Postume en 268-269 et celles de Lélien (269). Nouvelles proposi-tions », Numismatic Chronicle, 170, 2010, p. 129-204, pl. 11-12 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Étude, suivi d’un catalogue, des émissions monétaires gauloises de l’empereur Postume (260-269) et de son compétiteur Lélien (269), du début 268 à la mort de Postume au printemps 269. Basé sur des recherches historiques, statistiques et stylistiques, ce travail présente plusieurs résultats inédits, ainsi que des propositions nouvelles quant à la datation précise des productions de l’Empire gallo-romain durant cette période et la localisation des ateliers monétaires. Il est ainsi confirmé par des liaisons de coins et des filiations stylistiques, que l’atelier principal de Gaule, situé à Trèves dès avant 260, connut à l’automne 268 un transfert d’une de ses deux officines à Cologne afin d’ouvrir dans cette ville une seconde moneta qui émit des quantités significatives de billon à la fin de 268. C’est en s’emparant de cet atelier dans les premiers jours de 269 que Lélien produisit son monnayage, en particulier son numéraire d’or à partir du stock de métal précieux destiné à célébrer les décennales de Postume. Une nouvelle interprétation de la marque P qui apparaît sur le billon de Postume à l’été 268 en même temps qu’une baisse du titre des antoniniens, la met en relation avec un atelier de campagne (moneta comitatensis) créé pour fournir aux troupes un numéraire susceptible de circuler en Italie du nord, objectif de l’offensive que mène alors Postume. L’armée gallo-romaine étant structurée autour de la légion XXIIe ¨Primigenia de Mayence, c’est l’initiale de cette unité qui est choisi comme différent sur les antoniniens dévalués, comme un an plus tard, la lettre V des antoniniens de Victorin renverra à la légion XXXe Vlpia Victrix chargée de la campagne contre la ville d’Autun].


  • 162 – « Deux monnaies cyzicènes inédites de Tacite », Bulletin de la Société française de numismatique, 66, 2011, pp. 91-93.
    [Publication de deux monnaies de billon frappées pour l’empereur Tacite (275-276) à Cyzique. D’une part, un aurelianus qui porte la titulature inusitée IMP CAES M CL TACITVS AVG, le développement CAES n’étant jusqu’alors pas connu dans l’ensemble du monnayage de Tacite. D’autre part, un billon festif de distribution, au type de l’aureus radié CONSERVAT AVG / VOT X figurant Sol dans son quadrige, une série produite lors du passage de Tacite avec son armée allant combattre les Goths au printemps 276].


  • 163 – « Un rare multiple d’argent de Constantin trouvé en Alsace », Bulletin de la Société française de numismatique, 66, 2011, pp. 93-97.
    [Publication d’un multiple d’argent de 5 siliques frappé à Constantinople en 330 pour la dédicace de la nouvelle capitale et découvert à Hombourg (Haut-Rhin). L’étude fait le point sur cette série exceptionnelle, sans précédent dans le monnayage impérial, qui s’inspire des frappes hellénistiques dans une cité de culture grecque. Les 14 exemplaires recensés proviennent de presque autant de coins et se ventilent entre 8 officines, indices d’une émission quantitativement importante].


  • 164 – « Le trésor de siliques du « Roc de Carol » à Saint-Paul-de-Jarrat (Ariège) », Cahiers numismatiques, 48e année, n° 189, septembre 2011, pp. 35-49 (en coll. avec M.-L. Berdeaux-Le Brazidec).
    [Publication d’un ensemble de 23 siliques d’argent entre Valentinien Ier et Arcadius, très majoritairement frappées à Trèves (19 ex.). Cet ensemble confirme, après celui de Bédheilac-et-Aynat, la présence des troupes impériales dans la zone des Pyrénées centrales. Malgré l’absence de monnaies postérieure à 402, une connexion avec les troubles des années 408-411 semble très vraisemblable. En annexe du dépôt, sont données les listes des monnaies d’or post-valentiniennes de Midi-Pyrénées ainsi que de siliques entre Valentinien Ier et Constantin III.]


  • 165 – « Deux variétés inédites de sesterces de Postume frappées en 261 », Bulletin de la Société française de numismatique, 66, 2011, pp. 174-177.
    [Publication de deux sesterces de Postume, inédits par l’association de leur titulature (IMP C POSTVMVS PIVS F AVG) et des revers P M TR P COS II P P (sans S C) et LAETITIA AVG. L’examen des monnaies portant cette titulature ainsi que celle, à peine plus développée, IMP C POSTVMVS PIVS FE AVG permet en outre de conclure à leur émission probable durant les premières semaines de 261, à l’inverse des séries dites « à bustes exceptionnels » qui datent des derniers temps de la même année.]


  • 166 – « Un nouveau denier lyonnais au portrait de face lié aux décennales de Dioclétien », Bulletin de la Société française de numismatique, 66, 2011, pp. 294-298.
    [Publication d’un denier de billon exceptionnel à effigie de face de Maximien, portant le revers VICTORIA AVGG, V/X qui appartient aux séries spéciales frappées en 294 pour les Décennales du fondateur de la Tétrarchie – auxquelles Maximien fut de facto associé – . Cette monnaie constitue un nouveau témoignage de l’importance dévolue au jubilé du premier des Augustes par le collège occidental (Maximien et Constance) alors que l’événement ne fut guère célébré par la numismatique de la pars orientalis. L’effigie, par sa frontalité quasi parfaite et son traitement du portait impérial, préfigure les frappes d’aurei de Maxence réalisée en 310-311.]


  • 167 – « Un trièdre en bronze gallo-romain à motifs religieux », Cahiers numismatiques, 49e année, n° 191, mars 2012, pp. 39-41.
    [Publication d’un artefact en bronze gaulois tardif ou gallo-romain précoce, en forme de trièdre bouleté aux extrémités, représentant un personnage masculin armé d’un épieu et tenant un grand torque sur une face, les faces adjacentes étant décorées, pour l’une, d’un cerf et, pour l’autre, d’un bouquetin, tourné chacun vers le personnage. Un rapprochement avec le potin des Rèmes DT 220/LT 8145 et la présence des animaux sauvage et « cornus » issus d’une tradition indigène, renvoie à la fois à l’univers cynégétique au domaine religieux. Il est donc proposé de voir dans ce personnage une représentation du dieu gaulois de la chasse et de la faune sauvage, lui-même parfois figuré (mais pas systématiquement) avec des bois de cerf : Cernunnos.]


  • 168 – « Aurélien et Tacite : nouvelles monnaies pour Cyzique », Bulletin de la Société française de numismatique, 67, 2012, pp. 123-125.
    [Publication de deux nouvelles monnaies de billon frappées à Cyzique, l’une pour Aurélien (270-275), l’autre pour Tacite (275-276). D’une part, un antoninien à buste exceptionnel (à gauche avec lance et bouclier) au revers MINERVA AVG, qui vient s’insérer par son coin d’avers, dans une série comprenant déjà deux types (VIRTVS AVG, AETERNITAS AVG) frappée durant l’année 271. D’autre part, un second exemple d’aurelianus qui porte la titulature inusitée IMP CAES M CL TACITVS AVG [cf. n° 161], le développement CAES étant absent de l’ensemble du monnayage de Tacite. Cet exemplaire, qui ne porte pas de marque d’officine, suggère un numéraire prévue pour une distribution, ce qui rendrait moins surprenant le recours à une titulature spécifique.]


  • 169 – « Aperçus sur les images monétaires gauloises et la mythologie celtique », La Lettre d’Ile-de-France. Mythologie en Parisis et en France (Bulletin trimestriel du Groupe Ile-de-France de Mythologie Française)83, septembre 2012, pp. 3-14.
    [Version rédigée d’une conférence prononcée à Paris en juin 2011, faisant un tour d’horizon des connaissances acquises dans la compréhension des processus d’assimilation iconographique des modèles monétaires gréco-romains par les populations celtiques et sur leur détournement pour mettre en scène dieux, mythes et symboles de l’Âge du fer.]


  • 170 – « Un atelier de faux-monnayeurs au « Mont Chyprès » (La Croix-Saint-Ouen, Oise) sous Postume » (en coll. avec N. Parisot), Cahiers numismatiques, 49e année, n° 194, décembre 2012, pp. 21-30.
    [Publication de vestiges métalliques : scories de fonte, tronçons de bâtonnet en alliage cuivreux, flans vierges saucés, empreinte en creux d’un aureus de Pertinax, épreuve de coin d’avers d’un antoninien de Postume. Ces objets témoignent de l’activité d’un atelier de faussaires, datable du début des années 260, près de l’agglomération antique du « Mont Chyprès » (commune de La Croix-Saint-Ouen, Oise). L’examen du style de l’épreuve postumienne permet de la rapprocher des faux présents dans le trésor britannique de Stevenage (Hertforshire). De même, la situation de cette officine clandestine et son faciès socioculturel conduisent à la comparer aux ateliers de faussaires installés dans le vicus antique de Châteaubleau (Seine-et-Marne).]


  • 171 – « Un poinçon de statère biturige au type de « l’oiseau sous le cheval » découvert à Cosne-d’Allier (Allier) », Cahiers numismatiques, 50e année, n° 196, juin 2013, pp. 13-16.
    [Publication d’un poinçon monétaire gaulois en alliage cuivreux découvert fortuitement à Cosne-d’Allier, dans la zone orientale de la cité des Bituriges. L’objet, apparu hors contexte archéologique, correspond aux statères dits « à l’oiseau sous le cheval » traditionnellement attribués aux Bituriges. Son étude est l’occasion d’évoquer le débat sur les différents types de poinçons (taillés directement ou coulés à partir de monnaies existantes) et la nature, officielle ou non, des monnayages qui en sont issus].


  • 172 – « Un voyage entre deux mondes avec Épona. À propos d’un bronze gaulois inédit figurant la déesse équine », P.-M. Guihard & D. Hollard (dir.), De Nummis Gallicis. Mélanges de numismatique celtique offerts à Louis-Pol Delestrée, Paris, 2013, (Recherches et Travaux de la Société d’études numismatiques et archéologiques), V, Paris, 2013, pp. 49-65 et pl. 7-8 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Publication d’un bronze gaulois tardif inédit, provenant du site de sanctuaire de Digeon (Somme). Cette monnaie représente à son revers la déesse indigène Épona traitée selon des canons iconographiques qui seront ultérieurement ceux de la statuaire et des reliefs gallo-romains. La présence d’un personnage humanoïde retourné, chevauchant en croupe derrière la divinité équine, conduit à s’interroger sur le sens de la scène ainsi figurée et – plus largement – à reprendre le dossier fonctionnel d’Épona, qui a fait l’objet d’analyses contradictoires au fil du XXe siècle. Il en ressort que la déesse, manifestation de la divine mère chez les Celtes insulaires comme continentaux, déployait des compétences dans toute la sphère des activités liées aux équidés et qu’elle assumait dans le même temps un rôle majeur dans l’imaginaire des Celtes anciens à propos du passage et du séjour dans l’Autre Monde].


  • 173 – « SALON VALERIANVS AVG / PIETAS AVG : un antoninien inédit pour Salonin Auguste (260) », Numismatic Chronicle, 173, 2013, pp. 127-135, pl. 30.
    [L’apparition d’un antoninien hybride inédit au nom de Salonin, portant la légende d’avers inusitée Salon(inus) Valerianus aug(ustus), offre l’occasion d’un réexamen du rare monnayage du fils de Gallien en tant qu’Auguste, frappé après le soulèvement de l’armée des Gaules qui conduira à son assassinat. L’élargissement de la base documentaire disponible – une soixantaine de monnaies de billon et un aureus – ainsi que de récents travaux de charactéroscopie permettent de proposer quelques hypothèses sur le lieu de cette production (Trèves) et son insertion dans les émissions impériales de l’atelier gaulois].


  • 174 – « Donativa, thésaurisation et corpus monétaire : à propos d’aurei lyonnais inédits (275-281) du trésor de Fontaine-la-Gaillarde », Revue numismatique, 171e volume, 2014, pp. 195-219 (en coll. avec D. Gricourt et M. Blet-Lemarquand).
    [L’atelier de Lyon et les donativa impériaux constituent deux axes majeurs de l’œuvre de Pierre Bastien. À partir du trésor en cours d’étude de Fontaine-la-Gaillarde, le monnayage d’or frappé à Lyon entre 274 et 281 est réexaminé. Nous recourons à cet effet aux aurei d’Aurélien, Tacite et Probus présents dans ce dépôt, dont quelques-uns sont inédits. L’émission d’or d’Aurélien, sa place dans le corpus lyonnais ainsi que la composition du métal employé, font l’objet d’une recherche particulière (analyses IRAMAT). L’existence au sein de l’ensemble numismatique bourguignon de témoins de donativa successifs effectués entre 260 et 281 conduit à s’interroger sur le profil du thésauriseur gallo-romain].


  • 175 – « L’outillage monétaire gaulois de Valempoulières (Jura), témoin d’une production tardive de quinaires de KALETEDOY », Cahiers numismatiques, 51e année, n° 201, septembre 2014, pp. 11-25.
    [Publication d’un outillage monétaire gaulois (un coin de droit, deux coins de revers, un « poinçon » de revers, une enclume et un outil à marteler les flans), lié à la frappe de quinaires au nom de KALETEDOY. Ce matériel caché dans une faille calcaire a été découvert en prospection archéologique. Il est ici remis dans le contexte général des frappes de KALETEDOY et étudié en relation avec les autres outils recensés. Il ressort que si la production de ce numéraire est centré sur une zone allant des Vosges au Jura suisse sans ignorer l’est de la Bourgogne, des productions périphériques ont pris place dans les Alpes et à l’ouest du Bassin Parisien, selon toute vraisemblance en relation avec des déplacements de contingents militaries. L’équipement réuni ici apparaît comme représentatif d’un atelier itinérant du dernier Âge du Fer].


  • 176 – « Deux doubles sesterces casqués inédits de Postume (261) », Bulletin de la Société française de numismatique, 69, 2014, pp. 279-282.
    [Publication de deux bronzes casqués et radiés de Postume, frappés à Trèves à la fin de 261. À côté d’un nouvel exemplaire du bronze casqué radié au type de la Victoire [cf. 144] avec la couronne gravée seulement à l’extérieur du cimier, est signalée une monnaie issue du même coin de droit portant le type de revers FIDES MILITVM. Par ailleurs, un double sesterce, buste à gauche casqué et radié avec lance et bouclier et, au revers, le type de la LAETITIA AVG (galère) est également mentionné. Ces doubles sesterces appartiennent à la sous-série de distribution (comprenant des monnaies d’or, de billon et de bronze) qui porte la titulature de droit : VIRTVS POSTVMI AVG].


  • 177 – « Le fonds républicain du Cabinet des Médailles de Paris », Bulletin de la Société française de numismatique, 69, 2014, pp. 288-295.
    [Présentation succincte de l’histoire des collections de monnaies de la République romaine du Cabinet de Médaille. Après l’acquisition de raretés liées aux collections des antiquaires de l’Ancien Régime, le fonds républicain a connu un développement exceptionnel avec le don de la collection d’Ailly qui lui apporte plus de 17 000 monnaies en 1877. Cela confère à la collection parisienne le statut particulier qu’elle conserve encore aujourd’hui d’ensemble de référence qui est désormais entièrement numérisé et accessible en ligne sur Internet].


  • 178 – « Les siliques à signature SMCS de Constant II (409-411) », Bulletin de la Société française de numismatique, 70, 2015, pp. 18-20.
    [Publication d’une nouvelle silique de Constant II à signature SMCS passée dans le commerce numismatique qui confirme et complète la lecture de celle du trésor de Cambounès [voir n° 160]. Après discussion des autres hypothèses (Arles, Nice/Cimiez), l’attribution à une moneta comitatensis en relation avec l’expédition malheureuse de Constant en Espagne en 410, apparaît comme la plus plausible].


  • 179 – « Le trésor de Courcelles-sur-Nied (Moselle). 132 deniers et 59 antoniniens, 253 AD », Trésors Monétaires, XXVI, 2014/2015, p. 97-119, p. 8-15 (en coll. avec L. Bourada, J.-D. Laffite et J.-J. Bigot).
    [Trouvé en 2005 lors de fouilles de sauvetage menées sur une villa gallo-romaine, cet ensemble rassemble des deniers de Néron à Gordien III et des antoniniens depuis Élagabale jusqu’à Volusien. On note la présence de monnaies des ateliers orientaux d’Émèse (6 deniers pour Septime Sévère) et d’Antioche (2 antoniniens pour Gordien III)].


  • 180 – « L’art de Benjamin Duvivier au service de deux hauts dignitaires francs-maçons : Philippe d’Orléans et le duc de Bouillon », Bulletin de la Société française de numismatique, 71, 2016, pp. 73-76 (en coll. avec Chr. Charlet).
    [La publication en 2007 d’une spectaculaire médaille maçonnique, gravée en 1780 par B. Duvivier pour Philippe d’Orléans – duc de Chartres – en tant que Grand Maître du Grand Orient de France, conduit à reconsidérer le jeton de la Cour souveraine de Bouillon que le même artiste réalisa en 1788-1789. Cette dernière fit l’objet d’un projet de temple d’architecture maçonnique, réduit en fin de compte à sa façade, et d’une légende choisie par le duc de Bouillon, lui-même Grand Maître de l’Orient de Bouillon. La convergence entre les deux réalisations et l’importance de l’influence maçonnique dans le milieu des graveurs et des monnayeurs suggèrent, sans la prouver l’appartenance possible de Duvivier à la maçonnerie].


  • 181 – « Le trésor ostrogothique de Domagnano (Ve siècle) et sa représentation numismatique », Bulletin de la Société française de numismatique, 71, 2016, pp. 261-265 (en coll. avec Chr. Charlet).
    [L’exceptionnel trésor de joaillerie ostrogothique découvert à Domagnano, république de Saint-Marin en 1892-1893, est un des témoins majeurs de l’art occidental entre Antiquité et Moyen-Âge. L’un des bijoux les plus emblématiques de cet ensemble, une fibule aquiliforme, a déjà été représentée trois fois sur des monnaies. Deux fois par l’Allemagne (1954 et 2003) en relation avec le centenaire du musée germanique national (Germanisches Nationalmuseum) créé en 1854 qui abrite ce splendide vestige. Plus récemment, en 2004, avec la prise de conscience de l’importance de ce témoin de son histoire passée, Saint-Marin a fait figurer cette broche à l’aigle sur une monnaie d’or].


  • 182 – « Série, classe, groupe et variété : de quelques concepts colbertiens », Revue belge de numismatique, CLXII, 2016, pp. 35-51 (en coll. avec Ph. Charnotet).
    [L’exégèse du texte « colbertien » ne va pas sans difficulté. Au-delà de sa forme complexe, les solutions méthodologiques proposées ainsi que leur articulation exigent quelques éclaircissements. Le Traité emprunte ses concepts à des courants de pensées très divers, pour ne pas dire contradictoires (la critique historique, le structuralisme…). L’appréciation d’un tel dispositif doit se faire sur la base d’une épistémologie numismatique générale, car il n’existe pas de particularisme du monnayage celtique, contrairement à l’opinion de l’auteur, pour lequel ses caractéristiques spécifiques nécessitent l’utilisation de protocoles spécifiques. En incorporant des termes existants, le Traité leur donne des significations et des relations particulières. L’examen de la manière concrète dont ces concepts sont appliqués dans leur sens colbertien démontre qu’ils conduisent à des résultats contrastés. Si les concepts de série monétaire et de groupe charactérocoscopique sont plutôt simples, ceux de « classe » et « variété » se révéler insuffisants, sauf à être assouplis et redéfinis].


  • 183 – « Antoniniens rarissimes de Postume liés à des distributions impériales », Bulletin de la Société française de numismatique, 72, 2017, pp. 56-60.
    [La récente et inattendue apparition d’un antoninien trévire de Postume émis début 268, portant une simple mais inédite effigie cuirassée associée au revers IOVI STATORI conduit à réexaminer, en plus de cette pièce singulière, un étrange hybride frappé en 269, associant un droit d’antoninien à un revers issu d’un coin de denier/aureus. Ces deux monnaies des dernières années du règne apparaissent comme des témoins, au sein du numéraire courant de billon, des séries de distributions impériales frappées, pour l’une lors de la prise du 4e consulat de Postume (début janvier 268), pour l’autre en vue des Décennales de Postume (début 269), dont l’expression monétaire fut bouleversée et amoindrie par la tentative d’usurpation de Lélien].


  • 184 – « Un bronze gaulois à la légende SOLITOS trouvé en Alsace », Cahiers numismatiques, 54e année, n° 211, mars 2017, pp. 21-30.
    [Publication d’un bronze gaulois tardif découvert à Marlenheim (Haut-Rhin), porteur au droit de la légende SOLITOS, inédite sur le monnayage. Après avoir abordé l’aspect numismatique – dont l’existence d’un bronze apparenté (BN 10336) à la BnF – l’article évoque les questions linguistiques, en particulier le sens des composés en soli– et en solito-/solitu-. Un faisceau d’élémentsiconographiques et archéologiques conduisent à mettre soli– en relation avec l’oeil, mais aussi le soleil et solito– avec la vision, y compris dans son sens figuré de capacité visionnaire].


  • 185 – « Les graveurs d’effigies sur les monnaies d’imitation de Postume et la localisation de l’atelier II à Châteaubleau », J.-M. Doyen & V. Geneviève (éd.), Hekatê triformis Mélanges de numismatique et d’archéologie en mémoire de Marc Bar (Travaux du Cercle d’Études Numismatiques), Bruxelles, 2016, pp. 355-374 (en coll. avec D. Gricourt et F. Pilon).
    [Les travaux fondateurs de P. Bastien sur le numéraire de bronze de Postume (260-269) ont permis d’isoler une importante fabrique de monnaies irrégulières. La reconsidération de l’étude stylistique menée par le Docteur sur les graveurs de portraits impériaux de cette unité de production, qu’il nomme « atelier II », aboutit par la suite à identifier quinze scalptores principaux, auxquels s’adjoignent occasionnellement plusieurs auxiliaires (au moins quatre). Les tailles caractéristiques de ces maîtres artisans se reconnaissent aussi sur les nombreuses imitations d’antoniniani de l’usurpateur gaulois qu’émet la grande manufacture de faussaires. Au cours des deux dernières décennies, des fouilles archéologiques menées dans l’agglomération antique de Châteaubleau, Seine-et-Marne, ont mis en évidence l’existence à cette époque de trois officines monétaires illicites dont l’exceptionnel matériel récupéré soit 5 864 objets en relation avec la production de contrefaçons à la date de 2014, comprend précisément 111 copies de bronzes et de billons radiés de Postume. Parmi ces derniers, au nombre de 46 et souvent liés entre eux par des identités de coins, figurent 41 pièces suffisamment préservées pour attribuer leurs droits à dix des graveurs principaux de l’atelier II. Sa localisation dans le sud-est de l’Île-de-France ne fait donc pas de doute, ce qu’accréditent encore les spectaculaires cas (tardifs) de relations de coins entre doubles sesterces et antoniniens repérés à l’emplacement ou à proximité des officines 1 et 2].


  • 186 – « Miscuit denario triumvir Antonius ferrum. Un denier légionnaire fourré au fer trouvé à Oedenburg-Biesheim (Alsace), témoin du faux-monnayage de Marc Antoine », Cahiers numismatiques, 54e année, n° 212, mars 2017, pp. 33-36 (en coll. avec P. Biellmann).
    [Publication d’un denier fourré au fer (subferratus) de « l’émission des légions » de Marc Antoine trouvé sur le camp militaire d’Oedenburg-Biesheim en 2016. Cette monnaie correspond à la description de Pline (HN, XXXIII, xlvi, 132) accusant Antoine d’avoir fabriqué de faux deniers en alliage de fer. Si l’exemplaire du camp alsacien (où deux autres deniers subferrati non identifiables ont été trouvés) confirme la réalité matérielle des monnaies décrites par Pline (qui a pu en voir lors de ses séjours militaires et civils en Gaule et en Germanie), elle ne préjuge en rien de son interprétation. L’attribution à Antoine de ces fabrications apparaît de fait improbable, une production ultérieure éventuellement liée à une pénurie en milieu militaire paraissant plus plausible. Enfin, le naturaliste souligne que ces monnaies irrégulières pouvaient être achetées plusieurs fois leur valeur faciale, ce qui introduit une notion de collection pour ces espèces particulière].


  • 187 – « La thématique solaire dans la numismatique de l’empire gallo-romain », Rome et les provinces. Monnayage et histoire. Mélanges offerts à Michel Amandry, (dir. L. Bricault, A. Burnett, V. Drost et A. Suspène) Numismatica Antiqua, n° 7, Bordeaux, 2017, pp. 377-387.
    [Le IIIe siècle de notre ère est marqué, dans la religion romaine officielle, par l’ascension du culte solaire qui culminera au cours des années 260-280. Loin d’être linéaire, cet héliotropisme, très présent à l’époque sévérienne, connaît ensuite un effacement relatif jusqu’aux années 250. L’avènement de Postume (260-269) dans les provinces occidentales apparaît, à travers les témoignages numismatiques, comme l’occasion d’une reviviscence particulière de la dévotion impériale envers Sol, présent sur les monnaies du général rhénan des premières semaines de son règne jusqu’à son assassinat. Reprenant des types de la période des Sévères, les monétaires de l’empire gallo-romain créent également des figurations spécifiques. Cette thématique se poursuit avec force sous le successeur de Postume, l’ancien tribun des prétoriens Victorin (269-271), alors que le règne plus civil du gouverneur d’Aquitaine Tétricus (271-274) voit la disparition des images héliaques sur le monnayage. La connexion intime entre le milieu militaire et la vénération de l’astre diurne, également évidente chez les principes illyriens Aurélien (270-275) et Probus (276-282), pose la question de l’éventuelle initiation de Postume et de Victorin aux mystères de Mithra, modalité fréquente du culte solaire chez les officiers].


  • 188 – « Le bronze gaulois de Pixtilos à la branche et à l’oiseau, l’âge d’or des Celtes et Aballo/Avallon », Rencontres numismatiques, n°1 (Avallon), 2017, pp. 31-46.
    [La série des bronzes gaulois de Pixtillos, frappée aux confins des territoires carnutes et aulerques éburoviques dans les décennies qui suivirent la guerre des Gaules, offre une riche iconographie qui figure en premier lieu des divinités et des animaux mythologiques. L’étude porte sur l’un des revers les plus spécifiques : une maindroite qui brandit un rameau couverts de fruits qu’un oiseau s’efforce de picorer. L’examen de cette image en relation avec de nombreux textes irlandais met en évidence que cette branche – comme l’oiseau qui l’accompagne – sont en relation avec le thème de l’âge mythique d’abondance lié à l’arbre du monde dont ce rameau n’est qu’un fragment, porteur de santé, de longévité voire d’immortalité. De même, ses fruits sont assimilables aux pommes de l’Autre Monde des dieux et des défunts. Un Au-delà conçu comme insulaire que les textes médiévaux dénomment Isla Pomorum, Avallon : la Pommeraie. Pixtillos, apparaît au final comme un notable engagé dans les débuts de la romanisation, mais sur la base d’une tradition indigène pleinement assumée].


  • 189 – « Thésaurisation de l’or et découvertes d’aurei isolés : le cas du trésor de Fontaine-la-Gaillarde (Yonne) », Revue numismatique, 174e volume, 2017 (en coll. avec D. Gricourt), pp. 65-73.
    [L’étude de la dispersion des aurei romains découverts isolément sur le territoire de la Gaule est au cœur du volume L’Or monnayé II publié en 1990. Cette approche, féconde en elle-même, pose toutefois la question des relations entre isolats monétaires et thésaurisations, pour un numéraire peu diffusé socialement comme l’est l’or impérial avant le IVe s. Le cas examiné ici rapproche deux monnaies (Tétricus II et Probus), trouvées « à Sens » (Yonne) en 1753 et avant 1850, et l’imposant trésor découvert en 2007 à Fontaine-la-Gaillarde, à quelques kilomètres d’Agendicum/Sens. La typologie de ces exemplaires, d’une rareté insigne, ainsi que les dégradations subies par la pièce de Tétricus II et une probable liaison de coin entre celle de Probus et un aureus du trésor de Fontaine indiquent une vraisemblable origine commune des monnaies « isolées » et du dépôt. La nature de cette connexion : décaissement ponctuel du thésauriseur antique ou découvertes modernes d’éléments du dépôt, retrouvé dans le sol dispersé sans contenant, n’est pas établie mais paraît difficilement réfutable].


  • 190 – « La légende ATAVI-VIIDI(OS) sur un statère tardif émis en pays arverne », Cahiers numismatiques, 54e année, n° 214, décembre 2017, pp. 11-14 (en coll. avec L.-P. Delestrée).
    [Un exemplaire publié il y a quelques années du statère arverne dit d’ATAVI permet de constater que la légende complète de cette série est en réalité ATAVI-VIIÄI(OS), terme composé qui pourrait signifier « celui qui à le savoir du grand ancêtre », l’aïeul en question pouvant n’être autre que le dieu Lugus, divin maîtredu savoir. Cette monnaie, à l’iconographie de droit singulière parmi les séries arvernes (le portrait apollinien est accompagné d’un petit personnage d’orant ou de prêtre) correspond selon toute vraisemblance à la frappe réalisée par un notable dans un cadre « familial » ou clanique, bien plus qu’à une émission de droit public ou « civique »].


  • 191 – «La violente nudité de la déesse celtique des combats », Bulletin de la Société française de numismatique, 72, 2017, pp. 407-411.
    [La nudité chez les Celtes est largement liée – dans les sources antiques – aux contextes belliqueux, ce que confirment également les textes insulaires. Sur le monnayage, c’est la déesse combattante aux nombreux théonymes qui incarne, à cheval ou en char, la fureur guerrière, arborant souvent une nudité agressive qui constitue, autant que les armes qu’elle brandit, les têtes coupées ou les cadavres qu’elle sème dans son sillage, sa caractéristique différentielle. Cette divinité terrifiante, qui mène les troupes à l’assaut, est aussi pourvoyeuse de torques qu’elle distribue aux guerriers victorieux. Plus largement, elle apparaît comme homologue de l’Athéna grecque archaïque (qui englobe la Gorgone et Nikè) et de l’indienne Durgâ/Kâlî. Loin d’être une manifestation érotique ou sensuelle, son dévoilement corporel est une manifestation de la chaleur meurtrière qui la saisit et un appel au carnage].


  • 192 – « Le membre greffé, l’eau et les herbes guérisseuses : du dioscurisme indo-européen aux saints jumeaux. À propos de Raven et Rasyphe », Nouvelle Mythologie Comparée, 4, 2018, 34 p., (en coll. avec D. Gricourt) (http://nouvellemythologiecomparee.hautetfort.com).
    [Une récente étude dénie tout nature dioscurique aux saints Raven et Rasyphe, réputés martyrisés au Ve siècle à Macé (Calvados). Par ailleurs, le couple d’ermites normands est considéré dans une autre contribution comme l’équivalent, au sein de la tradition irlandaise, des deux frères thérapeutes Miach et Oirmiach, fils du dieu-médecin Diancecht et en compagnie duquel ils entonnent des incantations magiques autour de la source de Santé. Ce rapprochement interceltique s’avère non seulement pertinent et fondé, mais prend aussi toute sa dimension dans le cadre du comparatisme indo-européen. En effet, au mythe du bras coupé de Nuada qui subit, après celle de la prothèse d’argent que lui avait placée Diancecht, une greffe d’un bras humain réalisée avec succès grâce au recours des herbes par Miach, peuvent être rapprochés, d’une part, celui de la jambe de fer qu’accordent à Viœpálâ les dieux gémellaires Aúvin de la religion védique, d’autre part, les soins par les plantes que prodigue Am?r?tât, l’une des Entités abstraites géminées du domaine de l’Iran mazdéen, la seconde nommée Haurvatât se trouvant associée aux eaux. De surcroît, les héritiers des Dioscures gréco-romains Kastôr/Castor et Poludeukès/Pollux que représentent les célèbres jumeaux chrétiens saints Côme et Damien, patrons des médecins et des chirurgiens (notamment), sont réputés parmi de nombreux miracles pour avoir transplanté sur un homme à la jambe gangrénée celle de couleur noire ôtée du cadavre d’un Maure, auquel ils ajustent du reste à l’inverse le membre clair du malade. À la lumière de ces différents cas apparentés, il ne fait aucun doute que Rasyphe, succombant après qu’on lui ait tranché tous les membres forme, avec Raven, qui le ressuscite et dont lui-même a le bras droit amputé, auprès de la fontaine où ils survivent dès lors en se nourrissant de simples, un couple dioscurique. Couple lié, selon toute vraisemblance, compte tenu de l’environnement continental, à celui du type des Jumeaux divins celtiques « lugien » et « cernunnien » étudiés depuis près de quinze ans].


  • 193 – « Le métal pétrifié. Les médaillons de façade du Cabinet des médailles », Revue de la BnF, n° 56, 2018, pp. 164-173 (en coll. avec J. Olivier et I. Villela-Petit).
    [L’implantation du Cabinet des médailles dans le quadrilatère Richelieu au début du XXe siècle, s’est accompagnée de l’élaboration d’une signalétique spécifique visible à l’extérieur du bâtiment. Celle-ci est constituée de dix médaillons en pierre taillée ornant les clefs de deux des façades. Cinq de ces bas-reliefs de 80 cm de diamètre donnent sur la rue Vivienne et les cinq autres sur le jardin Vivienne. Ces œuvres originales ont été l’objet d’échanges et de réflexions entre l’architecte Jean-Louis Pascal et Ernest Babelon, alors directeur du département ; la réalisation des médaillons étant l’œuvre du sculpteur Louis-Alexandre Bottée. Ceux implantés sur la rue Vivienne célèbrent l’art de la médaille à travers les siècles, un art traité non par une galerie de portraits d’artistes dans la mode du temps, mais à travers des images emblématiques ou célébrées pour leur beauté : décadrachme de Syracuse, sesterce de l’empereur Galba, médaille de Lionel d’Este par Pisanello, médaille de Louis XIV par Jean Mauger et portrait de la République (« Marianne ») par Bottée lui-même. Les médaillons du jardin résument, pour leur part, l’histoire de la Bibliothèque royale, puis impériale avant d’être nationale, par cinq portraits de personnages particulièrement importants au cours son histoire : François Ier, Henri IV, Richelieu, Louis XV et Napoléon Ier, des effigies tirées de la numismatique de ces grands protecteurs de l’institution. L’ensemble de ces images se voulaient un signal appelant les passants à venir découvrir les trésors de la Bibliothèque].


  • 194 – « Un très remarquable hémistatère inédit trouvé dans le Belgium », Cahiers numismatiques, 55e année, n° 218, décembre 2018, pp. 9-18 (en coll. avec L.-P. Delestrée).
    [Publication d’un hémistatère découvert près de Formerie (Oise) qui offre la double particularité de porter au droit une effigie divine dotée d’une moustache et, au revers, une scène inédite centrée sur un androcéphale qui tourne autour d’un axe vertical bouleté à ses extrémités. Du haut de cet axe partent des lignes brisées en zigzag qui figurent apparemment des éclairs. Sous la base de l’axe, est figurée une barque posée sur des annelets allongés pouvant figurer les flots. Cette image originale semble correspondre à une mise en scène des « étages du monde » de la vision cosmique des anciens Celtes. L’axe vertical (axis mundi) sommé par les éclairs implique la présence du dieu foudroyant/jupitérien des Gaulois : Taranis (« le Tonnant »), alors que le cheval à tête humaine traduit, comme c’est le cas de manière générale, la course solaire qui incarne la rotation de la roue calendaire. Le dieu présent implicitement n’est autre ici que l’apollinien Lugus, impulseur de l’astre diurne et lié au cheval. Enfin, la barque renvoie selon toute vraisemblance à l’étendue océane et probablement à la chute quotidienne du soleil dans les profondeurs marines sous l’horizon occidental. De son côté, le profil moustachu – une rareté dans les effigies monétaires gauloises – peut éventuellement renvoyer à l’épiclèse « Grannos » attribuée au dieu apollinien des Celtes].


  • 195 – « À propos du trésor ostrogothique de Domagnano (Ve siècle, Saint-Marin) », Cahiers numismatiques, 55e année, n° 218, décembre 2018, pp. 49-52 (en coll. avec C. Charlet).
    [Étude sur la présence d’objets du trésor saint marinais de Domagnano dans la numismatique européenne, en relation avec l’exposition sur Les Temps mérovingiens tenue au musée de Cluny en 2016-2017].


  • 196 – « SPES FELICITATIS ORBIS : « L’espoir d’un bonheur universel », de la paix persique de 244 au traité d’Utrecht (1713) », dans D. Hollard & K. Meziane (dir.), Numismatique monégasque et provençale de l’Antiquité à nos jours. Colloque de la SÉNA (2015) à l’occasion du tricentenaire de la mort de Louis XIV (1715), Paris, 2019, (Recherches et Travaux de la Société d’études numismatiques et archéologiques), VIII, Paris, 2019, pp. 143-155.
    [La coûteuse et épuisante Guerre de succession d’Espagne (1701-1714) connut un dénouement en 1713, quand les négociations menées à Utrecht entre les belligérants, aboutirent à une paix rendue définitive l’année suivante par le traité de Rastatt. La médaille de Louis XIV étudiée ici établit un parallèle étroit entre la paix d’Utrecht et une autre paix majeure intervenue dans l’Antiquité entre l’empereur Philippe l’Arabe (244-249 apr. J.-C.) et le royaume des Perses sassanides. En 244, une monnaie très rare fut en effet frappée à Antioche avec la légende SPES FELICITATIS ORBIS, pour témoigner de l’espoir d’un retour de la félicité et de la prospérité, lié à la fin des hostilités entre les deux grands empires du monde méditerranéen. Une enquête dans les sources contemporaines de la médaille de 1713 permet d’établir que les membres de l’Académie royale des inscriptions et médailles – en particulier sous l’impulsion de leur brillant secrétaire Gros de Boze – , utilisèrent les fonds du Cabinet du roi, entre autres pour concevoir cette médaille. Plus généralement, il apparaît que les monnaies impériales romaines constituèrent un vivier épigraphique et iconographique pour les créations des érudits, parmi lesquelles la médaille célébrant en 1714 le traité de Ratstatt (UBIQUE PAX, « la paix en tout lieu ») qui puisera, à l’instar de celle de l’année précédente, dans des modèles antiques parfaitement identifiables].


  • 197 – « Un aurelianus inédit lyonnais de Tacite (257-276) acquis par la BnF », Bulletin de la Société française de numismatique, 74, 2019, pp. 112-117.
    [Publication d’un antoninien inédit de la rare deuxième émission lyonnaise à signature AL-DL de Tacite. Cette monnaie, au revers PAX AVG // DL, présente la titulature inusitée IMP C CL TACITVS AVG. Ceci s’explique par le fait que le coin de droit utilisé apparaît être un remploi de l’émission inaugurale du règne qui recourt à cette légende. La même matrice sera d’ailleurs encore utilisée pour l’émission suivante (la troisième du classement de Bastien). Cette réutilisation en chaine d’un coin d’avers souligne l’anomalie statistique que constitue la très courte deuxième série lyonnaise et pose la question de l’éventuel déménagement temporaire de la Moneta impériale à Arles en 276, sous la pression des poussées germaniques dans la région de Lyon. Ce transfert justifierait en effet l’interruption de la frappe monétaire et le changement de la signature d’atelier d’AL-DL en AA-DA lors de la troisième émission. Un réexamen du dossier numismatique met en évidence les éléments qui plaident en faveur de cette hypothèse qui apparaît dès lors comme très vraisemblable].


  • 198 – « Controverse sur les Jumeaux divins dans le Festiaire celtique (réponse à D. Maruitte) », Bulletin de la Société de mythologie française, n° 274, mars 2019, pp. 27-32 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Argumentaire en réponse à une mise en cause portant sur les sources antiques traitant des Dioscures celtiques, sur la nature de ces derniers en comparaison avec ceux du domaine grec, ainsi que sur le lien d’opposition et de complémentarité qui les unit (avec un document figuré inédit provenant de la forêt de Fontainebleau)].


  • 199 – « L’aureus de Postume INDVLG PIA POSTVMI AVG trouvé à Jouy-aux-Arches (Moselle) » dans D. Hollard & K. Meziane (dir.), Le monnayage à Metz et en Pays Lorrain de l’Antiquité à nos jours. Actes du Colloque des 27-30 septembre 2018 au musée de la Cour d’Or – Metz Métropole, (RTSÉNA n° 9), 2019, pp. 53-56 (en coll. avec L. Schmitt).
    [Étude dans son contexte de l’aureus de l’empereur Postume (260-269) découvert au XIXe siècle dans la banlieue messine. Cette monnaie dotée d’une exceptionnelle effigie de l’empereur de face, fut frappée et distribuée fin-264 ou début 265 à Trèves, capitale des empereurs gallo-romains, située à seulement 33 lieues de Metz (Divodurum). Cet exemplaire, singulier par son portrait, apparaît comme un vestige privilégié d’une série qui se diffusa auprès des notables de Gaule et dont témoignent aurei et bijoux monétaires d’ensembles aussi exceptionnels que les trésors de Rennes ou de Fontaine-la-Gaillarde)].


  • 200 – « Un billon lauré lyonnais de Florien (276), témoin de son donativum d’avènement », Bulletin de la Société française de numismatique, 74, 2019, pp. 329-333.
    [Publication d’un « denier » inédit de Florien (276) frappé à l’atelier de Lyon. Cette monnaie inattendue témoigne à la fois de l’existence d’un donativum d’avènement pour ce bref règne, une série de distribution qui devait comprendre au premier chef des monnaies d’or. Le coin utilisé pour frapper le revers met en scène Hercule associé à un trophée et des captifs, entouré de la légende VIRTVS AVGVSTI. Cet outil fut remployé pour frapper , quelques mois plus tard, des aurei lyonnais de Probus (276-282). Cette scène monétaire apparaît en étroite association avec les revers célébrant une Victoria Gothica, conçu initialement pour Tacite (275-276) dont la mort brutale entraîna le transfert à son lieutenant et successeur Tacite].


  • 201 – « Les bornes du Nouvel An gaulois et leur héritage médiéval : la Saint-Denis (9 octobre) et la Sainte-Catherine », Mémoires du Cercle d’Études Mythologiques, 2019, pp. 3-55 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Cette étude traite de l’héritage chrétien médiéval de la fête mobile lunisolaire du Nouvel An celtique de l’Antiquité (Samonios), à travers les dates extrêmes qu’elle pouvait revêtir. Ces bornes calendaires sont calculables en mettant en mouvement le calendrier de bronze perpétuel de Coligny sur une période de 30 ans (Siècle gaulois selon Pline), ce qui lui permet de revenir à son point de départ. La date la plus haute (10 octobre) est liée, par sa vigile du 9 octobre, au grand évêque des Parisiens : saint Denis (Dionysius). L’examen détaillé des processions dionysiennes effectuées à Paris du 10 au 17 octobre, à travers 7 stations orientées sud-nord, permet d’y déceler de nombreuses connexions avec le calendrier, cette heptade apparaissant comme le résumé du semestre sombre (de début novembre à mai) que gouvernait dans l’Antiquité, le dieu sauvage Cernunnos, équivalent celte du Dionysos/Bacchus gréco-romain. À l’autre bout, la borne extrême du Nouvel An celtique apparaît avoir été le 25 novembre où l’on célèbre Catherine, une légendaire sainte orientale, dont le principal attribut, la roue, permit de récupérer des traditions indigènes millénaires sur la clôture de l’année et d’affubler la martyre égyptienne d’éléments hérités de la grande déesse distributrice gauloise. Mieux encore, il est possible de montrer, à travers les traditions du folklore et de la religion populaire, que le 25 novembre marquait le début d’une période de douze jours jusqu’au 6 décembre (Saint-Nicolas) en passant par les Saints André (30/11) et Nicolas (1er/12), un microcycle qui est le pendant en mode lunaire des Douze Jours récapitulant l’année solaire allant de Noël (25/12) à l’Épiphanie (06/01) en passant par le 1er janvier].


  • 202 – « Le cerf androcéphale des Sénons : de l’archéologie italienne à la numismatique gauloise », Bulletin de la Société française de numismatique, 74, 2019, pp. 368-374.
    [Mise en évidence de la continuité d’un motif iconographique propre aux Sénons d’Italie (une tête humaine portant une ramure végétalisée, associée à un triskèle et à une esse) présent sur un fourreau d’épée caractéristique de cette culture au IV e s. et sur une scène monétaire tardive des Sénons de Gaule (dite « au cerf androcéphale). Cette connexion démontre l’identité culturelle et ethnique de ces deux groupes, les Sénons du sud du Bassin Parisien étant, au moins partiellement, issus du retour des Celtes partis au-delà des Alpes au début du Ive s. av. J.-C. Les deux versions de ce motif plastique mettent en scène le dieu cervin Cernunnos dans une figuration à connotation calendaire].


  • 203 – « Un nummus inédit de Licinius à buste consulaire à effigie jovienne pour l’émission de réouverture de Lyon », Bulletin de la Société française de numismatique, 75, 2020, pp. 2-6 (en coll. avec G. Gautier).
    [Publication d’un nummus inédit de Licinius appartenant à l’émission dite « aux captifs », la première frappée suite à la réouverture de l’atelier de Lyon après sa fermeture en 316. Le corégent de Constantin Ier porte ici une effigie jovienne spécifique, associant un foudre tenu de la main droite à un sceptre posé dans la main gauche. Ce buste, tout a fait exceptionnel dans l’histoire monétaire impériale, est apparu et a été abondamment utilisé à Trèves en 313 pour Licinius sur des argentei de billon, avec fréquemment une lance à la place du sceptre. Sa réapparition à Lyon correspond à l’adoption pour cet atelier du type VICTORIAE LAETAE PRINC PERP VOT P R, précisément introduite antérieurement en 313 à Trèves pour le seul Constantin].


  • 204 – « La mosaïque gallo-romaine au labyrinthe de Verdes dévoilée : une représentation de l’année celtique et de la pérégrination des âmes », OllodagosXXXVI, 2020, (à paraître, en coll. avec D. Gricourt).
    [Une mosaïque conservée dans une villa gallo-romaine d’Eure-et-Loir, découverte au XIXe s. et quasiment détruite depuis, a fait l’objet d’un relevé très précis et d’une publication ancienne. Cette composition, qui s’inscrit dans le groupe des labyrinthes circulaires liés au mythe gréco-romain de Thésée et du Minotaure, apparaît comme une figuration riche et complexe des traditions calendaires gauloises préromaines. Sont figurés, outre les 8 fêtes de l’année celtique (identifiables par l’évolution de la végétation), les 52 semaines de l’année solaire (représentées cinq fois pour composer un lustre), les 13 nouvelles – ou pleines lunes – de l’année idéale ainsi que les 40 jours d’errance souterraine séparant le Solstice d’hiver de la fête celtique de début février (Imbolc), laquelle correspond à la remontée des âmes du monde chthonien vers la lumière sous la conduite du dieu Cernunnos. Ce document apparaît comme un jalon important entre le festiaire celtique et certaines de leur survivances médiévales, en premier lieu le Carnaval].


  • 205 – « La bipartition hivernale du manteau de saint Martin », Bulletin de la Société de mythologie française, n° 280, septembre 2020, pp. 35-43 (en coll. avec D. Gricourt).
    [Étude sous un angle mythologique du célèbre épisode de la Charité de saint Martin située au IVe s. ap. J.-C. Il apparaît que cette division du manteau (blanc) du saint intervient, non comme cela est affirmé communément, lors de la fête de l’Apôtre des Gaules le 11 novembre, mais bien plutôt au cœur de l’hiver, lors de la fête mobile d’Imbolc fixée par le calendrier julien au 1er février. Sur le plan spatial, l’événement prend place sous les remparts d’Amiens (précisément à la « Porte aux Jumeaux »), une cité fortement marquée par la gémellité qu’elle soit païenne où chrétienne. À travers le couple formé par le militaire compatissant et le mendiant transparaît, en ce moment le plus rude du semestre hivernal, la figure de Cernunnos, maître de la saison sombre et souverain de la fête de Carnaval, dont la plus haute date correspond précisément à cette coupure vestimentaire].


  • 206 – « La LEGIO VIII AVGVSTA dans le monnayage de Victorin (269-271) et l’apport du trésor de Fontaine-la-Gaillarde à l’émission des légions », Festschrift Johan van Heesch, (Travaux du Cercle d’Études Numismatiques n° 20), Bruxelles, 2020, pp. 395-410 (en coll. avec D. Gricourt).
    [L’émission « des légions », produite au début de 270 à Cologne, constitue la célébration monétaire la plus riche de l’exercitus impérial par l’iconographie qu’elle met en œuvre. Trois aurei du trésor de Fontaine-la-Gaillarde (Yonne) apportent des éléments nouveaux sur cette série. Le premier, inédit, de la VIIIe légion Augusta clôt le débat sur l’appartenance effective de l’unité de Strasbourg à l’armée des empereurs gaulois. Le second, au nom de la Legio Ia Mineruia, offre une légende courte nouvelle. Le troisième enfin, qui célèbre la Xe légion Gemina, confirme une iconographie dioscurique inattendue. Prise dans son ensemble, l’émission légionnaire colonaise apparaît comme le premier vrai donativum de l’atelier rhénan sous Victorin intervenant après le siège et la prise d’Autun (269)].


  • 207 – « Le trésor de Saint-Germain-lès-Arpajon (Essonne), un dépôt géant du IIIe siècle après J.-C. », Trésors monétaires, XXIX2020, pp. 65-67 « 2.8. Postume » ; pp. 94-113, « 3.1. Les trésors géants en Gaule, dans la seconde moitié du IIIe siècle », en coll. avec Vincent Drost ; pp. 205-210 (Catalogue de Postume).
    [Publication d’un trésor de 33 858 monnaies (17 deniers, 33841 antoniniens) contenues dans deux amphores et clos vers 281. Cet ensemble découvert fortuitement a largement bénéficié d’une fouille archéologique et d’un examen de la stratigraphie interne de la thésaurisation à l’intérieur des vases. Cette étude permet de constater que ce dépôt géant est né du rassemblement de plusieurs sous-ensembles et qu’il s’inscrit dans une vague d’épargnes massives, favorisée par l’expansion du volume des frappes monétaires à partir des années 250 et provoquée par la conjonction des troubles sécuritaires et économiques. Une typologie des trésors géants actuellement connus sur le territoire de la Gaule est présentée ici pour la première fois].


  • 208 – « Un bronze inédit à la tête végétale et au quadrupède bondissant (Ier s. av. J.-C.) », Cahiers numismatiques, 57e année, n° 225, septembre 2020, pp. 15-19 (en coll. avec D. Patarin).
    [Publication de deux bronzes inédits provenant du sud du territoire carnute et de la civitas des Turons. Le droit, très spécifique, figure un visage barbu de face, composé à partir d’éléments végétaux. Le revers campe un quadrupède (loup ?) à la course à droite, et paraît dériver d’un denier romain : celui de L. Calpurnius Piso Frugi (RRC 340/1, 90 av. J.-C.) ou celui de C. Piso L. F. Fr (RRC 408/1, 67 av. J.-C.). L’effigie végétalisée procède d’une longue tradition de l’iconographie celtique et s’inscrit par ailleurs dans un contexte où circulent les monnaies d’argent andécaves dites « du pont de Chaloire » relevant de la même esthétique semi-abstraite. Ce visage est sans nul doute celui d’une divinité souveraine].


  • 209 – « La cuirasse d’Agamemnon, roi des Achéen », Wékwos, 5, 2020 (à paraître).
    [Étude comparatiste du passage de l’Iliade (Chant XI, 17-45) décrivant la cuirasse portée par le chef des Achéens. Agamemnon incarne, dans le texte homérique, l’archétype de la fonction royale comme le montre, outre sa position suprême, des thèmes tels que les « trois pêchés du guerrier » ou la blessure au bras qui lui sont attachés. Un rapprochement avec des cas similaires issus d’autres provinces du domaine linguistique indo-européen (Perses : Darius III ; Irlandais : Conchobar), permet de constater que la cuirasse de l’Atride se soumet à un antique héritage associant couleurs et/ou tonalités avec les trois fonctions totalisant le corps social dans l’imaginaire et la pratique de ces sociétés. Plus précisément, le souverain synthétisant dans sa personne l’ensemble des fonctions, il se doit de porter une vêture tricolore, la répartition des couleurs étant fonction des circonstances. Dans le cas présent, si le blanc est bien présent sous la forme de lames d’étain clair (êáóóéôÝñïò ëåõêïéï) et le sombre sous la forme de bandes bleues foncées (ìÝëáíïò êõÜíïéï), le rouge est remplacé par l’or qui apparaît comme un superlatif de la couleur saturée liée à la fonction guerrière. Au final, les traditions autour d’Agamemnon, mélange d’archaïsmes et d’innovations proprement grecques, ne prennent leur pleine signification que mises en perspective avec les autres cultures indo-européennes].


  • Éditions et directions scientifiques

  • 210 – L’armée et la monnaie. Actes de la journée d’études du 10 décembre 2005 à la Monnaie de Paris, Paris, 2006, (RTSÉNA n° 1), 96 pp. + VIII pls.
    [Volume thématique réunissant un ensemble de sept communications présentées lors d’une journée d’études tenue sous l’égide de la Société d’Études Numismatiques et Archéologiques. Ces études traitent des liens privilégiés tissés, de l’Antiquité à l’époque moderne, par les militaires et la monnaie. Ces relations sont envisagées sous différents aspects (production monétaire, distribution, diffusion, iconographie). Les sujets abordés couvrent un vaste arc chronologique, du numéraire des auxiliaires gaulois de l’armée romaine post-césarienne ou des représentations des enseignes légionnaires (voir n° 130), aux monnayages des guerres civiles du Danemark (XVIe s.) et du Vietnam (XVIIIe s.) en passant par le fonctionnement de l’atelier de La Rochelle avant et durant le « Grand Siège » de 1627-1628].


  • 211 – Numismatique et archéologie en Poitou-Charentes. Actes colloque de Niort. 7-8 décembre 2007, Musée Bernard d’Agesci, Paris, 2009, (RTSÉNA n° 2), 204 pp. + XVI pls (en coll. avec A. Clairand).
    [Volume réunissant un ensemble de quinze communications présentées lors du colloque tenu sous l’égide de la Société d’Études Numismatiques et Archéologiques. Ces études traitent de la production et de la circulation monétaire dans la région Poitou-Charentes de l’Antiquité à la Révolution française. Des trésors (gaulois : Ouzilly-Vignoles, moderne : Champmillon) ainsi que des exemplaires exceptionnels (médaillon de Chouppes, voir n° 146), où des collections d’érudits sont publiés ici. Un accent particulier est mis sur deux grands ateliers monétaires : Melle (époques mérovingienne 0et carolingienne) et Montreuil-Bonnin (XIIIe-XIVe siècles). Ces hôtels monétaires sont étudiés sous un jour nouveau à partir d’analyses métallographiques (Melle) ou du résultat de fouilles archéologiques et d’un vaste travail d’archives (Montreuil-Bonnin). Enfin, une étude systématique des vases ayant contenu des dépôts monétaires régionaux clos cet ouvrage].


  • 212 – L’armée et la monnaie. II. Actes de la journée d’études du 25 avril 2009 à la Monnaie de Paris, Paris, 2010, (RTSÉNA n° 3), 112 pp. + VIII pls.
    [Ce volume rassemble six communications thématiques présentées lors de la seconde journée d’études sur l’armée et la monnaie tenue sous l’égide de la SÉNA. Ces textes traitent des rapports qu’entretiennent, de l’Antiquité à l’époque moderne, les militaires et la monnaie, sous les angles de la production, de la distribution, de la diffusion, et de l’iconographie monétaires. Les sujets traités couvrent un large arc chronologique, du IIIe s. av. J.-C. au XXe s. de notre ère. Dans le domaine gaulois, sont étudiés d’abord l’impact sur l’apparition de la frappe monétaire en Gaule du nord-ouest des invasions belges, ensuite le numéraire (le plus vaste jamais publié dans ce type de contexte) des auxilia du camp de Liercourt (Somme). Pour Rome, l’image des troupes d’élite germaniques sur le monnayage de Claude Ier, preuve de leur rôle dans son accession à l’Empire [voir n° 154], puis la représentation d’un soldat du début du IVe s. sur une copie de monnaie d’or réalisée dans l’Orient romain [voir n° 155]. La question de l’impact d’une guerre sur la circulation et l’utilisation de la monnaie est illustrée par le cas de la Flandre sous Louis XIV à partir de textes d’archives inédits. Enfin, le rôle d’une unité militaire comme émettrice de monnaie dans une région frontalière dans un contexte de conflits est illustrée par le cas, exceptionnellement documenté, de la 36e Division du Guomindang dans le Xinjiang des années 1936-37].


  • 213 – La Numismatique en Normandie. Actes du colloque de Bayeux. 17 avril 2010, Médiathèque municipale, Paris, 2011, (RTSÉNA n° 4), 160 pp. + XVI pls.
    [Ce volume rassemble un ensemble de sept communications présentées lors du colloque tenu sous l’égide de la Société d’Études Numismatiques et Archéologiques. Après une étude de l’œuvre de Ch.-Ed. Lambert précurseur de la numismatique gauloise, la publication du site de Bordeaux-Saint-Clair (Seine-Maritime) apparaît comme un apport exceptionnel à cette discipline par la découverte d’un atelier monétaire du IIIe siècle av. J.-C. lié à la « Route de l’étain ». Pour le moyen-âge, l’impact des invasions vikings jusqu’en Bourgogne est étudié ainsi que le contexte archéologique d’un trésor remarquable celui de la léproserie d’Aizier. La connaissance du fonctionnement de la Monnaie de Rouen aux XIVe et XVe siècles est totalement renouvelée par le dépouillement d’un vaste dossier d’archives. Le médailler de la Médiathèque de Bayeux (Calvados) fait l’objet d’une étude qui recense les monnaies royales majeures de cette vaste collection. Enfin, les orfèvres de Lisieux, liés à la Monnaie de Caen, sont étudiés pour le XVIIIe siècle].


  • 214 – De Nummis Gallicis. Mélanges de numismatique celtique offerts à Louis-Pol Delestrée, Paris, 2013, (RTSÉNA n° 5), 240 pp. + XXIV pls. (en coll. avec P.-M. Guihard).
    [Ce volume rassemble quinze études de numismatique celtique rédigées en hommage à Louis-Pol Delestrée qui a joué, durant ces dernières décennies, un rôle moteur dans le développement des recherches sur la monnaie en Gaule pré-romaine. Les différentes contributions sont, suivant les cas, orientées vers l’archéologie, la typologie, l’iconographie, la linguistique et la technique monétaire, autant de domaines où le savant ici célébré a déployé son activité. L’ensemble – qui constitue un recueil significatif des questionnements actuels et réuni des auteurs de premier plan – est complété par une présentation de l’œuvre de L.-P. Delestrée ainsi qu’une liste bibliographique de ses travaux].


  • 215 – Numismatique bretonne. Les faux monétaires. Actes du colloque de Brest 17-18 mai 2013, UBO – faculté Victor Segalen, Paris, 2015, (RTSÉNA n° 6), 176 pp. + XVI pls. (en coll. avec K. Meziane).
    [Ce volume, consacré à une double thématique (les monnayages bretons et les faux monétaires) réunit quatorze études allant de l’Antiquité au XXe siècle et des numéraires les plus précieux aux monnaies de fouilles, à l’art de la médaille et aux décorations. Certaines contributions constituent des apports majeurs (à la connaissance du monnayage vénète par exemple, ou à celui des frappes mérovingiennes de Rennes) d’autres font connaître des séries méconnues ou des vestiges et événements monétaires attestés par des sources archivistiques. Le faux-monnayage (pour tromper l’usager ou soutenir des revendications idéologiques)].


  • 216 – Numismatique monégasque et provençale de L’Antiquité à nos jours. Colloque de la SÉNA (2015) à l’occasion du tricentenaire de la mort de Louis XIV (1715), Paris, 2019, (RTSÉNA n° 8), 184 pp. (en coll. avec K. Meziane).
    [Actes du colloque tenu à Monaco en novembre 2015, à l’occasion de l’exposition célébrant les 300 ans de la mort de Louis XIV, souverain en relation étroite et privilégiée avec la Principauté. Les quinze textes réunis abordent divers aspects de la numismatique à Monaco comme en Provence et en Ligurie, depuis l’Antiquité au XXe siècle en passant par le Moyen Âge et l’époque moderne, les émissions locales et les ateliers régionaux étant particulièrement à l’honneur, de même que les monnaies et médailles royale].


  • 217 – Le monnayage à Metz et en Pays Lorrain de l’Antiquité à nos jours. Actes du Colloque des 27-30 septembre 2018 au musée de la Cour d’Or – Metz Métropole, Paris, 2019, (RTSÉNA n° 9), 368 pp. (en coll. avec K. Meziane).
    [Actes du colloque tenu à Metz en septembre 2018, sous l’égide de la Société d’Études Numismatiques et Archéologiques. Ancien oppidum des Médiomatrices, chef-lieu de la civitas gallo-romaine, sous le nom de Divodurum, Metz est un haut-lieu d’histoire depuis plus de 2000 ans. Capitale de l’Austrasie mérovingienne puis carolingienne, la cité impériale et épiscopale s’érige en République avant de rejoindre progressivement la France. Elle apparaît riche d’une tradition monétaire exceptionnelle dont rend compte ce volume à travers 23 études inédites complémentaires qui, de la Gaule indépendante jusqu’aux créations médaillistiques du XIXe siècle, offrent un panorama représentatif des remarquables richesses numismatiques messines].


  • Comptes-rendus, préfaces, notices, traductions, articles de vulgarisation

  • 218 – C.R. de D. Gricourt, Les émissions de doubles sesterces de l’atelier II sous Postume. Approche Méthodologique, Amphora n° 43, 1986, 44 p., ill.; dans Cahiers Numismatiques, 23e année, n° 89, octobre 1986, pp. 199-200.

  • 219 – C.R. de C. Morrisson, Cl. Brenot, J.-P. Callu, J.-N. Barrandon, J. Poirier, R. Halleux, L’or monnayé I. Purifications et altérations à Rome et à Byzance, (Cahiers Ernest-Babelon 2), Paris, 1985, éditions du CNRS, 282 p., 11 pl. ; dans Annales. Économies-Sociétés-Civilisations, 1989/5, pp. 1169-1171.

  • 220 – C.R. de G. de Loÿe avec la coll. de M. Amandry, J.-B. Colbert de Beaulieu, G. Depeyrot, A. Deroc, M. Dhénin, J. Hiernard, G.K. Jenkins, C. Morrisson, J.-C. Richard, Médaillier. Musée Calvet. I. Les monnaies. Monnaies en or de l’Antiquité, byzantines et du haut Moyen Age, Avignon, 1987, 83 p., ill., dans Revue numismatique, 1989, pp. 273-275.

  • 221 – C.R. de R. Bland et A. Burnett éditeurs, The Normanby Hoard and other Roman coin hoards, Londres, 1988, (CHRB VIII), 238 p., 40 pl. ; dans Revue numismatique, 1990, pp. 314-317.

  • 222 – C.R. de I. Lukanc, Diocletianus der römische Kaiser aus Dalmatien, Fondation Numismatica Antica, Wetteren, l99l, in-4°, 343 p., ill.; dans Revue numismatique, 1992, pp. 260-261.

  • 223 – Traduction de l’article de D. Woods, « Beata Tranquillitas » ; dans Cahiers Numismatiques, 29e année, n° 113, septembre 1992, pp. 15-17.

  • 224 – C.R. de G. Depeyrot, Crises et inflation entre Antiquité et Moyen Âge, Paris, 1991, in-8°, 320 p. ; dans Cahiers Numismatiques, 30e année, n° 115, mars 1993, pp. 59-62.

  • 225 – « Antoninien de Tétricus fils et imitations radiées du trésor de Chaufour-Notre-Dame », Nomisma, 170, juillet 1993, p. 3.

  • 226 – C.R. de P. Bastien, Le buste monétaire des empereurs romains, I, Wetteren (Numismatique romaine XIX), 1992, in-4°, 328 p., ill. ; dans Cahiers Numismatiques, 30e année, n° 117, septembre 1993, p. 46.

  • 227 – C.R. de P. Bastien, Le buste monétaire des empereurs romains, II, Wetteren (Numismatique romaine XIX), 1993, in-4°, 435 p., ill. ; dans Cahiers Numismatiques, 31e année, n° 120, juin 1994, p. 45.

  • 228 – C.R. de P. Bastien, Le buste monétaire des empereurs romains, III, Wetteren (Numismatique romaine XIX), 1994, in-4°, 266 pl. ; dans Cahiers Numismatiques, 32e année, n° 124, juin 1995, p. 62.

  • 229 – « La monnaie dans la crise du IIIe siècle », Dossiers d’Archéologie, n° 248, novembre 1999, p. 70-77.

  • 230 – C.R. de S. Bakhoum, Dieux égyptiens à Alexandrie sous les Antonins. Recherches numismatiques et historiques, Paris (CNRS Éditions), 1999, in-8°, 224 p., 32, pl. ; dans Cahiers Numismatiques, 36e année, n° 142, décembre 1999, p. 59-60.

  • 231 – C.R. de G. Depeyrot, Zilil I. Colonia Iulia Constantia Zilil. Étude du numéraire, École française de Rome (coll. de l’EFR, t. 250), 1999, in-4°, 181 p., 19 pl., dans Cahiers Numismatiques, 37e année, n° 144, juin 2000, p. 59-61.

  • 232 – C.R. de B. Bouyon, G. Depeyrot et J.-L. Desnier, Systèmes et technologie des monnaies de bronze (4e s. avant J.-C. -3e s. après J.-C.), Wetteren (coll. Moneta, 19), 2000, 208 p. 4 pl., dans Cahiers Numismatiques, 37e année, n° 146, décembre 2000, p. 57-61.

  • 233 – C.R. de Th. Veyrin-Forrer, Précis d’héraldique, Paris, 2000, 200 p. ill., dans Cahiers Numismatiques, 38e année, n° 148, juin 2001, p. 58.

  • 234 – C.R. de J.-L. Desnier (dir.), Monnaies et médailles à l’âge des révolutions. In honorem Jean Belaubre, Wetteren (coll. Moneta, 23), 2001, 224 p. 16 pl., dans Cahiers Numismatiques, 38e année, n° 148, juin 2001, pp. 59-62.

  • 235 – C.R. de M. Amandry (dir.), Dictionnaire de numismatique, Paris, 2001, 628 p., ill., dans Cahiers Numismatiques, 38e année, n° 150, décembre 2001, pp. 71-72.

  • 236 – C.R. de D. Gricourt, Ripostiglio della Venèra. Nuovo Catalogo Illustrato. Caro -Diocleziano (Volume IV), Vérone, 2000, 263 p., 60 pl., dans Cahiers Numismatiques, 38e année, n° 150, décembre 2001, pp. 73-74.

  • 237 – C.R. de A. Clairand & J.-Y. Kind, Le traité des monnaies de Jean Boizard, Paris, 2000, XV, 243 p., ill., dans Cahiers Numismatiques, 38e année, n° 150, décembre 2001, pp. 75-76.

  • 238 – C.R. de J.-B. Giard, Monnaies de l’Empire romain, I : Auguste. Catalogue, troisième édition, augmentée et mise à jour, Paris, 2001, 258 p. et 73 pl., dans Cahiers Numismatiques, 39e année, n° 153, septembre 2002, p. 76.

  • 239 – C.R. de M. Colaert, Monnaies obsidionales frappées à Anvers en 1814 au nom de Napoléon et de Louis XVIII, Bruxelles, 2001, 100 p., ill., dans Cahiers Numismatiques, 39e année, n° 153, septembre 2002, p. 77.

  • 240 – C.R. de J. Indrigo, Direction des Monnaies et Médailles. Les collections monétaires. IV. Monnaies contemporaines, 3 : Les francs de Louis XVIII, 1814-1824, Paris, 2002, 69 p. et 24 pl., dans Cahiers Numismatiques, 40e année, n° 155, mars 2003, pp. 75-76.

  • 241 – C.R. de M. Feugère, G. Depeyrot, M.-L. Berdeaux-Le Brazidec et M. Bompaire, Catalogue du Musée de Montagnac, I. Les monnaies antiques, médiévales et modernes (acquisitions 1987-1998), Montagnac, 2003, 110 p. ill., dans Cahiers Numismatiques, 40e année, n° 157, septembre 2003, p. 57
    58.


  • 242 – C.R. de M. Amandry, S. Estiot, G. Gautier et alii, Le monnayage de l’atelier de Lyon (43 av. J.-C. – 413 apr. J.-C.). Supplément II, Wetteren, 2003, 168 p. et 41 pl. dans Cahiers Numismatiques, 41e année, n° 160, juin 2004, pp. 57-60.

  • 243 – C.R. de R. J. Bourne, Aspects of the relationship between the Central and Gallic empires in the mid to late third century AD with special reference to coinage studies, Oxford, 2001 (BAR International Series, 963), 163 p. dans Revue numismatique, 159, 2003, pp. 492-497.

  • 244 – Catalogue de la présentation thématique « Elephas in nummis : la puissance, la gloire et l’éternité » (BnF, Musée du Département des monnaies, médailles et antiques, 19 avril 2004 -28 février 2005, avec des contributions de D. Gerin, F. Thierry, I. Villela-Petit, M. Wiedemann), 32 p., ill.

  • 245 – C.R. de M. Spoerri Butcher, Roman Provincial Coinage. Volume VII. De Gordien Ier à Gordien III. Province d’Asie, Londres-Paris, 2006, 324 p. et 67 pl. dans Cahiers Numismatiques, 43e année, n° 170, décembre 2006, pp. 59-60.

  • 246 – Préface de L.-P. Delestrée et L. Tache, Nouvel Atlas des monnaies gauloises. IV. Supplément aux tomes I -II -III, Saint-Germain-en-Laye, 2008, pp. 5-7.

  • 247 – Notices pour les trois médaillons d’or du trésor de Tarse dans le catalogue de l’exposition Au royaume d’Alexandre le Grand. La Macédoine antique (sous la dir. de S. Descamps-Lequines), Musée du Louvre, Paris, 2011, pp. 652-653.

  • 248 – Notices pour deux médaillons impériaux d’époque antonine (Antonin et Marc Aurèle) dans le catalogue de l’exposition L’image et le pouvoir. Le Siècle des Antonins (dir. P. Capus), Musée Saint Raymond, Toulouse, 2011, pp. 107-109.

  • 249 – C.R. de M. Reddé (éd.), De l’or pour les braves ! Soldes, armées et circulation monétaire dans le monde romain, Scripta Antiqua, 69, Bordeaux, 2014, 288 p. dans Revue numismatique, 172, 2015, pp. 563-570.

  • 250 – Notices pour l’ouvrage dirigé par P. Prévost-Marcilhacy, Les Rothschild, une dynastie de mécènes en France, Paris, Éditions du Louvre / BNF / Somogy Éditions d’Art, 2016 : « Les donations de la baronne James de Rothschild au Cabinet des médailles (1903-1904) », Volume Ipp. 184-187 (en coll. avec J. Olivier) ; « La collection de la baronne Salomon de Rothschild au Cabinet des médailles », Volume IIpp. 288-289 (en coll. avec J. Olivier) ; « La donation de la baronne Edmond de Rothschild au Cabinet des médailles (1934) », Volume III, annexe pp. 428-431 (en coll. avec M. Amandry, I. Villela-Petit, C. Morrisson, J. Olivier).


  • 251 – Notice « Le bestiaire fantastique sur les monnaies de la Gaule celtique » pour le catalogue Les Celtes et la monnaie. Des Grecs aux surréalistes, (dir. de Julia Genechesi et Lionel Pernet), Musée cantonal d’archéologie et d’histoire, Lausanne, 2017, pp. 149-150.

  • 252 – Notices pour le catalogue Le luxe dans l’Antiquité. Trésors de la Bibliothèque nationale de France, Arles, (éd. Mathilde Avisseau-Broustet et Cécile Colonna), Musée de l’Arles antique 1er juillet 2017 – 21 janvier 2018, « 4. Deux lingots d’or », p. 134-135 et « Les monnaies impériales en or : la richesse au service du pouvoir et de son image », pp. 136-143.

  • 253 – C.R. de Soheir Bakhoum (†), Dominique Gerin, SNG, France 4, Département des Monnaies, médailles et antiques. Alexandrie II. Hadrien – Antonin – Nomes. Bibliothèque nationale de France, Numismatica Ars Classica, Paris – Zurich, 2018, 360 p. dont 156 pl. dans Cahiers Numismatiques, 56e année, n° 219, mars 2019, pp. 59-60.


  • 254 – C.R. de Jean-Marc Doyen, Prolégomènes à l’économie des Celtes, Bruxelles, 2018, 189 p. Cahiers Numismatiques, 56e année, n° 222, p. 58-61.